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Après Fatick et Kaolack, les étudiants de l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) ont organisé, ce mardi, une marche pacifique à Kaffrine pour dénoncer leurs conditions d’apprentissage jugées précaires. Cette mobilisation s’inscrit dans la continuité de leur lutte pour l’achèvement des travaux de leurs nouveaux locaux, un projet qui tarde à voir le jour.
Président de l’amicale des étudiants de l’UFR Sciences sociales et environnementales, Oumar Sylla soutient : « notre marche pacifique est motivée par un silence total des autorités vis-à-vis de nos revendications ». Il rappelle que depuis l’ouverture de l’université, les étudiants suivent les cours dans des classes provisoires.
La situation est particulièrement préoccupante à Kaffrine, où plus de 1 000 étudiants doivent se partager seulement quatre (4) salles de classe. « Nous sommes menacés car les locaux où nous apprenons appartiennent aux élèves-maîtres qui vont bientôt arriver en grand nombre. Il devient donc impossible de partager les salles », explique-t-il.
À Fatick et Kaolack, le problème est similaire. «À Fatick, nous avons 800 étudiants pour quatre (4) salles de classe, et à Kaolack, c’est le même constat avec plus de 800 étudiants au campus de Khelcom ».
Oumar Sylla et Cie dénoncent également la durée anormalement longue de leurs études, en raison des lenteurs administratives et un manque d'enseignants . « À l’USSEIN, nous avons des vacances de neuf mois ! Nous terminons une licence 3 en cinq ans », déplore le président de l’Amicale, qui y voit un manque de volonté des autorités pour résoudre leurs problèmes. Il s’étonne aussi du retard des travaux, alors que « d’autres universités en construction ont déjà été achevées ».
En plus des infrastructures, les étudiants réclament le paiement des bourses, indispensable pour faire face aux conditions difficiles. « Un étudiant ne peut pas étudier dans ces conditions misérables sans bourse », affirme leur représentant.
Face à cette situation, ils interpellent directement le président de la République Bassirou Diomaye Faye, son Premier ministre et le ministre de l’Enseignement supérieur. « Seuls nos nouveaux locaux peuvent résoudre les problèmes que nous rencontrons depuis trop longtemps», insistent-ils.
Si aucune solution n’est trouvée rapidement, les étudiants préviennent qu’ils passeront à d’autres formes de mobilisation pour se faire entendre.
Source : https://senemedia.com/annonce-78985-kaffrine-retar...