A Diamaguène centre, les rues et ruelles ainsi que les maisons sont complètement inondées par les eaux obligeant ses habitants à patauger pour vaquer à leurs occupations.
Dans ce quartier, le décor est constitué de maisons sous les eaux abandonnées , d’un poste de santé à l’arrêt, d’une mosquée difficile à accéder à cause des eaux et de la boue, d’une école primaire remplie d’eaux.
L’image de pères et de mères de famille, arpentant des morceaux de brique et de pneus usés pour sortir de leur domicile, bagages à la main, meuble un décor inhabituel. Cette horde d’hommes et de femmes, le visage visiblement triste, tente de se réinstaller provisoirement dans des sites moins impactés.
Aidés par leurs enfants et des jeunes volontaires du quartier, ces chefs de familles plient bagages. Des femmes, un peu désemparées, n’ont que leurs yeux pour contempler ce spectacle de désolation. Le désespoir, la hantise et l’angoisse sont les sentiments les mieux partagés.
Ndèye Sadio Sow est une habitante de Diamaguène. Cette dame d’un certain âge, a vu sa maison complètement engloutie dans les eaux. Au milieu du désordre, elle cherche à s’abriter dans un coin de la concession. Elle rassemble les bagages encore épargnés par les eaux. Un matelas d’une certaine épaisseur et un téléviseur sont posés sur une table pour les mettre hors de portée des eaux. Le réfrigérateur, ainsi que d’autres meubles, n’ont pu être sauvés. Ils pataugent dans les flaques.
« Nous restons là pour attendre l’appui des autorités. Nous sommes fatigués. Nous ne savons pas où aller », confie Mme Sow, le regard empreint de tristesse et d’angoisse. « Depuis trois jours, dit-elle, nous sommes sous les eaux, avec les moustiques (…) nous ne pouvons même pas sortir. Nous n’avons plus d’espoir pour cette ville de Kaffrine », ajoute cette mère de famille dont les pleurs font écho aux cris de détresse de ses enfants.
A quelques jets de pierres, d’autres habitants sont pris au piège dans les eaux. Le regard hagard, le timbre vocal un tantinet triste, une dame sous le couvert de l’anonymat, confie : « Vivre dans les eaux est devenu, une routine ici au quartier Diamaguène. C’est le cas à chaque hivernage ».
« Nous sommes obligés de faire face à cette situation. Chaque année, à pareille période, nous quittons nos domiciles avec nos familles pour nous loger ailleurs chez des parents. Ce sont des moments difficiles, où nous perdons nos bagages. En plus nos enfants tombent régulièrement malades », déplore cette cheffe de famille.
Diebou Sène, lui aussi, victime des inondations, a sa petite idée pour résoudre cette question récurrente. « Je pense qu’il est grand temps qu’on déguerpisse tous les habitants de ce quartier. En lieu et place, il faut faire un autre grand bassin de rétention d’eaux pluviales qui pourra servir à l’arrosage des cultures de maraichage et de pisciculture », suggère ce jeune père de famille dont la maison patauge sous les eaux.
Lamine Ndao, président du collectif de lutte contre les inondations de Kaffrine, soutient que « sur le site du bassin de rétention d’eaux pluviales de Diamaguène, aucune machine de pompage ne fonctionne depuis longtemps à cause des pannes récurrentes et un problème d’électricité pour l’alimentation des groupes électrogènes ».
Concernant les travaux d’assainissement et de construction d’ouvrages dans la ville, M. Ndao, a déclaré »qu’ils ont été lancés par le gouvernement depuis 2017 et depuis lors, ils peinent à terminer au grand bonheur des populations ».
Diamaguène centre, un quartier situé dans une zone basse, dispose pourtant d’un grand bassin de rétention d’eaux pluviales. Ce dernier est aménagé par les autorités mais le dispositif de pompage composé de motopompes, est à l’arrêt depuis plusieurs jours.
A Kaffrine 2 , un autre quartier de la commune, les habitants vivent également sous les eaux depuis quelques jours poussant certains à appeler « à l’aide ».
» Ici, on dirait que nous sommes oubliés. Il n y a aucun plan pour faire sortir des sinistrés de la part des autorités, en dehors de la solution de pompage des eaux avec des motopompes », déplore Omar Ndao, membre du collectif de lutte contre les inondations de Kaffrine.
Le maire de la commune de Kaffrine, Abdoulaye Saydou Sow, s’est rendu récemment dans ces quartiers inondés en compagnie des autorités administratives de la région en vue de s’enquérir de la situation et d’apporter un réconfort aux habitants impactés.
Le maire de Kaffrine a remis une enveloppe de 20 millions de francs CFA aux sinistrés. Il a aussi remis du carburant pour faire fonctionner les machines de pompage et des tonnes de vivres.
Il a promis de trouver avec les différents services concernés, des solutions durables. Devant des habitants désemparés, Abdoulaye Saydou Sow a avoué que « seul l’Etat peut résoudre ce problème ». d’inondation à Diamaguène centre et Kaffrine 2, vu l’étendu de l’occupation des eaux.
APS
Dans ce quartier, le décor est constitué de maisons sous les eaux abandonnées , d’un poste de santé à l’arrêt, d’une mosquée difficile à accéder à cause des eaux et de la boue, d’une école primaire remplie d’eaux.
L’image de pères et de mères de famille, arpentant des morceaux de brique et de pneus usés pour sortir de leur domicile, bagages à la main, meuble un décor inhabituel. Cette horde d’hommes et de femmes, le visage visiblement triste, tente de se réinstaller provisoirement dans des sites moins impactés.
Aidés par leurs enfants et des jeunes volontaires du quartier, ces chefs de familles plient bagages. Des femmes, un peu désemparées, n’ont que leurs yeux pour contempler ce spectacle de désolation. Le désespoir, la hantise et l’angoisse sont les sentiments les mieux partagés.
Ndèye Sadio Sow est une habitante de Diamaguène. Cette dame d’un certain âge, a vu sa maison complètement engloutie dans les eaux. Au milieu du désordre, elle cherche à s’abriter dans un coin de la concession. Elle rassemble les bagages encore épargnés par les eaux. Un matelas d’une certaine épaisseur et un téléviseur sont posés sur une table pour les mettre hors de portée des eaux. Le réfrigérateur, ainsi que d’autres meubles, n’ont pu être sauvés. Ils pataugent dans les flaques.
« Nous restons là pour attendre l’appui des autorités. Nous sommes fatigués. Nous ne savons pas où aller », confie Mme Sow, le regard empreint de tristesse et d’angoisse. « Depuis trois jours, dit-elle, nous sommes sous les eaux, avec les moustiques (…) nous ne pouvons même pas sortir. Nous n’avons plus d’espoir pour cette ville de Kaffrine », ajoute cette mère de famille dont les pleurs font écho aux cris de détresse de ses enfants.
A quelques jets de pierres, d’autres habitants sont pris au piège dans les eaux. Le regard hagard, le timbre vocal un tantinet triste, une dame sous le couvert de l’anonymat, confie : « Vivre dans les eaux est devenu, une routine ici au quartier Diamaguène. C’est le cas à chaque hivernage ».
« Nous sommes obligés de faire face à cette situation. Chaque année, à pareille période, nous quittons nos domiciles avec nos familles pour nous loger ailleurs chez des parents. Ce sont des moments difficiles, où nous perdons nos bagages. En plus nos enfants tombent régulièrement malades », déplore cette cheffe de famille.
Diebou Sène, lui aussi, victime des inondations, a sa petite idée pour résoudre cette question récurrente. « Je pense qu’il est grand temps qu’on déguerpisse tous les habitants de ce quartier. En lieu et place, il faut faire un autre grand bassin de rétention d’eaux pluviales qui pourra servir à l’arrosage des cultures de maraichage et de pisciculture », suggère ce jeune père de famille dont la maison patauge sous les eaux.
Lamine Ndao, président du collectif de lutte contre les inondations de Kaffrine, soutient que « sur le site du bassin de rétention d’eaux pluviales de Diamaguène, aucune machine de pompage ne fonctionne depuis longtemps à cause des pannes récurrentes et un problème d’électricité pour l’alimentation des groupes électrogènes ».
Concernant les travaux d’assainissement et de construction d’ouvrages dans la ville, M. Ndao, a déclaré »qu’ils ont été lancés par le gouvernement depuis 2017 et depuis lors, ils peinent à terminer au grand bonheur des populations ».
Diamaguène centre, un quartier situé dans une zone basse, dispose pourtant d’un grand bassin de rétention d’eaux pluviales. Ce dernier est aménagé par les autorités mais le dispositif de pompage composé de motopompes, est à l’arrêt depuis plusieurs jours.
A Kaffrine 2 , un autre quartier de la commune, les habitants vivent également sous les eaux depuis quelques jours poussant certains à appeler « à l’aide ».
» Ici, on dirait que nous sommes oubliés. Il n y a aucun plan pour faire sortir des sinistrés de la part des autorités, en dehors de la solution de pompage des eaux avec des motopompes », déplore Omar Ndao, membre du collectif de lutte contre les inondations de Kaffrine.
Le maire de la commune de Kaffrine, Abdoulaye Saydou Sow, s’est rendu récemment dans ces quartiers inondés en compagnie des autorités administratives de la région en vue de s’enquérir de la situation et d’apporter un réconfort aux habitants impactés.
Le maire de Kaffrine a remis une enveloppe de 20 millions de francs CFA aux sinistrés. Il a aussi remis du carburant pour faire fonctionner les machines de pompage et des tonnes de vivres.
Il a promis de trouver avec les différents services concernés, des solutions durables. Devant des habitants désemparés, Abdoulaye Saydou Sow a avoué que « seul l’Etat peut résoudre ce problème ». d’inondation à Diamaguène centre et Kaffrine 2, vu l’étendu de l’occupation des eaux.
APS