Kalidou Diallo : « Le concours de l’entrée en 6ème est une entrave à l’école fondamentale »

Je suis sûr que Kalidou veut forcer les choses. En tant qu'enseignant, j'adhère à l'esprit de cette réforme. Toutefois, pour éviter d'en sacrifier (des générations d'élèves), il faut partager avec les partenaires sur la question. Nous ne sommes plus dans un monde où les décisions sont unilatéralement prises.
La question de la suppression de l'entrée en sixième doit être dans l'ordre du possible mais il y a des préalables. Est-ce qu'un élève qui passe avec 50 points sur 160 pourra arriver au terme de ce cycle fondamental ? Dommage que Monsieur le Ministre ne communique jamais, la barre (le nombre de points) retenue pour le passage en sixième.
Toutefois acceptons que c'est un Ministre qui a la volonté de faire bouger les choses. Mais un système éducatif ne se réforme pas à chaque tour d'horloge. Il faut convaincre sinon, vous laisserez à la génération future une réforme mort née. Et si les principaux partenaires (enseignants et parents d'élèves) se sentent exclus,

Chacun peut donner son avis sur ce problème; L'entrée en sixième est une épreuve de sanction pour les six premières années de scolarité,et je trouve que c'est louable;

N° 2 Balla, tu as raison, il faut des préalables. Il faut des structures convenabls d'accueil , dans le secondaire et le supérieur. Sinon, tout le monde va avoir son BFEM ou BAC sans acceder au secondaire ou à l'Université. Ce système va aussi induire un nuvellement vers le bas. Il faut un nombre raisonnable de qualité à la place de "tout le monde" mais en formation au rabais. Une formation avec des classes de 50, ne donne pas le même produit avec des classes de 100 à 120. C'est humainement impossible pour les ensignants.

En tout état de cause, les réformes dans l'éducation se singularisent souvent par leur absurdité . J'en veux pour preuve la suppression des corps intermédiaires (inspecteurs adjoints), un cadre macrocéphale où tout le mondec est presque de la hiérarchie A1 (professeurs, inspecteurs) . La conséquence est que du bas au sommet (professeur du plus petit CEM de village à l'Inspecteur d'Académie), il n' ya pas différence qui force l'autorité.

L'autre absurdité, c'est l'érection récente de corps (en fait ce sont de simple fonctions) d'inspecteurs de vie scolaire et de spécialité à coté des IDEN.

L'objectif de tout celà: des avantages et fonctions en terme de rémunération. Mais l'expérience montre que celà n'est pas possible. Du coup, les inconvénients se trouvent plus importants que les avantages recherchés.

Pardon si j'ai heurté des gens ou des certitudes.

A mon humble avis,vouloir éliminer l'entrée en sixième équivaudrait à vouloir installer le culte de la médiocrité dans notre pays. L'année dernière,j'ai vu passer des gosses qui croyez moi,ne pourront jamais dépasser la sixième. Appliquer la goana à l'école ,c'est sacrifier toute une génération. l'école doit être sélectif car qu'on le veuille ou non, elle produit les futurs dirigeants. Et ,je crois que la nullité de nos dirigeants doit nous pousser à revoir le système éducatif sénégalais et cultiver l'excellence au lieu de verser dans le crétinisme. Cependant,l'état devrait penser à ouvrir des écoles de formation capables de recevoir tous ces élèves qui ne seraient pas en mesure de suis le cycle secondaire pour qu'ils y apprennent des métiers qui pourraient leur servir plus tard.