Ce n’est certes pas la première fois que Karim Wade dit une chose pareille à l’intention des principaux leaders de l’opposition, mais le contexte d’aujourd’hui donne à cette pique contre les dirigeant de Bennoo une dimension particulièrement surréaliste. Luis Bunel, cinéaste mythique espagnol, aujourd’hui disparu, n’aurait jamais mis en scène une séquence d’un surréalisme aussi osé - le surréalisme est un mouvement artistique et littéraire basé sur un « rejet systématique de toutes les constructions logiques de l’esprit… », dit entre autres le « Dictionnaire universel », notamment qu’il vise « à soustraire au contrôle de la raison, les différentes forces psychiques… », etc.
La parole inconsidérée est donc héréditaire chez les Wade ? On peut le croire. Pour le père, on n’a pas besoin d’y revenir, les Sénégalais savaient, qui ont été servis à suffisance depuis onze années, la dernière étant le fameux « maa waxoon, waxeet ». Le fils se révèle, et comment ! Pendant que papa, qui frôle les 90 ans, est candidat à la prochaine élection présidentielle, voici que fiston estime Niasse 72 ans, Tanor 64 ans, Bathily moins, Momar Samb moins encore, Macky Sall même, bons pour « aller à la retraite », afin de faire place à la « nouvelle génération ». Sauf à considérer que son père est l’incarnation pimpante de « sa » nouvelle génération, Karim devrait être en tête des nombreux Sénégalais qui souhaitent envoyer Wade à la retraite avant février prochain.
Mais, non, au contraire ! Le président de la République, homme âgé, qui s’est battu toute sa vie, Karim est en train de le faire travailler comme un forçat, rien que pour, lui-même, pouvoir rester aux affaires, jouir des conforts du pouvoir. Mieux encore, il encourage son père à aller au suicide politique, en l’engageant dans ce qui apparaît à bien des égards comme la bataille de trop pour le vieux lion libéral ! Juste parce qu’il rêve qu’ainsi, peut-être, aura-t-il la chance de lui succèder. Et là encore, il faudrait que le vieux y travaille dur. Karim n’est donc pas encore prêt à laisser son père jouir paisiblement d’une retraite méritée, mais Tanor, Bathily et compagnie devraient aller se reposer ?
N’insultons pas les surréalistes qui comptent dans leurs rangs des pholisophes comme André Breton, Luis aragon, le poète Paul Eluart et d’autres encore, le peintre Salvador Dali, le photographe Man Ray… qui, s’ils ont visé à soutraire au contrôle de la raison les forces psychiques, l’ont fait dans le but de « contribuer à un renversement libérateur des valeurs sociales, intellectuelles et morales » (Dictionnaire universel P. 1202).
Où est la morale ? Où sont nos valeurs sociales dans le fait de laisser son père s’enliser, à près de 90 ans, dans des batailles politiques avec en face de lui des Moussa Tine (40 ans à tout casser), juste pour rester soi-même dans la course ? Intelectuellement, comment peut-on, quand on est Karim Wade, fils de son père, dire, mercredi dernier seulement, que quiconque devrait aller à la retraite, en regardant les Sénégalais dans les yeux ? Il faut vraiment être dans un état émotionnel très fragile, pour s’égarer ainsi. Ceux qui parlent d’ambiance de fin de règne chez les libéraux n’ont peut-être pas vraiment tort !
Pape Samba KANE le populaire
La parole inconsidérée est donc héréditaire chez les Wade ? On peut le croire. Pour le père, on n’a pas besoin d’y revenir, les Sénégalais savaient, qui ont été servis à suffisance depuis onze années, la dernière étant le fameux « maa waxoon, waxeet ». Le fils se révèle, et comment ! Pendant que papa, qui frôle les 90 ans, est candidat à la prochaine élection présidentielle, voici que fiston estime Niasse 72 ans, Tanor 64 ans, Bathily moins, Momar Samb moins encore, Macky Sall même, bons pour « aller à la retraite », afin de faire place à la « nouvelle génération ». Sauf à considérer que son père est l’incarnation pimpante de « sa » nouvelle génération, Karim devrait être en tête des nombreux Sénégalais qui souhaitent envoyer Wade à la retraite avant février prochain.
Mais, non, au contraire ! Le président de la République, homme âgé, qui s’est battu toute sa vie, Karim est en train de le faire travailler comme un forçat, rien que pour, lui-même, pouvoir rester aux affaires, jouir des conforts du pouvoir. Mieux encore, il encourage son père à aller au suicide politique, en l’engageant dans ce qui apparaît à bien des égards comme la bataille de trop pour le vieux lion libéral ! Juste parce qu’il rêve qu’ainsi, peut-être, aura-t-il la chance de lui succèder. Et là encore, il faudrait que le vieux y travaille dur. Karim n’est donc pas encore prêt à laisser son père jouir paisiblement d’une retraite méritée, mais Tanor, Bathily et compagnie devraient aller se reposer ?
N’insultons pas les surréalistes qui comptent dans leurs rangs des pholisophes comme André Breton, Luis aragon, le poète Paul Eluart et d’autres encore, le peintre Salvador Dali, le photographe Man Ray… qui, s’ils ont visé à soutraire au contrôle de la raison les forces psychiques, l’ont fait dans le but de « contribuer à un renversement libérateur des valeurs sociales, intellectuelles et morales » (Dictionnaire universel P. 1202).
Où est la morale ? Où sont nos valeurs sociales dans le fait de laisser son père s’enliser, à près de 90 ans, dans des batailles politiques avec en face de lui des Moussa Tine (40 ans à tout casser), juste pour rester soi-même dans la course ? Intelectuellement, comment peut-on, quand on est Karim Wade, fils de son père, dire, mercredi dernier seulement, que quiconque devrait aller à la retraite, en regardant les Sénégalais dans les yeux ? Il faut vraiment être dans un état émotionnel très fragile, pour s’égarer ainsi. Ceux qui parlent d’ambiance de fin de règne chez les libéraux n’ont peut-être pas vraiment tort !
Pape Samba KANE le populaire