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Karim Wade privé de son droit de visite ( Sahnoun Ndiaye )

Rédigé par leral.net le Lundi 24 Juin 2013 à 19:40 | | 12 commentaire(s)|

Dans un reportage de Wal Fadjri du 14 juin 2013 titré « Une journée à Rebeuss avec Wade-fils », réalisé par Georges Nesta DIOP, il est fait état des conditions de vie du détenu politique Karim Meïssa Wade arbitrairement arrêté pour un délit présumé d’enrichissement illicite et emprisonné à la Prison centrale de Rebeuss. Morceau choisi : « De la prison centrale de Rebeuss où il séjourne depuis le 17 avril dernier, Karim Wade cristallise toutes les attentions. La Mac est devenue un lieu de pèlerinage où tous les libéraux se retrouvent maintenant chaque mercredi pour dire toute leur sympathie à l’ancien «ministre du ciel et de la Terre». Comme un président, Karim Wade, reçoit, écoute, consulte et donne des directives depuis sa cellule. Il voit défiler devant lui au moins 500 personnes chaque mercredi. »


Karim Wade privé de son droit de visite ( Sahnoun Ndiaye )
A la suite de cet article évoquant le nombre astronomique de visites que reçoit chaque mercredi le détenu politique Karim Meïssa Wade, Macky Sall se braque et ordonne une limitation brutale du nombre de visiteurs à cinquante personnes. En fait, l’objectif est clair : il tente de diviser la popularité de Karim M. Wade par dix.
Après avoir paniqué devant la notoriété grandissante du détenu politique le plus célèbre par les temps qui courent, changé le jour de la visite qui est passé du mercredi au lundi - étant entendu que le mercredi 19 aucun accès n’a été permis au motif fallacieux que Mme Viviane Wade doit venir voir son fils – et donc bloqué les fidèles militants à la cause de Karim Wade venus le voir, c’est une autre tactique qui a été mise au point consistant d’abord à tenter de les décourager par des manœuvres enfantines (entrée par une porte, sortie par l’autre), puis à autoriser un nombre maximum de visites.
Il se trouve que ce chiffre de cinquante n’a même pas été atteint et moins de la moitié a pu voir Karim Wade ce lundi 24 juin 2013, ce qui constitue une violation grave au regard de la loi sur la détention d’un détenu politique injustement isolé de la vie courante et contre lequel aucune preuve de culpabilité n’a été apportée.
La colère monte du fait des transgressions incessantes du régime de Macky Sall des droits les plus élémentaires des citoyens. L’interdiction du droit de manifester est devenue la règle. En un an, Macky Sall a interdit plus de manifestations que Wade et Diouf réunis. Affamés, il n’est plus possible pour les Sénégalais de le manifester. L’intolérance étant érigée en système de gestion, alors la seule voie qui s’offre est de s’y opposer en usant du droit de combattre l’ignominie. La résistance à l’oppression est un droit. Macky Sall ne peut pas régulièrement et allègrement fouler le droit du pied et vouloir exiger le silence aux citoyens victimes de sa dictature.


Sahnoun Ndiaye



1.Posté par assan Djinali le 24/06/2013 20:22 | Alerter
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bonne conversation, très bonne conversation. Macky Macy Macky, combien de fois vous ai-je demandé.
Vous êtes déjà président. s'il vous plaît, nous vous aimons. Faites-nous une faveur, libre, M. Karim Wade et nous sauver de ce problème de vous défendre comme étant méchant et sans l'esprit de gratitude

2.Posté par Khemess le 24/06/2013 20:50 (depuis mobile) | Alerter
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Il doit rembourser tout ce qu''il a volé et ensuite on le laisse terminer sa vie en prison.attention j''espère qu''il n''est pas dans la même cellule que bara gaye il risque de l''engrosser

3.Posté par Khemess le 24/06/2013 20:51 (depuis mobile) | Alerter
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Il doit rembourser tout ce qu''''il a volé et ensuite on le laisse terminer sa vie en prison.attention j''''espère qu''''il n''''est pas dans la même cellule que bara gaye il risque de l''''engrosser

4.Posté par Khemess le 24/06/2013 20:53 (depuis mobile) | Alerter
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Hé hé hé et si Karim tombait en état de grossesse en prison qui s'était responsable???

5.Posté par Khemess le 24/06/2013 20:54 (depuis mobile) | Alerter
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Hé hé hé et si Karim tombait en état de grossesse en prison qui s''était responsable???

6.Posté par liberez karim le 25/06/2013 00:49 | Alerter
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libérez Karim

7.Posté par je te connais le 25/06/2013 08:52 | Alerter
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Cela ne nous étonne pas, vous defendez votre pain cousin à Karim!

8.Posté par jock le 25/06/2013 10:55 | Alerter
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vous encore, Sahnoun ! Encore vous !
Toujours entrain de défendre ces satanés Wade et leurs Grooms (comme vous en êtes un) !
Vous ne vous fatiguez pas à débiner votre bave infecte de crocodile sevré, khanaa ?
signé l'Enseignant de Guinguinéo que vous adorez si bien

9.Posté par BOUNKATAB le 25/06/2013 12:58 | Alerter
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sahoun ndiaye commence a s'essouffler .Ses contributions etaient vachement plus longues , il n y pas longtemps.Qu'est ce qui se passe ?

10.Posté par XOUSSMA-NIAP le 25/06/2013 15:26 | Alerter
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Mr Sahnoun NDIAYE : "la résistance à l'oppression est un droit". Et ceux qui ONT violé NOS LOIS, volé L'ARGENT DU CONTRIBUABLE, troublé L'ORDRE PUBLIC, banalisé NOS INSTITUTIONS et font maintenant de LA RESISTANCE POUR DEFIER LA JUSTICE, qu'est-ce qu'on doit faire d'eux ?

11.Posté par Slam le 25/06/2013 17:08 | Alerter
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« L’homosexualité est un problème de société » (Macky Sall)
Dans un entretien paru dans la presse le lundi 10 juin 2013, M. Seydou Guèye, Secrétaire Général du Gouvernement et membre de l’Alliance Pour la République (APR) de Macky Sall reproche au Parti Démocratique Sénégalais (PDS) de faire du débat sur la dépénalisation du délit de l’homosexualité et de la légalisation du mariage entre personnes de même sexe « un cheval de bataille ».
Selon lui, « le parti démocratique sénégalais est dans son rôle et sa position de parti d'opposition. Mais parfois, ce parti s'oppose d'une façon qui gêne les Sénégalais puisqu'il convoque dans le débat public des catégories qui ne sont pas politiques, c'est-à-dire parler des orientations sexuelles des uns et des autres ; ce n'est pas ce qui peut constituer une alternative pour le Sénégal ».
A lire Seydou Guèye, la question de l’homosexualité telle qu’elle est posée par le Parti Démocratique Sénégalais s’immisce dans la vie privée des individus concernés. Ce qu’il appelle les « orientations sexuelles des uns et des autres ». Il ajoute qu’elle n’est pas du champ politique. A la fin, il affirme qu’elle ne peut constituer une alternative.
Sur le premier point, il est faux de dire, au vu du stade atteint et de la forme prise par la question de l’homosexualité, qu’elle est strictement de la sphère privée et concerne l’intégrité de ceux qui ont cette attirance. Depuis un certain temps, cette problématique est venue frapper à nos portes, après avoir réussi des avancées gigantesques dans la reconnaissance de ses droits dans le monde. L’Afrique du Sud a franchi le pas en légalisant le mariage gay ouvrant la voie vers la conquête de ce type de permissivité dans les autres pays africains. Ces derniers subissent des assauts venant de France, de Grande-Bretagne et des Etats-Unis pour qu’ils en fassent de même.
Dans une seconde appréciation, Seydou Guèye parle d’alternative. Dans le Larousse, ce terme est défini comme : succession d'états opposés qui reviennent plus ou moins régulièrement ; obligation de choisir entre deux possibilités ; possibilité de faire alterner, de faire succéder deux partis opposés ; système de deux propositions telles que la vérité de l'une entraîne la fausseté de l'autre, et réciproquement. La question est de savoir une alternative par rapport à quoi ? Quel est l’autre terme de l’alternative ?
Donc dans la logique de Seydou Guèye, le PDS convoque dans le débat des catégories non politiques, qu’il considère comme publiques et qu’il appliquerait s’il arrivait au pouvoir. C’est ce qui s’appelle du charabia.
Seydou Guèye a tout faux. L’affaire est plus simple.
En fait, ce qui est ici en cause, ce n’est pas la vie privée des individus et leurs « orientations sexuelles ». L’homosexualité est venue sur le devant de la scène parce que, comme en France, les lobbies gays veulent généraliser la dépénalisation du délit de relations contre nature et la liberté de l’union homosexuelle. Il n’est plus possible de parler de vie privée quand le mariage de deux hommes ou de deux femmes est autorisé et encadré par la loi.
Il faut rappeler à Seydou Guèye que c’est la base de la société, la famille, qui est en train d’être modifiée en profondeur. Toute mesure visant à un changement fondamental dans la façon dont la société gère sa reproduction va au-delà « des orientations sexuelles des uns et des autres ». Si on ne peut pas parler de « catégories politiques » lorsqu’il est permis de créer une cellule familiale comprenant un « homme mère » ou « une femme père », il est louable de se poser la question sur la définition même de la politique.
Répondant à une question d’un étudiant lors de la conférence à l’université de Harvard en mai 2013, Macky Sall disait, parlant des homosexuels, que « les minorités doivent être protégées ». (Source : youtube.com/watch?v=-oDD_Eoqhds)
Dans un article repris par The Associated Press, la journaliste Julie Pace dit, à propos de la visite de Barack Obama en Afrique : « President Barack Obama's trip to Africa next month may result in a stark juxtaposition between the growing power of the gay rights movement in the U.S. and the criminalization of homosexuality throughout the African continent ». (Source : abcnews.go.com/Politics/wireStory/gay-rights-cases-trail-obama-africa-19293924#.UbmUIxY2fss)
Dans une déclaration précédente, le candidat Macky Sall, admis au second tour de l’élection présidentielle, prône une « gestion responsable » de la question de l’homosexualité. Il ajoute que « l’homosexualité est un problème de société ». (Source : ilga.org/ilga/fr/article/nrnda4i1MJ)
Se référant à toutes ces annonces, il paraît extrêmement difficile de limiter ce problème au rayon de la vie privée.
Tant qu’il s’agit de l’espace privé des personnes, le PDS, ne se mêle pas « des orientations sexuelles des uns et des autres ». Mais au-delà, lorsqu’il s’agit de légiférer, d’organiser des « lesbian and gay pride » ou d’avoir des espaces réservés, les citoyens de toute obédience politique manifesteront leur choix comme cela s’était fait en France et espérons-le avec plus de chance. Arrivé ce moment, Seydou Guèye sera de quel côté ?
Sahnoun Ndiaye

12.Posté par Slam le 25/06/2013 17:23 | Alerter
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Bonnes questions, mauvaises réponses
Dans le vrai maquis, il se passe des choses intéressantes (imprévus, surprises, embuscades, revers, etc.). En revanche, chez Macky Sall, c’est tout le contraire. Il est complètement ordinaire.
Sur toutes les questions à lui posées pendant un an et deux mois de présence à la tête du pays, à l’intérieur ou à l’étranger, ses réponses sont d’une platitude affolante. Avec son léger bagage intellectuel, il ne peut pas faire rêver en des lendemains meilleurs.

A propos du Mali et du printemps arabe

Prenons l’exemple du Mali et de l’intervention de la France. Son imagination est tellement limitée qu’il ne peut que répéter benoitement des généralités du genre « la France a stoppé la barbarie ». Qu’est-ce qu’il y a de plus barbare que d’autoriser le mariage de deux personnes de même sexe ? Macky Sall n’est pas en mesure d’imaginer un seul instant que cette puissance militaire déployée dans un pays aussi appauvrie que le Mali avait d’autres soubassements. Il faut voir avec quelle rapidité les troupes armées françaises ont été dépêchées sur les lieux contrairement au temps que la France met pour envoyer des tracteurs dans ce pays. La différence est flagrante entre la procession de toute cette technologie de guerre et l’extrême appauvrissement des assistés. Pour dire que le Mali a plus besoin de machines outils que d’armes de guerre. Mais cela ne date pas d’aujourd’hui.
Jamais l’idée n’a effleuré la tête de Macky Sall que comme dans un passé un peu éloigné, la libération de certains captifs africains de l’esclavage avait pour objectif de leur donner une autre destination, celle de servir les intérêts de la France en les envoyant à la guerre. La liberté au prix de la mort.
Il est incapable de deviner que la guerre menée contre le Colonel Mouammar Kadhafi en Libye avait comme autre objectif, outre celui de se débarrasser d’un homme gênant dont l’ambition fut de créer les Etats Unis d’Afrique, de permettre le retour massif de l’armée française en Afrique occidentale après en avoir été chassée par Abdoulaye Wade. Il est clair qu’en libérant des hordes de guerriers avec des tonnes d’armes en Afrique du Nord, la conséquence sera leur dispersion dans le Sahara d’abord et le Sahel ensuite.
Certains sursauteront en alléguant que Kadhafi était un tyran, qu’il était impopulaire et donc détesté par la majorité dans son pays. Mais qu’en est-il de François Hollande qui recueille moins de 30% de taux de popularité chez les Français. Si le Sénégal avait la possibilité de manipuler les nombreux manifestants qui criaient leur colère contre lui, il subirait assurément le même sort que le dirigeant libyen ou Abdoulaye Wade. On en est pas à ce niveau de projection quand on a un Macky Sall à la tête de notre pays.
L’incitation à la révolte dénommée printemps arabe a aussi ses motivations. L’arrivée sur plan économique de pays émergents qui ambitionnent de rejoindre les BRICS, a pour effet de menacer directement les pays les plus fragiles parmi les grandes puissances, la France en tête. Ces futures forces économiques devenaient trop gênantes pour le dernier des pays les plus puissants. Des pans entiers de son économie commençaient à se délocaliser vers ces destinations alors autant y créer le chaos pour les rendre non attractives et obliger les candidats au saut à rester dans l’Hexagone. Pas bête.
Tous ces questionnements ne surgissent jamais à l’esprit de Macky Sall. Il est tellement en retard sur les événements au point d’ignorer que pour la France, l’Afrique est une réserve de croissance économique comme elle l’était en terme de main d’œuvre du temps de l’esclavage. Cela ne le dérange pas ! Au contraire.

Questions nationales

Sur la question des conditions de vie des Sénégalais, sa réponse est on ne peut plus décevante. En effet, quand les gens parlent de pauvreté, lui pense misère. Ceux dont Macky Sall veut s’occuper, ce ne sont des pauvres mais des misérables ou sens d’indigents c’est-à-dire très pauvres. Il y a une différence.
Ëtre pauvre dans la terminologie Banque mondiale, c’est une situation par rapport à un seuil exprimé en dollars (approche quantitative). En deçà, on est qualifié de pauvre mais même juste sur la limite, on l’est aussi. Dans une conception plus large, la pauvreté est un manque, un « bouquet de manques » selon Abdoulaye Wade.
Il y a donc une différence entre la pauvreté et la misère qui est un état d’extrême pauvreté.
En effet, en pensant aux Sénégalais qui doivent consommer la pire qualité de nourriture, ici l’exemple du riz, dans son for intérieur et sa vision rétrécie par son passé, Macky Sall fait nettement référence aux indigents. En fait, il nous la ramène, cette conception attardée de la pauvreté et de la richesse : est pauvre celui qui n’a comme souci que de manger. Sa vie se réduit à la bouffe. Il n’a pas à penser au-delà. Il vit pour manger. Comme c’était son cas jusqu’en 2000. Pour lui, quelqu’un qui mange du riz parfumé serait un homme riche. Voyez le manque d’ambition ! Alors qu’en est-il de celui qui consomme du riz entier première qualité. Inimaginable !
Autre exemple édifiant : la baisse de 25 FCFA sur le kilogramme de sucre en poudre. Autrefois vendu à 600 FCFA (c’est toujours le cas malgré les dénégations), le prix homologué est de 575 CFA. En moyenne, un kilogramme de sucre est consommé par une famille de huit membres en une semaine. Dans ce cas, en sept jours, elle aura économisé vingt cinq francs CFA. Dommage pour elle car c’est la vision de Macky Sall pour le Sénégal de demain. Il se bat pour faire gagner à huit personnes 25 FCFA en sept jours. Calcul : 25 : 7 = 3,57 : 8 = 0,45 FCFA/jour/personne. C’est encourageant !
Pendant ce temps, le prix du sac de 25 kg d’oignon flambe passant de 10.000 à 13.000 FCFA, de pomme de terre de 8.000 à 10.000, de lait en poudre de 50.000 à 60.000, etc. Quel est l’effet sur le pouvoir d’achat du Sénégalais de cette ridicule baisse de 25 francs du prix d’un sucre de qualité douteuse ?
Les « économistes » qui le conseillent doivent savoir qu’on ne développe pas un pays en s’occupant des misérables ou même des pauvres. C’est la classe moyenne qui est le facteur de croissance d’une économie. Ceux que Macky Sall appelle « les riches », c’est en fait la classe moyenne. Or en la mettant entre parenthèses, il prouve à suffisance son incompétence en matière d’économie.
L’émergence de cette classe est l’unique solution pour sortir notre pays de la pauvreté car seule susceptible, par une politique de la demande, d’acheter les biens et services produits par les entreprises locales. L’augmentation de la demande intérieure est strictement liée à l’essor de la classe moyenne. C’est ce type d’investissement que faisait le Président Abdoulaye Wade et que Macky Sall qualifie d’argent facile. La généralisation de la bourse et de l’aide aux étudiants, à défaut du crédit octroyé par les banques trop méfiantes, participe de cette pensée.
La disponibilité du facteur humain, de par sa formation, sa participation à la création de la richesse comme entrepreneur et main d’œuvre qualifiée mais aussi en tant que soutien à la consommation, est plus importante que le prix du riz et du sucre ou même du pétrole dans la formation d’un environnement des affaires attractif.
Le Sénégal faisait partie dans un passé récent des pays où « une nouvelle classe de consommateurs en mesure de dépenser plus que le strict nécessaire grossissait ». Au vu de la baisse de son pouvoir d’achat au nom d’une politique sans référence économique précise, on entraine inéluctablement le pays vers la récession.
A la différence du Président Abdoulaye Wade, pour Macky Sall faire ses courses au supermarché, disposer d’un smartphone connecté à l’internet, porter la cravate et être propriétaire d’une maison et d’une voiture est synonyme de richesse. Son pauvre passé pèse sur sa vision. Comme dit l’adage l’œil qui voit, c’est l’œil de la tradition.
Il est donc une chose dont il faut se méfier fortement : c’est d’un être diminué. Non pas qu’il faut les parquer ou les sous-estimer. Là n’est pas la question. Il s’agirait de discrimination. Loin de moi cette idée. Il y a dans le Coran une invocation à dire lorsque qu’on rencontre un malade mental ou un handicapé : "La louange est à Allah, Qui m’a préservé des épreuves dont tu es affligé et m’a préféré à beaucoup de Ses créatures". Différence ne signifie donc pas ségrégation.
Il faut seulement éviter de donner trop de pouvoir à un être qui a un handicap quel qu’il soit physique, intellectuel, moral ou social. En le mettant dans certaines positions, il a tendance à privilégier la vengeance sur ses pairs « normaux » pour compenser la différence dont il se sent affligé. Doté de certains pouvoirs, il dérive rapidement vers l’autoritarisme et la dictature.

Questions internationales

Lors d’une interview, Macky Sall n’a pas sourcillé lorsque le journaliste français lui a posé la question : « Comment peut-on détourner un milliard d’euros dans un pays aussi pauvre que le Sénégal ». Il n’a pas relevé la double insulte, il a encaissé. Il accepte tout venant d’un Français mais bombe le torse devant ses compatriotes. On l’aurait traité de tous les noms d’oiseaux, il se serait étalé.
Macky Sall ne sait pas encore que l’Afrique n’est pas pauvre mais qu’elle a été appauvrie par la France entre autres nations. Si l’Afrique était pauvre, qu’est-ce que TOTAL, Bouygues, Orange, Mimran, Bolloré… viennent y faire. Les stocks d’or, de diamant, de pétrole, d’uranium entassés en Europe viennent d’où sinon de l’Afrique.
Alors Macky Sall aurait pu se fâcher un tant soit peu comme il l’a fait lorsque Bara Gaye lui a demandé : « Pourquoi des passeports diplomatiques ont été retirés à des marabouts tandis que des homosexuels en bénéficiaient ». Qualifier le Sénégal de pays pauvre quand la France y tient comme à la prunelle de ses yeux est hautement plus dégradant que la simple interrogation de Bara Gaye. Mais comme le règlement de la question des gays est une priorité pour la France et les Etats-Unis, en parler devient une offense au chef de l’Etat sénégalais. Tandis que l’injure de tout un peuple par un petit journaliste ne l’est point.
A la question relative à la visite du Président Obama, il s’est réjoui en soulignant que ce dernier lui « a fait l’honneur de le recevoir à la Maison Blanche ». Il aurait dû préciser que c’était une audience en présence de trois chefs d’Etat et d’un chef de gouvernement qui a duré… trente minutes. Sept minutes et trente secondes par personne !
Sur les retombées de la visite au Sénégal du Président américain, il faut s’attendre à ce que la balance penche du côté des Etats-Unis. Barack Obama ayant pour souci d’éviter la « malédiction du second mandat », voudra réussir un ou deux projets en se servant du Sénégal, histoire de retrouver un nouveau souffle et de préparer sa sortie vers les affaires. Le dossier des droits des homosexuels est en pole position.

Sahnoun Ndiaye

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