Le chef de l’Etat sénégalais a assurément le don de dérouter son public. Un jour, son fils a le meilleur profit, un autre, il ne fait pas sa promotion. N’empêche, l’homme est cité à tort ou à raison depuis quelques années maintenant dans tous les dossiers « chauds » de l’Etat. Les Ics, le port du Futur, l’Aéroport international de Ndias, l’Anoci, la plate-forme de Diamaniadio, les phosphates de Matam, la Goana et que sais-je encore. On dit qu’il régente la République et le gouvernement de Aguibou Soumaré porte son empreinte, même s’il n’a qu’un titre de Conseiller spécial du président de la République. Un conseiller « véritablement spécial », quasiment Calife à la place du Calife à en croire ses contempteurs. Un véritable PCA de la République, disent-ils.
Conseiller personnel du président de la République, Karim Wade dirige, depuis quelques mois, un mouvement politique dénommé « Génération du concret ». Au titre de ce mouvement, l’homme s’est finalement décidé à se jeter dans la mêlée à l’occasion des élections locales du 22 mars prochain en étant parmi les investis en « bonne place » des listes de la Coalition Sopi-2009 dans la capitale. Au détriment de quel autre méritant militant ? Cuisine interne au Parti démocratique sénégalais (Pds), à sa coalition et à ses alliés assurément.
Toujours est-il que le président de la République Abdoulaye Wade s’est défendu hier sur les ondes de RFI de faire la promotion de son fils pour sa succession à la tête du Sénégal, même si souligne-t-il, alternant le chaud et le froid ou faisant dans le clair-obscur, la nuance dira-t-il certainement, son fils est devenu « un phénomène public » dont tout le monde parle, sauf lui. Il pourrait ajouter également ainsi que le principal intéressé qui s’est montré jusqu’ici très avare en paroles contrairement à son « politicien » de Papa.
Qu’à cela ne tienne : « pour l’instant, je ne suis pas en train de faire la promotion de Karim. Il fait sa propre promotion tout seul. Je n’ai rien à dire là-dessus. Mais en tout état de cause, je ne me suis pas encore prononcé », a indiqué Me Wade qui ajoute, « au demeurant, si je le faisais… Mais franchement, combien de chefs d’Etat font la promotion de leur fils ? Le président W. Bush, s’il n’était pas le fils de son père, vous croyez qu’il serait le président des Etats-Unis ». Se voulant rassurant : « au moment où je vous parle, ce n’est pas le cas. Et je puis vous assurer que quelqu’un d’autre que lui pourrait être le président du Sénégal ».
Avant de soutenir néanmoins que si Karim Wade « est devenu un phénomène public, c’est parce que c’est la presse qui lui a créé cette réputation ». Selon lui, « c’est cette presse qui a fait sa propre campagne électorale ».Le chef de l’Etat oublie simplement de mentionner que cet intérêt des médias est doublement « suscité ». D’abord par la position « officieuse », mais non moins « régnante » qu’occupe son fils sur l’échiquier étatique et de décision et également « l’incitation organisée » à relayer ses moindres faits et gestes, voire ses virtuels faits et gestes.
« Lorsque je quitterai le pouvoir, s’il m’appartient d’organiser la transmission du pouvoir, ce sera par des élections libres et démocratiques. Tout le monde pourra se présenter. J’espère que le prochain président qui me remplacera sera issu d’un vote populaire sans aucune contestation même avec les observateurs étrangers », a confié le président Wade qui dit ne point ainsi se chercher successeur désigné, même si quelques secondes après, il semble se contredire allégrement. « J’ai tout fait pour avoir un successeur. Idrissa Seck dont vous parlez, je lui ai même dit que je voulais qu’il me succède. Et Macky Sall aussi. Donc si j’étais allé chercher un remplaçant, c’est parce qu’il ne s’agit pas de Karim. Autrement, je ne l’aurais pas fait », a-t-il en effet ajouté. Me Wade a 82 ans. Il est réélu à la tête du pays en mars 2007 pour un mandat de cinq ans. L’Assemblée nationale a (re) ramené le mandat présidentiel à sept ans pour compter, assure-t-on, de la prochaine présidentielle de 2012.
Le président de la République s’est par ailleurs, défendu de ravaler l’opposition pour faire la part belle à son fils. « Vous vous trompez. Idrissa Seck et Macky Sall, lorsque je les ai sortis du gouvernement, ils n’étaient pas dans l’opposition. Ils étaient dans le parti au pouvoir, ne dites pas je suis en train de faire quoi que ce soit à l’opposition. Idrissa est revenu au Pds », a-t-il affirmé, ne pipant mot cependant sur les déboires actuels de son ex-avant-dernier Premier ministre, ex-Président de l’Assemblée nationale, ex-dernier n°2 du Pds, Macky Sall harcelé sous l’accusation de blanchiment d’argent.
Conseiller personnel du président de la République, Karim Wade dirige, depuis quelques mois, un mouvement politique dénommé « Génération du concret ». Au titre de ce mouvement, l’homme s’est finalement décidé à se jeter dans la mêlée à l’occasion des élections locales du 22 mars prochain en étant parmi les investis en « bonne place » des listes de la Coalition Sopi-2009 dans la capitale. Au détriment de quel autre méritant militant ? Cuisine interne au Parti démocratique sénégalais (Pds), à sa coalition et à ses alliés assurément.
Toujours est-il que le président de la République Abdoulaye Wade s’est défendu hier sur les ondes de RFI de faire la promotion de son fils pour sa succession à la tête du Sénégal, même si souligne-t-il, alternant le chaud et le froid ou faisant dans le clair-obscur, la nuance dira-t-il certainement, son fils est devenu « un phénomène public » dont tout le monde parle, sauf lui. Il pourrait ajouter également ainsi que le principal intéressé qui s’est montré jusqu’ici très avare en paroles contrairement à son « politicien » de Papa.
Qu’à cela ne tienne : « pour l’instant, je ne suis pas en train de faire la promotion de Karim. Il fait sa propre promotion tout seul. Je n’ai rien à dire là-dessus. Mais en tout état de cause, je ne me suis pas encore prononcé », a indiqué Me Wade qui ajoute, « au demeurant, si je le faisais… Mais franchement, combien de chefs d’Etat font la promotion de leur fils ? Le président W. Bush, s’il n’était pas le fils de son père, vous croyez qu’il serait le président des Etats-Unis ». Se voulant rassurant : « au moment où je vous parle, ce n’est pas le cas. Et je puis vous assurer que quelqu’un d’autre que lui pourrait être le président du Sénégal ».
Avant de soutenir néanmoins que si Karim Wade « est devenu un phénomène public, c’est parce que c’est la presse qui lui a créé cette réputation ». Selon lui, « c’est cette presse qui a fait sa propre campagne électorale ».Le chef de l’Etat oublie simplement de mentionner que cet intérêt des médias est doublement « suscité ». D’abord par la position « officieuse », mais non moins « régnante » qu’occupe son fils sur l’échiquier étatique et de décision et également « l’incitation organisée » à relayer ses moindres faits et gestes, voire ses virtuels faits et gestes.
« Lorsque je quitterai le pouvoir, s’il m’appartient d’organiser la transmission du pouvoir, ce sera par des élections libres et démocratiques. Tout le monde pourra se présenter. J’espère que le prochain président qui me remplacera sera issu d’un vote populaire sans aucune contestation même avec les observateurs étrangers », a confié le président Wade qui dit ne point ainsi se chercher successeur désigné, même si quelques secondes après, il semble se contredire allégrement. « J’ai tout fait pour avoir un successeur. Idrissa Seck dont vous parlez, je lui ai même dit que je voulais qu’il me succède. Et Macky Sall aussi. Donc si j’étais allé chercher un remplaçant, c’est parce qu’il ne s’agit pas de Karim. Autrement, je ne l’aurais pas fait », a-t-il en effet ajouté. Me Wade a 82 ans. Il est réélu à la tête du pays en mars 2007 pour un mandat de cinq ans. L’Assemblée nationale a (re) ramené le mandat présidentiel à sept ans pour compter, assure-t-on, de la prochaine présidentielle de 2012.
Le président de la République s’est par ailleurs, défendu de ravaler l’opposition pour faire la part belle à son fils. « Vous vous trompez. Idrissa Seck et Macky Sall, lorsque je les ai sortis du gouvernement, ils n’étaient pas dans l’opposition. Ils étaient dans le parti au pouvoir, ne dites pas je suis en train de faire quoi que ce soit à l’opposition. Idrissa est revenu au Pds », a-t-il affirmé, ne pipant mot cependant sur les déboires actuels de son ex-avant-dernier Premier ministre, ex-Président de l’Assemblée nationale, ex-dernier n°2 du Pds, Macky Sall harcelé sous l’accusation de blanchiment d’argent.