« Je ne peux pas me fier à une déclaration sonore ou autre. Vous savez comment fonctionne ce pays. Les gens peuvent faire des montages pour vous faire dire des choses pour vous discréditer. Ils ont toujours essayé de le faire. Il faut qu’on arrête d’insulter la conscience des Sénégalais ».
La Sentinelle : - Le débat aujourd’hui, c’est la candidature de Wade à la présidentielle de 2012 qui semble être contestée par des juristes. En tant que leader des jeunesses wadistes, qu’elle est votre position par rapport à cette question ?
M. L. Massaly : - Par rapport à cette question, ma position s’articule autour de 2 points. Vous savez le président Wade a été à un moment donné la victime des attaques malveillantes, instrumentalisées par des caciques véreux de l’opposition qui sont insignifiants et pas du tout représentatifs. Je ne peux pas concevoir qu’après tout ce que Wade a réussi à faire dans ce pays, en l’espace de 10 ans, ce qu’aucun régime du reste n’a réussi à faire, qu’on veuille avancer son âge ou une candidature illégale pour l’empêcher de se présenter à la présidentielle de 2012. C’est de la malhonnêteté intellectuelle.
L. S. : - Mais attendez, le débat se pose en termes de légalité de la candidature. Est-ce que la Constitution lui permet de se présenter ou non ?
M. L. M. : - Je l’avais dis avant-hier lors de la tournée nationale à Kaolack que ceux qui le disent aujourd’hui, pour moi, ce sont des professeurs de paille. Ils n’ont pas bien lu la Constitution. Ce sont des intellectuelles malhonnêtes. Le président Wade est un homme de droit, un homme juste qui ne violera jamais la Constitution. Pour moi, ce débat est inutile et insensé.
L. S. : - Tout de même, les radios ont diffusé durant le week end des éléments sonores datant de 2007 dans lequel le Président Wade disait qu’il ne serait pas candidat en 2012.
M. L. M. : - Moi en ce qui me concerne je n’ai jamais vu ou entendu le président Wade aborder cette question. Je ne peux pas me fier à une déclaration sonore ou autre. Vous savez comment fonctionne ce pays. Les gens peuvent faire des montages pour vous faire dire des choses pour vous discréditer. Ils ont toujours essayé de le faire. Il faut qu’on arrête d’insulter la conscience des Sénégalais. Et même si cela était vrai, connaissant la personne du président, en bon politicien il a du faire dans un certain contexte. Maintenant, il faut qu’on arrête de diffuser des propos hors de leur contexte, pour les opposer aux gens.
L. S. : - Comment se porte votre parti, le Pds ?
M. L. M. : - Il se porte très bien. Nous avons un grand parti. Il est normal qu’il y ait des guerres de positionnements et autres. Mais, ma qualité de secrétaire national chargé des relations des jeunes du PDS et coordonnateur des jeunesses wadistes, je pense que le combat de l’heure, c’est l’unité pour la consolidation du Parti. Et à ce sujet j’appelle tout le monde à s’unir autour de l’essentiel pour ne pas prêter le flanc et offrir à nos adversaires, une occasion de nous attaquer. Si vous me le permettez, je voudrais faire une précision. Il n’existe aucun nuage entre des leaders comme Samuel Sarr, Karim Wade, Pape Samba Mboup et moi-même. Il n’y a que les esprits mal intentionnés qui essaient de chercher des poux dans nos relations. Il n’y a aucun nuage ni entre Samuel Sarr et Karim Wade, ni entre ce dernier et Pape Samba Mboup, ni avec l’un d’eux et moi. Ce sont des relations d’amitié et de fraternité. Nous avons besoin de l’unité de tous pour faire face à ces hirondelles sans ailes ni plumes de l’opposition. Moi, de par ma position, je me bats et je continuerai à me battre pour l’unité des militants. C’est ça la portée de mon message et je le diffuserai au cours de la tournée nationale que je suis en train de mener.
« Mon emprisonnement est dû à ma proximité avec mon ami et frère Karim Mais ils fatiguent. Je ne peux pas me réclamer de son père et ne pas être avec lui. Moi je ne suis pas un lâche, ni un traître ».
L. S. : - N’empêche certains responsables de votre parti montent au créneau pour dénoncer le hiatus qui existe entre la base et le sommet et surtout une absence de démocratie interne.
M. L. M. : - En ce qui me concerne, je ne le vois pas. Je conçois qu’il soit encore une fois normal qu’il y ait de petits malentendus à gauche et à droite, mais on doit pouvoir s’asseoir autour d’une table et les régler. Il devrait y avoir une solidarité entre nous tous. Mais malheureusement, ce n’est pas le cas. Vous savez, c’est ce qui m’a emmené en prison. On m’a accusé à corps et à cri sans aucune preuve. Et c’est sur cette base, que j’ai été emprisonné. Et tout ça à cause de ma sincérité, de ma loyauté et de ma fidélité envers le Président de la République. Et moi, je ne peux pas être avec le Président et être contre son fils, Karim. C’est même absurde que de le penser. Karim Wade est plus qu’un frère pour moi.
L. S. : - Revenons sur cette épisode de votre vie. Vous voulez dire que vous avez été injustement emprisonné sans pour autant avoir commis les actes qui vous sont reprochés.
M. L. M. : - Vous savez, nous sommes dans un pays de droit. On ne peut pas me citer comme étant le commanditaire et laisser courir les exécutants. Qui sont les exécutants ? Moi je me pose toujours cette question. Mon emprisonnement est dû à ma proximité avec mon ami et frère Karim Mais ils se fatiguent pour rien. Je ne peux pas me réclamer de son père et ne pas être avec lui. Moi je ne suis pas un lâche, ni un traître. Karim m’a soutenu dans les moments difficiles. Aujourd’hui je n’attends que l’opportunité pour lui renvoyer l’ascenseur. Je travaille pour son père et si l’occasion se présente je travaillerai pour lui. Au moment où il était très difficile. Au moment où certains de mes frères libéraux me combattaient, Karim, m’a soutenu. Donc je lui dois loyauté, fidélité, sincérité. Demain s’il a besoin de ce pays, je ne ménagerai pas mes efforts pour lui.
L. S. : - Les jeunesses wadistes travaillent pour lequel des Wade ? Wade père ou Wade fils ?
M. L. M. : - On ne peut pas travailler pour Wade père et ne pas travailler pour son fils. Son fils est plus qu’un ami et frère. Et puis quoi qu’on dise, Karim est un wadiste engagé, alors on ne peut qu’être avec lui. De toute façon, s’il a besoin de ce pays, moi je lui donnerai le pouvoir.
L. S. : - Le Pds marche bien. Mais il n’ y a aucune instance qui fonctionne, à coté, il y a les jeunesses wadistes, la Sentinelle Bleue, la Génération du concert qui sont des mouvements périphériques. Est ce que ce n’est pas contradictoire ?
M. L. M. : - Ça, c’est vous qui le dites. Pour qui connaît Karim, sait que c’est un militant des jeunesses wadistes. Et nous tous, nous travaillons pour la réélection du Président de la République. Quand les gens me parlent aujourd’hui de la Génération du concret, nous étions deux au départ. Il n’y avait que moi et Rokhaya Niang la fille d’Alioune Badara Niang (Ndlr : un des pères fondateurs du Pds aux cotés de Me Wade). Nous étions les seuls à aller au charbon pour défendre la personne de Karim Wade. On se réunissait nuit et jour dans le bureau d’Assane Ba. Aujourd’hui, comme le disent les wolof « lu soti am borom »*, « ku jok taxaw né GC le book »**, nous étions les seuls au moment où personne n’osait soutenir la personne de Karim. Quand on nous parle de la GC, bien vrai que c’est un mouvement générationnel qui caporalise la majeure partie des jeunes, c’est une idéologie politique pour la bonne marche de ce pays.
L. S. : - On parle de projet de dévolution monarchique du pouvoir, Mouhamadou Lamine Massaly, serait – il prêt à s’allier à Karim Wade ?
. M. L. M. : - En fait, si vous parlez de monarchie, ça pose problème. (Il se répète). En tout cas, les jeunesses wadistes sont plus que jamais déterminés à porter la candidature du Président Wade et au besoin, nous tendons la main à notre frère Karim Wade pour qu’il se positionne.
L. S. : - Vous récusez le termes monarchique, mais comment qualifiez vous que le Président de la République du moins selon les intentions qui lui sont prêtées puisse avoir pour ambition de se faire succéder par son fils à la tête de l’Etat ?
« Moi Mohamed Lamine Massaly, je suis une montre réglée à l’heure de Me Wade. Je ne crois qu’en sa personne. S’il tourne, je tourne la tête. S’il se baisse, je me baisse ».
M. L. M. : - Est-ce que vous avez entendu une seule fois le président évoquer ce problème ? Je vous pose la question. Je n’ai jamais entendu le président le dire. Mais nous les jeunesses wadistes, nous sommes engagés à porter la candidature de Karim Wade.
L. S. : - Récemment, on vous a suivi dans la presse à travers des sorties où vous preniez faits et causes pour Samuel Sarr, au sujet des délestages. Mais je pense que Samuel est indéfendable dans cette affaire.
M. L. M. : - Moi Mohamed Lamine Massaly, je suis une montre réglée à l’heure de Me Wade. Je ne crois qu’en sa personne. S’il tourne, je tourne la tête. S’il se baisse, je me baisse. Le président Wade a bien dit à Touba que Samuel a bien travaillé, qu’il n’a jamais rien ménagé pour la bonne marche du secteur de l’énergie. Une personne comme ça mérite d’avoir le soutien d’un parti, de bénéficier d’une solidarité gouvernementale et même chez les parlementaires. Mais vous savez dans ce parti, on est en train aujourd’hui de blâmer ou de discréditer ceux qui travaillent. Samuel Sarr est la victime de certains responsables impopulaires et rejetés par le peuple. Des gens insignifiants qui font tout pour le jeter en pâture aux populations.
L. S. : - Est-ce que ce sont les gens qui veulent le jeter en pâture ou est ce que cde sont les faits eux-mêmes, puis que les délestages sont là et toujours plus persistants
M. L. M. : - Quand vous me parlez des faits, il faut avoir la gentillesse et l’honnêteté de revenir un peu an arrière. Du temps du Parti socialiste, qu’est ce qui s’était passé en 1998 ? Pourquoi, les gens n’en parlent pas ? Il y a toujours eu des problèmes d’électricité. On se rappelle de l’emprisonnement de Mademba Sock. Pourquoi on n’en parle pas.
L. S. : - Le Ps a été sanctionné pour les faits et méfaits qu’il a commis. Aujourd’hui, c’est vous qui êtes au pouvoir depuis 10 ans et les mêmes problèmes persistent.
M. L. M. : - Encore une fois, ce que nous avons réussi à faire dans ce pays en l’espace de 10 ans, aucun régime ne l’a jamais réussi. Les réalisation parlent d’elles mêmes. On ne peut développer un pays sans infrastructures. Ces gens là s’agitent et gesticulent en insultant la conscience des Sénégalais. Si on prend le secteur de l’énergie, le Président de la République est en train de payer des dettes de milliards, légués par le régime socialiste. Pourquoi les gens n’en parlent pas ?
L. S. : - Arrêtons nous un peu. Le Président de la République est en train de payer des dettes de milliards hérités du Ps. Or le Parti socialiste avait réussi à vendre à hydro – Québec Hélio la Senelec et c’est vous à la faveur de l’alternance qui avait fait revenir la Senelec dans le patrimoine national. Donc s’il y a problème, il faut le chercher ailleurs que chez les socialistes.
M. L. M. : - Si on parle de problème quelque part, c’est que le régime socialiste de malheur qui avait fait ces détournements de deniers publics, des crimes impunis. Le cas de Blondin Diop est là. Pourquoi, les gens n’en parlent pas ? Ils ont mis en faillite toutes les entreprises. Les problèmes de la Senelec, c’est bien avant l’alternance. Nous les appelons au tour d’une table pour qu’on discute de tous ces problèmes. Qu’ils sortent de leur bureau, descendent sur le terrain de la mobilisation, pour la bonne marche de ce pays. C’est mieux que de se réfugier derrière des jeunes pour les pousser à la révolte Nous ne les laisserons pas continuer dans cette voie. Ça au moins, c’est certain. Vous savez en 10 ans, nous avons réussi beaucoup de choses. Le plan Sésame est là. Avec l’enseignement supérieur, citez moi trois pays africains où tous les étudiants sont boursiers.
L. S. : - Les étudiants continuent à casser des bus pour réclamer des bourses.
M. L. M. : - Vous savez, s’il y a un problème, les gens doivent se réunir pour trouver une solution car tout ça émane de la générosité du Président de la république. Aujourd’hui, on nous parle d’inondation, mais n’eut été la générosité du président Wade, ces gens là seraient encore sous les eaux
L. S. : - Certes des efforts ont été faits avec le plan Jaxaay mais reconnaissez tout de même qu’il reste beaucoup à faire. Les populations sont toujours sous les eaux.
M. L. M. : - Il faut demander à ces gens là depuis quand, ils logent la bas. Ce n’est pas en 2000, qu’ils ont habité dans ces zones. Ils sont là- bas depuis 30 ans ou 40 ans. Tout de même le président de la République et son gouvernement cherchent les solutions les plus idoines pour les tirer de là. Et même les actions de Karim Wade avec les dons de bienfaisance, on cherche à la passer sous silence. Nous sommes conscients de la réussite des actions de Wade que nous jeunesses wadistes, nous nous engageons à payer sa caution, quelque soit le montant. Ce sera notre manière de lui prouver notre fidélité, notre engagement, notre foi en sa personne et en ses qualités.
« Lu soti am borom »* : c’est une allusion aux récupérateurs « ku jok taxaw né GC le book »** : tout le monde se prévaut de la GC
La Sentinelle
La Sentinelle : - Le débat aujourd’hui, c’est la candidature de Wade à la présidentielle de 2012 qui semble être contestée par des juristes. En tant que leader des jeunesses wadistes, qu’elle est votre position par rapport à cette question ?
M. L. Massaly : - Par rapport à cette question, ma position s’articule autour de 2 points. Vous savez le président Wade a été à un moment donné la victime des attaques malveillantes, instrumentalisées par des caciques véreux de l’opposition qui sont insignifiants et pas du tout représentatifs. Je ne peux pas concevoir qu’après tout ce que Wade a réussi à faire dans ce pays, en l’espace de 10 ans, ce qu’aucun régime du reste n’a réussi à faire, qu’on veuille avancer son âge ou une candidature illégale pour l’empêcher de se présenter à la présidentielle de 2012. C’est de la malhonnêteté intellectuelle.
L. S. : - Mais attendez, le débat se pose en termes de légalité de la candidature. Est-ce que la Constitution lui permet de se présenter ou non ?
M. L. M. : - Je l’avais dis avant-hier lors de la tournée nationale à Kaolack que ceux qui le disent aujourd’hui, pour moi, ce sont des professeurs de paille. Ils n’ont pas bien lu la Constitution. Ce sont des intellectuelles malhonnêtes. Le président Wade est un homme de droit, un homme juste qui ne violera jamais la Constitution. Pour moi, ce débat est inutile et insensé.
L. S. : - Tout de même, les radios ont diffusé durant le week end des éléments sonores datant de 2007 dans lequel le Président Wade disait qu’il ne serait pas candidat en 2012.
M. L. M. : - Moi en ce qui me concerne je n’ai jamais vu ou entendu le président Wade aborder cette question. Je ne peux pas me fier à une déclaration sonore ou autre. Vous savez comment fonctionne ce pays. Les gens peuvent faire des montages pour vous faire dire des choses pour vous discréditer. Ils ont toujours essayé de le faire. Il faut qu’on arrête d’insulter la conscience des Sénégalais. Et même si cela était vrai, connaissant la personne du président, en bon politicien il a du faire dans un certain contexte. Maintenant, il faut qu’on arrête de diffuser des propos hors de leur contexte, pour les opposer aux gens.
L. S. : - Comment se porte votre parti, le Pds ?
M. L. M. : - Il se porte très bien. Nous avons un grand parti. Il est normal qu’il y ait des guerres de positionnements et autres. Mais, ma qualité de secrétaire national chargé des relations des jeunes du PDS et coordonnateur des jeunesses wadistes, je pense que le combat de l’heure, c’est l’unité pour la consolidation du Parti. Et à ce sujet j’appelle tout le monde à s’unir autour de l’essentiel pour ne pas prêter le flanc et offrir à nos adversaires, une occasion de nous attaquer. Si vous me le permettez, je voudrais faire une précision. Il n’existe aucun nuage entre des leaders comme Samuel Sarr, Karim Wade, Pape Samba Mboup et moi-même. Il n’y a que les esprits mal intentionnés qui essaient de chercher des poux dans nos relations. Il n’y a aucun nuage ni entre Samuel Sarr et Karim Wade, ni entre ce dernier et Pape Samba Mboup, ni avec l’un d’eux et moi. Ce sont des relations d’amitié et de fraternité. Nous avons besoin de l’unité de tous pour faire face à ces hirondelles sans ailes ni plumes de l’opposition. Moi, de par ma position, je me bats et je continuerai à me battre pour l’unité des militants. C’est ça la portée de mon message et je le diffuserai au cours de la tournée nationale que je suis en train de mener.
« Mon emprisonnement est dû à ma proximité avec mon ami et frère Karim Mais ils fatiguent. Je ne peux pas me réclamer de son père et ne pas être avec lui. Moi je ne suis pas un lâche, ni un traître ».
L. S. : - N’empêche certains responsables de votre parti montent au créneau pour dénoncer le hiatus qui existe entre la base et le sommet et surtout une absence de démocratie interne.
M. L. M. : - En ce qui me concerne, je ne le vois pas. Je conçois qu’il soit encore une fois normal qu’il y ait de petits malentendus à gauche et à droite, mais on doit pouvoir s’asseoir autour d’une table et les régler. Il devrait y avoir une solidarité entre nous tous. Mais malheureusement, ce n’est pas le cas. Vous savez, c’est ce qui m’a emmené en prison. On m’a accusé à corps et à cri sans aucune preuve. Et c’est sur cette base, que j’ai été emprisonné. Et tout ça à cause de ma sincérité, de ma loyauté et de ma fidélité envers le Président de la République. Et moi, je ne peux pas être avec le Président et être contre son fils, Karim. C’est même absurde que de le penser. Karim Wade est plus qu’un frère pour moi.
L. S. : - Revenons sur cette épisode de votre vie. Vous voulez dire que vous avez été injustement emprisonné sans pour autant avoir commis les actes qui vous sont reprochés.
M. L. M. : - Vous savez, nous sommes dans un pays de droit. On ne peut pas me citer comme étant le commanditaire et laisser courir les exécutants. Qui sont les exécutants ? Moi je me pose toujours cette question. Mon emprisonnement est dû à ma proximité avec mon ami et frère Karim Mais ils se fatiguent pour rien. Je ne peux pas me réclamer de son père et ne pas être avec lui. Moi je ne suis pas un lâche, ni un traître. Karim m’a soutenu dans les moments difficiles. Aujourd’hui je n’attends que l’opportunité pour lui renvoyer l’ascenseur. Je travaille pour son père et si l’occasion se présente je travaillerai pour lui. Au moment où il était très difficile. Au moment où certains de mes frères libéraux me combattaient, Karim, m’a soutenu. Donc je lui dois loyauté, fidélité, sincérité. Demain s’il a besoin de ce pays, je ne ménagerai pas mes efforts pour lui.
L. S. : - Les jeunesses wadistes travaillent pour lequel des Wade ? Wade père ou Wade fils ?
M. L. M. : - On ne peut pas travailler pour Wade père et ne pas travailler pour son fils. Son fils est plus qu’un ami et frère. Et puis quoi qu’on dise, Karim est un wadiste engagé, alors on ne peut qu’être avec lui. De toute façon, s’il a besoin de ce pays, moi je lui donnerai le pouvoir.
L. S. : - Le Pds marche bien. Mais il n’ y a aucune instance qui fonctionne, à coté, il y a les jeunesses wadistes, la Sentinelle Bleue, la Génération du concert qui sont des mouvements périphériques. Est ce que ce n’est pas contradictoire ?
M. L. M. : - Ça, c’est vous qui le dites. Pour qui connaît Karim, sait que c’est un militant des jeunesses wadistes. Et nous tous, nous travaillons pour la réélection du Président de la République. Quand les gens me parlent aujourd’hui de la Génération du concret, nous étions deux au départ. Il n’y avait que moi et Rokhaya Niang la fille d’Alioune Badara Niang (Ndlr : un des pères fondateurs du Pds aux cotés de Me Wade). Nous étions les seuls à aller au charbon pour défendre la personne de Karim Wade. On se réunissait nuit et jour dans le bureau d’Assane Ba. Aujourd’hui, comme le disent les wolof « lu soti am borom »*, « ku jok taxaw né GC le book »**, nous étions les seuls au moment où personne n’osait soutenir la personne de Karim. Quand on nous parle de la GC, bien vrai que c’est un mouvement générationnel qui caporalise la majeure partie des jeunes, c’est une idéologie politique pour la bonne marche de ce pays.
L. S. : - On parle de projet de dévolution monarchique du pouvoir, Mouhamadou Lamine Massaly, serait – il prêt à s’allier à Karim Wade ?
. M. L. M. : - En fait, si vous parlez de monarchie, ça pose problème. (Il se répète). En tout cas, les jeunesses wadistes sont plus que jamais déterminés à porter la candidature du Président Wade et au besoin, nous tendons la main à notre frère Karim Wade pour qu’il se positionne.
L. S. : - Vous récusez le termes monarchique, mais comment qualifiez vous que le Président de la République du moins selon les intentions qui lui sont prêtées puisse avoir pour ambition de se faire succéder par son fils à la tête de l’Etat ?
« Moi Mohamed Lamine Massaly, je suis une montre réglée à l’heure de Me Wade. Je ne crois qu’en sa personne. S’il tourne, je tourne la tête. S’il se baisse, je me baisse ».
M. L. M. : - Est-ce que vous avez entendu une seule fois le président évoquer ce problème ? Je vous pose la question. Je n’ai jamais entendu le président le dire. Mais nous les jeunesses wadistes, nous sommes engagés à porter la candidature de Karim Wade.
L. S. : - Récemment, on vous a suivi dans la presse à travers des sorties où vous preniez faits et causes pour Samuel Sarr, au sujet des délestages. Mais je pense que Samuel est indéfendable dans cette affaire.
M. L. M. : - Moi Mohamed Lamine Massaly, je suis une montre réglée à l’heure de Me Wade. Je ne crois qu’en sa personne. S’il tourne, je tourne la tête. S’il se baisse, je me baisse. Le président Wade a bien dit à Touba que Samuel a bien travaillé, qu’il n’a jamais rien ménagé pour la bonne marche du secteur de l’énergie. Une personne comme ça mérite d’avoir le soutien d’un parti, de bénéficier d’une solidarité gouvernementale et même chez les parlementaires. Mais vous savez dans ce parti, on est en train aujourd’hui de blâmer ou de discréditer ceux qui travaillent. Samuel Sarr est la victime de certains responsables impopulaires et rejetés par le peuple. Des gens insignifiants qui font tout pour le jeter en pâture aux populations.
L. S. : - Est-ce que ce sont les gens qui veulent le jeter en pâture ou est ce que cde sont les faits eux-mêmes, puis que les délestages sont là et toujours plus persistants
M. L. M. : - Quand vous me parlez des faits, il faut avoir la gentillesse et l’honnêteté de revenir un peu an arrière. Du temps du Parti socialiste, qu’est ce qui s’était passé en 1998 ? Pourquoi, les gens n’en parlent pas ? Il y a toujours eu des problèmes d’électricité. On se rappelle de l’emprisonnement de Mademba Sock. Pourquoi on n’en parle pas.
L. S. : - Le Ps a été sanctionné pour les faits et méfaits qu’il a commis. Aujourd’hui, c’est vous qui êtes au pouvoir depuis 10 ans et les mêmes problèmes persistent.
M. L. M. : - Encore une fois, ce que nous avons réussi à faire dans ce pays en l’espace de 10 ans, aucun régime ne l’a jamais réussi. Les réalisation parlent d’elles mêmes. On ne peut développer un pays sans infrastructures. Ces gens là s’agitent et gesticulent en insultant la conscience des Sénégalais. Si on prend le secteur de l’énergie, le Président de la République est en train de payer des dettes de milliards, légués par le régime socialiste. Pourquoi les gens n’en parlent pas ?
L. S. : - Arrêtons nous un peu. Le Président de la République est en train de payer des dettes de milliards hérités du Ps. Or le Parti socialiste avait réussi à vendre à hydro – Québec Hélio la Senelec et c’est vous à la faveur de l’alternance qui avait fait revenir la Senelec dans le patrimoine national. Donc s’il y a problème, il faut le chercher ailleurs que chez les socialistes.
M. L. M. : - Si on parle de problème quelque part, c’est que le régime socialiste de malheur qui avait fait ces détournements de deniers publics, des crimes impunis. Le cas de Blondin Diop est là. Pourquoi, les gens n’en parlent pas ? Ils ont mis en faillite toutes les entreprises. Les problèmes de la Senelec, c’est bien avant l’alternance. Nous les appelons au tour d’une table pour qu’on discute de tous ces problèmes. Qu’ils sortent de leur bureau, descendent sur le terrain de la mobilisation, pour la bonne marche de ce pays. C’est mieux que de se réfugier derrière des jeunes pour les pousser à la révolte Nous ne les laisserons pas continuer dans cette voie. Ça au moins, c’est certain. Vous savez en 10 ans, nous avons réussi beaucoup de choses. Le plan Sésame est là. Avec l’enseignement supérieur, citez moi trois pays africains où tous les étudiants sont boursiers.
L. S. : - Les étudiants continuent à casser des bus pour réclamer des bourses.
M. L. M. : - Vous savez, s’il y a un problème, les gens doivent se réunir pour trouver une solution car tout ça émane de la générosité du Président de la république. Aujourd’hui, on nous parle d’inondation, mais n’eut été la générosité du président Wade, ces gens là seraient encore sous les eaux
L. S. : - Certes des efforts ont été faits avec le plan Jaxaay mais reconnaissez tout de même qu’il reste beaucoup à faire. Les populations sont toujours sous les eaux.
M. L. M. : - Il faut demander à ces gens là depuis quand, ils logent la bas. Ce n’est pas en 2000, qu’ils ont habité dans ces zones. Ils sont là- bas depuis 30 ans ou 40 ans. Tout de même le président de la République et son gouvernement cherchent les solutions les plus idoines pour les tirer de là. Et même les actions de Karim Wade avec les dons de bienfaisance, on cherche à la passer sous silence. Nous sommes conscients de la réussite des actions de Wade que nous jeunesses wadistes, nous nous engageons à payer sa caution, quelque soit le montant. Ce sera notre manière de lui prouver notre fidélité, notre engagement, notre foi en sa personne et en ses qualités.
« Lu soti am borom »* : c’est une allusion aux récupérateurs « ku jok taxaw né GC le book »** : tout le monde se prévaut de la GC
La Sentinelle