Karim, je dirais aux Sénégalais dans quel mépris culturel tu les tiens, toi qui as pillé le pays, avec une rapacité de colon qui n’a d’égale que les faibles capacités financières du pays. Ta rapine organisée pour mettre le Sénégal en coupe réglée a commencé lorsque tu entrepris de revenir de Londres pour jouir du pouvoir de ton père. «Si d’autres peuvent tirer de si larges profits du pouvoir de mon père, pourquoi pas moi ?» t’es-tu dit, dans les couloirs d’une banque londonienne où tu servais comme un obscur employé. Tu te résolus donc de venir t’installer dans ce pays où tu n’avais pas laissé de marques dans la lutte de ton père.
Il fallait, pour cela, que tu deviennes d’abord Sénégalais puisque tu ne l’étais pas jusque-là. Ce qui fait que tu n’avais pas voté pour ton père de candidat en 2000, pas plus qu’avant, ni même en 2001. Je rappellerais à ta mère, Karim, que c’est seulement en 2002, comme l’a révélé la presse, que tu fus ainsi doté de pièces d’état civil sénégalais, toi dont le père courrait depuis si longtemps derrière le pouvoir.
Pour faire couleur locale, tu découvrais subitement que Meïssa figurait parmi tes patronymes. Au Dupont que tu as toujours été, il fut adjoint un Demba : Abdoulaye Baldé était ainsi chargé de devenir ton ombre, mais sans te faire de l’ombre. Pour amuser la galerie, comme ces Européens qui se couvrent de ridicule en se vêtant d’habits locaux, tu choisis un look sur lequel tu forces au point de faire croire que l’habit fait le Sénégalais…
Tes costumes anglais remisés au placard, tes lunettes noires de star de série B rendues à leur étui, je dirais à ta mère qu’il ne suffit pas de s’habiller en blanc pour être perçu comme un parangon de la transparence.
Le stratagème, cousu de fil blanc, devait aussi se parer de couverture politique. Tes nouveaux amis, choisis dans le style Bcbg, mais aussi pour leur aptitude à s’aplatir devant toi, entreprirent de faire croire aux Sénégalais que tu ambitionnais de diriger le Sénégal après ton père. Il n’en était rien : comme avec les sociétés écran par lesquels tu as mis la main sur l’économie du pays, tout cela relevait de nuages de fumées pour cacher ton jeu. Quand le débat tournait autour de la légitimité de la Génération du concret, ce concept fumeux créé pour toi, tu employais ta ruse à spolier le Sénégal, à puiser dans les maigres finances du pays. Ainsi, dirais-je à ta maman, Karim, que toujours caché derrière quelqu’un ou quelque chose, tu aspirais l’argent du pays, comme une pompe. Ainsi de cette ubuesque location d’un bateau à huit milliards pour trois nuitées…
Je dirais aux Sénégalais que, se croyant intelligent, tu as créé des sociétés dont les noms renvoient à des labels connus : DPW renvoie à Dubaï Port World, tu en fais Dubaï Port Dakar. Tu serais un joueur de dames ou d’échecs qu’on dirait de toi que ton intelligence ne va pas au-delà du second coup. Karim, je dirais aux Sénégalais et au monde entier que tu as mis à genoux la Senelec, les Ics et la Sonacos, en complicité avec ta bande de copains. Et je dirais à ton père que cette liste des fleurons de notre industrie que tu as cassés n’est pas exhaustive.
Dans l’histoire des pillages de deniers publics, je dirais de toi que tu as battu des records difficilement égalables. A considérer le rapport entre la durée au pouvoir et l’ampleur des dégâts commis, tu as réussi, Karim, à être le champion toutes catégories !
Il se dit que tu serais un banquier avisé. Nous découvrons, nous Sénégalais, ta grande capacité dans les micmacs financiers à ton profit personnel et aux dépens de notre pays. Mais laisse-moi douter de ta jugeote. Tes multiples sociétés écrans, pour beaucoup, avaient pour propriétaires des noms de …domestiques au service de tes amis.
Décidément, Karim, tu as un mépris souverain pour l’intelligence des Sénégalais, au point de penser qu’un tel subterfuge ne serait pas découvert d’eux. Les inspirés «Guignols de l’info», à ton sujet, n’auraient pas manqué de parler de « foutage de gueule » de tout un peuple, ahuri par l’ampleur de ce qu’il faut bien appeler le casse du siècle!
Réalisant subitement que l’inintelligence supposée des compatriotes de ton père avait quand même des limites, tu entrepris de changer ces noms de personnes supposées indigentes, par des sociétés anonymes basées au Luxembourg, aux Iles Caïmans ou dans d’autres exotiques paradis fiscaux…
Karim, je dirais au Président Macky Sall de continuer à être ferme et droit dans ses bottes, dans son entreprise salutaire de traque des biens publics. Je lui dirais quel espoir nous portons à son action pour que, plus jamais, personne n’ait à l’idée de pouvoir dilapider les maigres ressources du pays, indûment et impunément.
Abdoul Aziz Guisse
zizguisse@yahoo.fr
Il fallait, pour cela, que tu deviennes d’abord Sénégalais puisque tu ne l’étais pas jusque-là. Ce qui fait que tu n’avais pas voté pour ton père de candidat en 2000, pas plus qu’avant, ni même en 2001. Je rappellerais à ta mère, Karim, que c’est seulement en 2002, comme l’a révélé la presse, que tu fus ainsi doté de pièces d’état civil sénégalais, toi dont le père courrait depuis si longtemps derrière le pouvoir.
Pour faire couleur locale, tu découvrais subitement que Meïssa figurait parmi tes patronymes. Au Dupont que tu as toujours été, il fut adjoint un Demba : Abdoulaye Baldé était ainsi chargé de devenir ton ombre, mais sans te faire de l’ombre. Pour amuser la galerie, comme ces Européens qui se couvrent de ridicule en se vêtant d’habits locaux, tu choisis un look sur lequel tu forces au point de faire croire que l’habit fait le Sénégalais…
Tes costumes anglais remisés au placard, tes lunettes noires de star de série B rendues à leur étui, je dirais à ta mère qu’il ne suffit pas de s’habiller en blanc pour être perçu comme un parangon de la transparence.
Le stratagème, cousu de fil blanc, devait aussi se parer de couverture politique. Tes nouveaux amis, choisis dans le style Bcbg, mais aussi pour leur aptitude à s’aplatir devant toi, entreprirent de faire croire aux Sénégalais que tu ambitionnais de diriger le Sénégal après ton père. Il n’en était rien : comme avec les sociétés écran par lesquels tu as mis la main sur l’économie du pays, tout cela relevait de nuages de fumées pour cacher ton jeu. Quand le débat tournait autour de la légitimité de la Génération du concret, ce concept fumeux créé pour toi, tu employais ta ruse à spolier le Sénégal, à puiser dans les maigres finances du pays. Ainsi, dirais-je à ta maman, Karim, que toujours caché derrière quelqu’un ou quelque chose, tu aspirais l’argent du pays, comme une pompe. Ainsi de cette ubuesque location d’un bateau à huit milliards pour trois nuitées…
Je dirais aux Sénégalais que, se croyant intelligent, tu as créé des sociétés dont les noms renvoient à des labels connus : DPW renvoie à Dubaï Port World, tu en fais Dubaï Port Dakar. Tu serais un joueur de dames ou d’échecs qu’on dirait de toi que ton intelligence ne va pas au-delà du second coup. Karim, je dirais aux Sénégalais et au monde entier que tu as mis à genoux la Senelec, les Ics et la Sonacos, en complicité avec ta bande de copains. Et je dirais à ton père que cette liste des fleurons de notre industrie que tu as cassés n’est pas exhaustive.
Dans l’histoire des pillages de deniers publics, je dirais de toi que tu as battu des records difficilement égalables. A considérer le rapport entre la durée au pouvoir et l’ampleur des dégâts commis, tu as réussi, Karim, à être le champion toutes catégories !
Il se dit que tu serais un banquier avisé. Nous découvrons, nous Sénégalais, ta grande capacité dans les micmacs financiers à ton profit personnel et aux dépens de notre pays. Mais laisse-moi douter de ta jugeote. Tes multiples sociétés écrans, pour beaucoup, avaient pour propriétaires des noms de …domestiques au service de tes amis.
Décidément, Karim, tu as un mépris souverain pour l’intelligence des Sénégalais, au point de penser qu’un tel subterfuge ne serait pas découvert d’eux. Les inspirés «Guignols de l’info», à ton sujet, n’auraient pas manqué de parler de « foutage de gueule » de tout un peuple, ahuri par l’ampleur de ce qu’il faut bien appeler le casse du siècle!
Réalisant subitement que l’inintelligence supposée des compatriotes de ton père avait quand même des limites, tu entrepris de changer ces noms de personnes supposées indigentes, par des sociétés anonymes basées au Luxembourg, aux Iles Caïmans ou dans d’autres exotiques paradis fiscaux…
Karim, je dirais au Président Macky Sall de continuer à être ferme et droit dans ses bottes, dans son entreprise salutaire de traque des biens publics. Je lui dirais quel espoir nous portons à son action pour que, plus jamais, personne n’ait à l’idée de pouvoir dilapider les maigres ressources du pays, indûment et impunément.
Abdoul Aziz Guisse
zizguisse@yahoo.fr