Hillary Clinton a déjà rencontré le président kenyan Mwai Kibaki, le Premier ministre Raila Odinga. Elle a évoqué avec ce dernier l’élection présidentielle qui est prévue en mars prochain et elle a proposé que les Etats-Unis apportent de l’expertise, « un soutien technique et financier pour assurer que cette élection soit crédible ».
« Le Kenya est le pays leader de l’Afrique de l’Est, a ajouté Hillary Clinton, et le monde vous regarde. Il faut surmonter les divisions tribales ». La secrétaire d’Etat américaine faisait allusion aux dernières élections en 2007-2008 où les violences avaient provoqué plus d’un millier de morts. Elle a réaffirmé qu’il ne fallait pas répéter ces violences.
Les discussions ont aussi porté sur le commerce et notamment sur l’Agoa (African Growth and Opportunity Act), cet accord qui promet l’augmentation des échanges commerciaux entre les Etats-Unis et l'Afrique subsaharienne. Le Congrès américain avait étendu récemment cet accord de trois ans et le président kenyan a déclaré que c’était véritablement une bonne initiative et que cela sauverait des milliers d’emplois au Kenya.
Il a également été question de sécurité. La secrétaire d’Etat américaine a affirmé que les Etats-Unis allaient travailler de concert avec le Kenya dans ce domaine-là. Une allusion à la menace terroriste, notamment des insurgés somaliens, les shebabs. Depuis l’intervention du Kenya en Somalie, de nombreuses attaques terroristes ont eu lieu sur le territoire kenyan.
Hillary Clinton a également évoqué le projet de port à Lamu, une île au nord-est du Kenya et celui de l’oléoduc qui doit exporter à terme le pétrole du Soudan du Sud vers ce port. La secrétaire d'Etat américaine doit ensuite rencontrer, ce samedi, les leaders somaliens pour s’attaquer à l’autre gros dossier de sa visite à Nairobi : la fin du mandat du gouvernement de transition somalien.
Source:Rfi