La fondatrice de Science education exchange sustainable development (Seesd) de Ouakam n’est pas une philosophe. Mais son raisonnement est philosophique. Le discours de la scientifique est une séquence d’interrogations. Contrairement aux philosophes, la scientifique fournit des réponses. Elle assume ses prises de position. Elle ne croit pas que les conditions sont réunies en Afrique pour mettre la biologie moléculaire au service du développement de l’Afrique.
« L’Afrique ne pourra pas profiter des disciplines comme les sciences et la biologie moléculaire. Pour faire une formation dans le domaine de la biologie moléculaire, j’ai dû quitter le Sénégal ; ce qui démontre un manque d’investissements dans l’éducation des jeunes. Les formations disposées et souvent les lois et politiques ne sont pas adaptées pour tirer profit des domaines les plus innovantes en matière de sciences et techniques », avance la biologiste. Pour elle, des changements s’imposent si le continent ne veut pas rester dans une éternelle posture de consommateur ou d’importateur de technologie.
D’ailleurs, c’est l’absence des conditions qui a poussé la native de Ouakam à quitter le Sénégal pour poursuivre ses études à l’Université de la Sorbonne en France, avant d’atterrir à l’Université d’Oregon des Etats-Unis. Les résultats de ses recherches sont très importants pour l’humanité et surtout, pour les pays menacés par l’avancée du désert.
La Sénégalaise est l’auteur de la découverte de nombreux gènes permettant aux plantes de résister au désert, aux inondations, aux effets du changement climatique. L’appropriation des conclusions de ses travaux peut contribuer au reverdissement des déserts, à la lutte contre l’insécurité alimentaire et à l’atténuation des effets du changement climatique.
« Durant mes études de Doctorat, je travaillais sur les plantes et les semences. Les plantes, comme les humains, contiennent des hormones. Plus précisément, je me suis intéressée à une hormone nommée Acide abscissique (Aba). Cette hormone est très importante chez les plantes parce qu’elle permet de tolérer des phénomènes naturels comme la sècheresse, les inondations, le sel, le froid, les maladies… », relate la scientifique. Elle est dans l’infiniment petit puisqu’elle concentre ses travaux sur des hormones et surtout, sur le séquençage d’Adn et d’Arn.
Absence sur le terrain de la recherche moléculaire
Mme Sall s’est fait un nom dans le champ de l’avenir de la recherche. Grâce à ses travaux, elle peut prédire la germination d’une plante, en se basant sur l’hormone dénommée Aba ou Acide abscissique. « Elle permet aussi de définir quand est-ce qu’une graine doit germer. Mon objectif était de découvrir comment cette hormone permettait à la plante d’être tolérante face à ces phénomènes au niveau moléculaire. Par exemple, quels gènes cette hormone affectait et qui permettrait à la plante de résister à la sècheresse ou autres ?
Pour ce faire, j’ai fait beaucoup de travaux dans le domaine du séquençage d’Adn, d’Arn et aussi génie génétique, c’est-à-dire modifier l’Adn et créer des organismes génétiquement modifiés. Grâce à mes recherches, j’ai découvert de nouveaux gènes de cette hormone qui permettait à la plante d’être plus vigoureuse », résume la biologiste.
Elle regrette que les pays comme les nôtres, confrontés aux nouveaux défis, soient absents sur le terrain de la recherche moléculaire. Or, cette discipline nous offre toutes les chances de se hisser à un autre niveau de développement. « Le Sénégal est un pays menacé par l’avancée du désert du Sahara. Nous devrions être champions dans ce domaine de recherche et créer des plantes résistantes à la sècheresse. Est-ce que c’est le cas ? Non ! Tant que la recherche et le développement seront relégués au second plan, nous ne tirerons profit de rien du tout », clame la scientifique, qui ne se contente pas de critiquer.
Elle apporte sa pierre à la construction d’une Afrique tournée vers les sciences, les technologies et les innovations. Titulaire d’une Licence en Biologie, d’un Master en Biochimie et d’un Doctorat en Biologie moléculaire et cellulaire, la chercheuse s’est engagée dans la promotion des sciences à travers Seesd, une organisation qu’elle a lancée à Dakar en 2016.
Dans son centre, à Ouakam, les moniteurs inculquent le goût des sciences, des technologies et des innovations aux jeunes par des expériences pratiques. L’un de ses souhaits, c’est de voir plus de jeunes africaines embrasser les filières scientifiques. « Je souhaite qu’il y ait plus de femmes dans le domaine scientifique. Aujourd’hui, elles sont sous-représentées en sciences », se désole Khadidiatou Sall, lauréate de All Bar None, décernée par One young world, et un autre prix de la Société américaine de biologie végétale. Elle a aussi publié plusieurs articles scientifiques dans les revues spécialisées les plus réputées dans le monde.
Le Soleil
« L’Afrique ne pourra pas profiter des disciplines comme les sciences et la biologie moléculaire. Pour faire une formation dans le domaine de la biologie moléculaire, j’ai dû quitter le Sénégal ; ce qui démontre un manque d’investissements dans l’éducation des jeunes. Les formations disposées et souvent les lois et politiques ne sont pas adaptées pour tirer profit des domaines les plus innovantes en matière de sciences et techniques », avance la biologiste. Pour elle, des changements s’imposent si le continent ne veut pas rester dans une éternelle posture de consommateur ou d’importateur de technologie.
D’ailleurs, c’est l’absence des conditions qui a poussé la native de Ouakam à quitter le Sénégal pour poursuivre ses études à l’Université de la Sorbonne en France, avant d’atterrir à l’Université d’Oregon des Etats-Unis. Les résultats de ses recherches sont très importants pour l’humanité et surtout, pour les pays menacés par l’avancée du désert.
La Sénégalaise est l’auteur de la découverte de nombreux gènes permettant aux plantes de résister au désert, aux inondations, aux effets du changement climatique. L’appropriation des conclusions de ses travaux peut contribuer au reverdissement des déserts, à la lutte contre l’insécurité alimentaire et à l’atténuation des effets du changement climatique.
« Durant mes études de Doctorat, je travaillais sur les plantes et les semences. Les plantes, comme les humains, contiennent des hormones. Plus précisément, je me suis intéressée à une hormone nommée Acide abscissique (Aba). Cette hormone est très importante chez les plantes parce qu’elle permet de tolérer des phénomènes naturels comme la sècheresse, les inondations, le sel, le froid, les maladies… », relate la scientifique. Elle est dans l’infiniment petit puisqu’elle concentre ses travaux sur des hormones et surtout, sur le séquençage d’Adn et d’Arn.
Absence sur le terrain de la recherche moléculaire
Mme Sall s’est fait un nom dans le champ de l’avenir de la recherche. Grâce à ses travaux, elle peut prédire la germination d’une plante, en se basant sur l’hormone dénommée Aba ou Acide abscissique. « Elle permet aussi de définir quand est-ce qu’une graine doit germer. Mon objectif était de découvrir comment cette hormone permettait à la plante d’être tolérante face à ces phénomènes au niveau moléculaire. Par exemple, quels gènes cette hormone affectait et qui permettrait à la plante de résister à la sècheresse ou autres ?
Pour ce faire, j’ai fait beaucoup de travaux dans le domaine du séquençage d’Adn, d’Arn et aussi génie génétique, c’est-à-dire modifier l’Adn et créer des organismes génétiquement modifiés. Grâce à mes recherches, j’ai découvert de nouveaux gènes de cette hormone qui permettait à la plante d’être plus vigoureuse », résume la biologiste.
Elle regrette que les pays comme les nôtres, confrontés aux nouveaux défis, soient absents sur le terrain de la recherche moléculaire. Or, cette discipline nous offre toutes les chances de se hisser à un autre niveau de développement. « Le Sénégal est un pays menacé par l’avancée du désert du Sahara. Nous devrions être champions dans ce domaine de recherche et créer des plantes résistantes à la sècheresse. Est-ce que c’est le cas ? Non ! Tant que la recherche et le développement seront relégués au second plan, nous ne tirerons profit de rien du tout », clame la scientifique, qui ne se contente pas de critiquer.
Elle apporte sa pierre à la construction d’une Afrique tournée vers les sciences, les technologies et les innovations. Titulaire d’une Licence en Biologie, d’un Master en Biochimie et d’un Doctorat en Biologie moléculaire et cellulaire, la chercheuse s’est engagée dans la promotion des sciences à travers Seesd, une organisation qu’elle a lancée à Dakar en 2016.
Dans son centre, à Ouakam, les moniteurs inculquent le goût des sciences, des technologies et des innovations aux jeunes par des expériences pratiques. L’un de ses souhaits, c’est de voir plus de jeunes africaines embrasser les filières scientifiques. « Je souhaite qu’il y ait plus de femmes dans le domaine scientifique. Aujourd’hui, elles sont sous-représentées en sciences », se désole Khadidiatou Sall, lauréate de All Bar None, décernée par One young world, et un autre prix de la Société américaine de biologie végétale. Elle a aussi publié plusieurs articles scientifiques dans les revues spécialisées les plus réputées dans le monde.
Le Soleil