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Khady, technicienne de surface: « N’est pas éboueuse qui veut »

En cette période d’hivernage, les unités qui s’activent dans la gestion des déchets à Dakar, sont très sollicitées par les populations. Parmi ces travailleurs qui affrontent l’insalubrité au quotidien dans les rues de Dakar, il y a une brave dame nommé Khady, la trentaine, qui fait ce métier depuis 5 années. Elle déplore le laxisme de certaines populations dans la gestion des ordures ménagère. Mais elle dit également non au retard de paiement de leur salaire mensuel.


Rédigé par leral.net le Jeudi 5 Septembre 2019 à 15:37 | | 0 commentaire(s)|

Dans les grandes avenues à Dakar, dans les artères les plus fréquentées, on voit tôt le matin, des agents en uniforme qui s’activent dans le ramassage des déchets. Parmi eux, il y a de plus en plus des femmes dont Khady, que Leral a rencontrée.

Âgée d’une trentaine d’années, Khady, exerce ce métier depuis environ cinq années dans une unité de la place. « Toute ma famille exerce ce travail. Moi, j'ai toujours aimé ce travail », a-t-elle expliqué. Ramasser des ordures ménagères en cette période d'hivernage n'est pas chose aisée d’autant plus que les déchets trempés d’eau de pluie, deviennent plus lourds que d'habitude et sont par conséquent, difficiles à transporter.

Etre femme éboueuse, surtout au Sénégal, ne devrait pas être chose très aisée selon les sondages menés dans dans les environs. Selon cette technicienne de surface qui s'active aux environs du rond-point Liberté 6, les populations devraient changer de comportement de manière positive, pour leur faciliter leur travail : « Parfois, la personne voit la poubelle à ses côtés, mais préfère juste jeter sa tasse de café vide par terre, sans remords aucun, se désole-t-elle. D’autres personnes nous amènent leurs poubelles avec des vers de terre ».

Pour bien éviter les bactéries qu'elle côtoie à longueur de journée, elle est obligée de nettoyer ses mains avec un mélange de savon et d’eau de javel, avant de prendre sa douche. Une fois au travail aussi, tous les outils sont de mise pour affronter la saleté.

Khady qui adore son métier, pense sincèrement que l’hygiène et la propreté ne sont rien d’autre qu’une question d’état d’esprit.

D’ailleurs, elle a parfaitement salué le geste de ce jeune homme nommé Mamadou Aliou Diallo, habitant dans les environs, qui est venu solliciter l’appui des services de son unité pour leur opération de set setal ( ndlr: nettoyage public des rues, en français) prévue le week-end prochain.

Néanmoins, elle déplore vivement le retard accusé dans le paiement des salaires, tout en souhaitant que ses responsables trouvent le plus vite possible, une solution plus idoine à ce problème.





Ngaty Ndoye