A la demande de l’un de ses avocats, Me Alioune Cissé, Khalifa Sall a fait un bref résumé de son patrimoine à la barre. C’était pour répondre au Procureur Serigne Bassirou Guèye, qui évoque très souvent dans ses propos les faits de détournement et blanchiment à travers les fonds de la Caisse d’avance.
« En 2009, lorsque j’ai été élu maire, j’ai fait une déclaration de patrimoine de même qu’en 2014, à l’OFNAC, même si ce n’est pas aussi signifiant. Car je suis quelqu’un qui ne s’intéresse pas beaucoup aux biens matériels. Raison pour laquelle, le procureur (les yeux rivés sur lui) a dit qu’un des terrains que j’ai cautionné n’a pas de titre foncier.
Ce qui est vrai parce que j’avais acheté ce terrain dans la communauté rurale de Sangalkam depuis les années 80 à 350 mille francs CFA et au moment de régulariser les papiers, je ne l’ai pas fait. A cette époque, j’ai acquis un terrain aux Parcelles Assainies à 285 mille francs CFA. J’ai acquis également une parcelle à Sacré-Cœur à 5 millions de nos francs grâce à un prêt obtenu à la BHS. Je n’ai que trois comptes bancaires et c’est celui qui est logé à la BHS, qui m’a permis d’avoir ma maison de sacré cœur. Je n’ai pas aussi de compte bancaire à l’étranger… », énumère-t-il.
« Est-ce qu’on vous a signifié au cours de l’instruction, un acte qui contredit votre patrimoine », l'interroge son avocat Me Alioune Cissé. « Non, tous mes biens et comptes sont traçables », précise Khalifa Sall.
«Est-ce que vous convenez avec moi que les fonds sont destinés à soulager les malheurs humains ? », ajoute l’avocat. « Effectivement, vous avez choisi une bonne assertion ! Car ils occupent une place importante sur le volet social et couvre les 2/3 des dépenses de la ville. J’en ai parlé un jour à un grand chef religieux et il m’a dit qu’Omar Boun Khatab avait créé ce genre de fonds pour venir en aide aux éprouvés de guerre au cours du jihad. Avant de me conseiller d’être vertueux dans sa gestion », répond Khalifa Sal.
Kady FATY, Leral.net