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"Khess Petch" un pied de nez au ministère de la Santé et de l’Action sociale

Rédigé par leral.net le Jeudi 13 Septembre 2012 à 11:50 | | 3 commentaire(s)|

"Khess Petch" un pied de nez au ministère de la Santé et de l’Action sociale
Depuis une quinzaine de jours environ, un nouveau produit le« Khess Petch » a fait son apparition sur les panneaux publicitaires de la capitale sénégalaise. La première image du voyageur qui débarque à Dakar par l’aéroport LSS, est ce panneau publicitaire qui vante les mérites du Xeesal en faisant la promotion de ce nouveau produit qui éclaircit la peau en 15 jours. En parcourant la capitale sénégalaise, on ne dénombre pas moins de 100 panneaux publicitaires de 12 m2. Le coût de la production et de l’affichage de ces panneaux est de 5.000.000 de francs CFA soit l’équivalent de la somme dépensée pour effectuer 100 séances d’IEC sur les méfaits de la dépigmentation artificielle.
Ce produit comme son nom l’indique a des propriétés dépigmentantes. Sa particularité résiderait dans la rapidité de ses effets : un éclaircissement de la peau en 15 jours.Rien d’étonnant puisqu’il s’agit d’un corticoïde de forte activité : le propionate de Clobetasol. Or cette substance est un médicament utilisé couramment en dermatologie pour le traitement de nombreuses dermatoses aigues ou chroniques et comme tout médicament ne devrait être dispensé que sur prescription médicale ! Un tube de « Khess Petch » de 50g coûte 1000 F CFA dans une boutique spécialisée en cosmétiques au marché de Yoff ; l’équivalent de ce même produit est vendu en officine en tube de 30g au prix de 3700 FCFA !
L’ordre des pharmaciens et l’ordre des médecins devraient s’offusquer que le boutiquier du coin exerce leur métier en toute illégalité. Au-delà des ordres professionnels de la santé c’est le Ministère de la Santé qui est interpellé. Son autorité est rudement malmenée par toutes ces publicités mensongères sur des produits sanitaires.
Mais que les consommatrices ne se leurrent surtout pas « Khess Petch » n’est pas différent des autres cosmétiques dépigmentants commercialisés sur le marché sénégalais : « Vit Fée », « L’abidjanaise », « Euro » ; ils sont tous fabriqués à base de corticoïdes.
Pour en revenir au produit « Khess Petch », il contient en outre des substances allergisantes comme le propylène glycol et le parabène mais aussi le clotrimazole un autre médicament actif sur les mycoses. Par ailleurs sur l’emballage du produit, très attrayant du reste, figurent certaines indications dermatologiques telles que l’eczéma, le psoriasis, les allergies cutanées. Enfin, le produit aurait la capacité de « restaurer les conditions physiologiques cutanées rapidement ». Ce qui est tout à fait contraire à la réalité. En effet les corticoïdes provoquent à la longue une fragilité cutanée, une destruction des fibres élastiques, une inhibition de la synthèse de la mélanine…. Nous ne reviendrons pas ici sur les risques sanitaires encourus par l’usage au long cours de ces médicaments (eh oui ces corticoïdes sont bien des médicaments), puisque les professionnels de la santé largement relayés par les médias les ont déjà rapportés. Cependant, il est nécessaire de rappeler que récemment, le 02 Juin 2012, l’association A.I.I.D.A organisait, en partenariat avec l’association Nationale des randonneurs pédestres, une randonnée piétonnière pour le retrait des corticoïdes du marché des cosmétiques en raison justement des nombreuses complications médicales associées à l’usage des corticoïdes. Au cours de cette randonnée pédestre activement soutenue par le Ministère de la Santé et de l’action Sociale un rapport d’expertise sur la dépigmentation artificielle communément appelée xeesal était remis aux autorités sanitaires.
Trois mois après, une publicité, présente un médicament le propionate de Clobetasol comme un produit cosmétique. Or, comme toute spécialité pharmaceutique, ce produit est régi par la loi 65-33 du 19 mai 1965 du Code de la Santé Publique relative à la préparation, à la vente et à la publicité des spécialités pharmaceutiques. A ce titre, le Ministère de la santé est interpellé pour le retrait de « Khess Petch » mais également de tous les cosmétiques à base de dermocorticoïdes du marché sénégalais. Les textes législatifs qui réglementent les médicaments au Sénégal permettent un retrait immédiat de ces cosmétiques.
En dehors du Ministère de la Santé et de l’action Sociale, c’est la nouvelle Assemblée nationale dans son rôle de protecteur du citoyen qui devrait prendre un engagement fort pour légiférer définitivement sur la cosmétovigilance à l’instar de ce qui a été fait pour la pharmacovigilance.
Pour sa part A.I.I.D.A a pris toute sa responsabilité pour diagnostiquer et proposer un traitement de ce fléau que constitue le Xeesal.
Nous osons espérer au sein de l’association A.I.I.D.A que le Nouveau Type de Député prendra à bras le corps ce phénomène non pas en s’attaquant aux libertés individuelles (comme l’a décrété Yaya Jammeh) mais en protégeant les populations par la réglementation de la commercialisation des produits dépigmentants, en instituant une loi sur la cosmétovigilance.
La définition d’un cadre législatif adéquat permettra aux autorités douanières de disposer de garde-fous leur permettant d’effectuer en toute liberté leur travail de gardien de l’économie car le marché des cosmétiques a un impact majeur sur l’économie de la santé.
En définitive c’est la responsabilité de l’Etat qui est engagée ; pour sa part l’association A.I.I.D.A qui fête cette année ses 10 ans d’existence a sonné l’alerte. Elle n’a cessé d’interpeller les autorités de ce pays pour régler définitivement ce phénomène qui pose un véritable problème de santé publique. Certes les enjeux économiques sont colossaux, l’impact psychologique sur les pratiquantes (lié au sevrage) important mais il est plus qu’urgent, même si d’autres urgences comme les inondations préoccupent nos gouvernants, que les autorités de ce pays endossent enfin le combat de A.I.I.D.A dans l’œuvre de salubrité publique, comme nous le disait Feu le Pr Ibrahima Diop Mar, qu’elle mène. Il n’est également pas vain qu’il faille convoquer des voix outre-tombe comme celle du regretté et vénéré Mame Abdoul Aziz Sy Dabakh qui comparait le xeesal à un acte de désobéissance à l’ordre divin.
Il faut, également, saluer l’engagement et le courage des médias qui n’ont cessé depuis une décennie de participer à toutes les activités d’information sur ce fléau avec une mention spéciale pour la RTS qui a diffusé, la semaine dernière, un documentaire émouvant « cette couleur qui me dérange » de Khardiata Pouye Sall et relance opportunément le débat sur ce phénomène vieux de 40 ans !
Restons mobilisés car l’espoir est permis !




Professeur Agrégé Fatimata Ly
Présidente de l’Association Internationale d’Information sur la Dépigmentation Artificielle.
Dermatologie EPS 1 Institut d’Hygiène Sociale de Dakar (ex polyclinique)
FMPOS Université Cheikh Anta Diop de Dakar
Email : contactaiida@yahoo.fr




1.Posté par faysal le 13/09/2012 12:44 | Alerter
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Que dire de la premiére dame mariéme faye qui fait du khessal elle aussi ?

2.Posté par pape sarr le 13/09/2012 13:53 | Alerter
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Par rapport aux méfaits devastateurs que les produits KHESSAL sur la santé de toutes ces idiotes qui veulent changer de peau, il y'a l'aspect historique qui nous rapelle l'injure dont les nègres que nous sommes sont habitués : SALE NEGRE.
Et rien que pour ça nos soeurs qui seraient tentés par une métamorphose devait ne serait ce que par dignité montrer fièrement leur peau à la face du monde comme quoi BLACK IS BEAUTIFUL ( le noir est beau) , slogan du reste trés cher aux angela davis et autres, toutes ces femmes qui pratiquent le KHESSAL manquent de personalité et font la honte de leurs ancêtres qui ont subit tant d'exactions parcequ'ils étaient des noirs.
Ces blancs qui nous inventent ces produits qui ne sont pas destinés à leurs consommation, c'est leur façon à eux de nous rappeler notre situation de "MAL BLANCHI" voire de nous renouveler leurs injures et de nous montrer que nous ne sommes pas fiers de nos peaux et que nous aspiront à devenir comme eux, rappelez vous comment ce PANTIN DE MIKCHEAL JACKSON a fini, il est décédé comme un rat à force d'user et d'abuser de corticoîde qui jusqu'à sa mort n'a jamais fait de lui un blanc, il a fait honte à sa race, un proverbe de chez nous dit que le tronc d'arbre a beau séjourner dans l'eau mais ne sera jamais un caïman.
Aussi pour cette publicité avilissante et blessante il urge que toutes les organisations qui luttent pour le rayonnement de l'homme noir, s'érige ne bouclier pour interdire leurs affichages.
IL est temps que nos chefs réligieux assument leurs responsabilités par rapport à l'islam qui interdit à tout musulman de changer le comment ALLAH l'a crée en lançant une sorte de FATWA envers toute personne qui pratiquerait le khéssal et de leur fermer l'accés dans toutes les villes réligieuses , comme c'est le cas du TABAC à Touba, le sinistre et détestable YAYA JAMMEH a beau être un marginal, mais il est arrivé à interdire le khessal sur toute l'étendu du térritoire gambien.

3.Posté par wakeur doctor le 13/09/2012 23:32 | Alerter
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le khessal revient en puissance alors qu'on croyait l'avoir vaincu. je ne sais quelle mouche a encore piquée mes soeurs mais c'est vraiment triste et cela constitue un recul net de plus de trente années; je pense que l'effet des médias télévisés y est en grande partie; si c'est pas une pub c'est des animatrices complétement "blanches" qui présentent la plupart des émissions; et ce qu'elles oublient c'est qu'elles sont des modéles pour les jeunes filles en quete d'identité ; meme le milieu intellectuel n'est pas épargné;

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