C’est une immense foule en majorité des femmes de toutes ages confondus venant de tous les horizons de la région, qui ont tenu à battre le macadam pour dénoncer avec fermeté les nombreuses violences auxquelles la gente féminine est confronté dans cette parti Sud du Sénégal. Sur leur pancartes, on pouvait lire : solidarité, non à l’impunité, non à la discrimination, rompre le silence pour combattre l’impunité etc. C’est dire donc que les femmes du Fouladou sont déterminées jusqu’au bout pour mettre fin à ces pratiques indignes à l’humanité toute entière et particulièrement aux femmes. Il s’agit des mutilations génitales féminines (excision), aux mariages forcés et précoces, aux harcèlements, en somme aux violences sur toutes leurs formes. Se référant sur la loi qui punit la violence faites aux femmes (loi du 29 janvier 1999), les marcheurs ont demandé son application dans toute sa vigueur. Car soutiennent elles, que l’ampleur du phénomène est plus que jamais préoccupante. Les grossesses non désirées se sont multipliées ces dernières années(111cas) surtout au niveau des écoles élémentaires (11cas) et du moyen (100cas). Aussi, la santé de la reproduction est devenue précaire avec le taux élevé de mortalité maternelle, tout ceci couronné par leur manque de considération dans la société. Ainsi, les femmes dénoncent le silence coupable des populations face aux auteurs des grossesses et viols et s’engagent à œuvrer pour la fédération de toutes les actions menées dans le cadre de la lutte contre les violences faites à leur égard. Elles entendent aussi créer une mobilisation sociale communautaire permanente en vue d’un changement de comportement et de mettre en place des cellules et comités de veilles et d’alertes contre les violences faits aux femmes. Ceci disent elles, pour apporter une réponse adéquate et diligente face aux cas de violences en milieu scolaire et communautaire. A la gouvernance ou la marche s’est achevée, le gouverneur a pris acte du mémorandum que lui a remis le collectif du comité de lutte contre les violences faites aux femmes. Moubarak Seck a promis de transmettre le document à l’autorité compétente, notamment à madame la ministre chargé du genre et de la protection de l’enfance. Etant le président du comité régional de lutte contre l’abandon de l’excision, le gouverneur dira que c’est avec une oreille attentive qu’il accueillera toutes actions menées par les femmes dans le cadre de la lutte contre les violences basées sur le genre.
Bocar Kandé
Bocar Kandé