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Kolda: Policiers et motocyclistes à couteaux tirés

Le torchon brûle entre le commissaire urbain de Kolda et les populations du Fouladou. Le paiement de la contravention sans délivrance de reçu, la corruption, les opérations inopinées sont à l'origine du différend. D'ailleurs, une lettre de contestation a été déposée auprès des autorités locales pour déplorer et informer l'opinion publique, des "pratiques illicites de la police de Kolda". Interrogé, le patron de la police, Malick Niasse, balaie d'un revers de main toutes ces accusations, et soutient que les reçus sont bel et bien délivrés et l'argent reversé au Trésor public.


Rédigé par leral.net le Mardi 27 Février 2018 à 13:14 | | 0 commentaire(s)|

Kolda: Policiers et motocyclistes à couteaux tirés
Depuis son installation le 15 février 2017, le commissaire urbain de Kolda, Malick Niasse, ne vit pas le parfait amour avec le populations du Fouladou. Après les affrontements entre policiers et conducteurs de motos Jakarta, voilà un autre problème qui mine les relations: le paiement de la contravention des motocyclistes. Ceux-ci déclarent que la police ne leur délivre pas de reçus après paiement. Ainsi, depuis le mois de janvier, la question est devenue l'un des principaux sujets de discussion dans les maisons et grand-places. Devant cet état de fait, Abdoulaye Cissé, conseiller départemental de Kolda et membre de la société civile, a écrit une lettre de protestation adressée au procureur de la République, au préfet et au maire de Kolda.

En effet, les motocyclistes croient mordicus en l'existence d'une "caisse parallèle". "Car, s'il n'y a aucune traçabilité, la police ne peut pas aller présenter de l'argent liquide, sans bordereau, au payeur du Trésor public pour lui demander de verser cet argent à la trésorerie publique. Il n'acceptera pas. Parce qu'il ne sait pas la provenance de cet argent", soutient Abdoulaye Cissé. Qui poursuit: "Nous Koldois, nous n'accepterons pas que notre région soit transformée en un terreau où les gens vont s'enrichir tous azimuts au détriment des populations". L'élu de marteler: "Nous sommes élus pour défendre les populations. Nous serons toujours là en sentinelle pour défendre les intérêts des Koldois, quelles que soient les circonstances; et quel que soit ce qui adviendra, nous serons là pour défendre les intérêts des populations."

Même son de cloche chez Mamadou Baldé, conducteur de moto Jakarta au quartier Doumassou. "La police appréhende les motos et demande aux propriétaires de payer la contravention. Ces derniers paient pour que la police libère leurs motos. Mais après le versement, la police refuse de délivrer des reçus. Nous pensons que la police doit pouvoir délivrer une quittance qui prouve que l'argent que le motocycliste a versé, arrivera à la trésorerie publique. Donc, nous ne ne cesserons de nous poser la question de savoir où va l'argent. parce que nous avons des doutes", déclare le jeune homme.

Interrogé, le commissaire urbain Malick Niasse déclare qu'il y a "amalgame, car dans chaque poste de police, il y a un carnet de contraventions appelé reçu. Si le contrevenant paie la contravention, il a le droit de réclamer le reçu. Donc, il faut que les motocyclistes prennent le temps de réclamer leurs reçus après paiement". Selon le commissaire, la police ne peut pas interpeller un motocycliste pour défaut de carte grise, défaut d'assurance ou non-port de casque; que le contrevenant paie la contravention, puis que la police revienne lui demander à nouveau de montrer ses pièces avant la délivrance d'un reçu. "C'est inimaginable !" martèle-t-il.

A la question de savoir pourquoi certains policiers ou ASP en faction, réclament de l'argent aux motocyclistes qui sont en infraction,  le commissaire urbain Malick Niasse rappelle ce qu'il a déjà dit aux Koldois: "celui qui leur réclame de l'argent en pleine circulation, parce qu’il est en infraction, qu'ils refusent de lui remettre de l'argent et acceptent d’être conduits au commissariat. Parce que remettre de l'argent à un policier ou à un ASP dans la rue, parce que tu es en infraction, encourage la corruption. Je n'accepterai pas que ça se passe sous mon autorité".





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La Rédaction