Kolda : Processus d’élaboration du budget communal.

Le processus d’élaboration du budget participatif de la commune de
Kolda pour l’année 2011 suit son cours. Ce dimanche c’était autour du
quartier de Ndiobène d’accueillir la commission scientifique mandatée
par l’équipe municipale.A l’occasion de cette assemblées générale de
consultations des populations sur les préoccupations du quartier, les
habitants dudit quartier ont vivement demandé la délocalisation de la
maison d’arrêt et de correction (m.a.c) de Kolda, pour un souci
d’espace. Autres priorités de développement de Ndiobène : la sécurité
et la gestion des ordures ménagères.
Les populations de Ndiobène fief du ministre maire Bécaye Diop se sont
à l’unanimité accordées sur la délocalisation de la maison d’arrêt et
de correction (m.a.c) de Kolda. Ils l’ont exprimé à l’occasion de leur
rencontre avec la commission scientifique mandatée par la mairie et
chargée de consulter les populations des vingt deux quartiers de la
commune en vue d’élaborer un budget participatif, le premier dans
l’histoire de la ville. Raison évoquée par ces populations, Ndiobène
situé au centre de la commune, n’a plus d’espace. « Nous souhaitons la
délocalisation de la m.a.c », dira Cheikh Tidiane Ndiaye secrétaire
général du conseil régional et habitant du quartier. Cette
délocalisation permettra aux habitants du quartiers de bénéficier
d’une école élémentaire, d’un collège d’enseignent général et même
d’un plateau multifonctionnel à l’image des autres quartiers afin que
la jeunesse puisse trouver un cadre idéal pour son épanouissement.
Etant une vielle doléance, tous ceux qui se sont succédés à la parole
ont embouché la même trompette. D’autres priorités évoquées en marge
de cette rencontre : la sécurité et la gestion des ordures ménagères
un véritable casse tête des Ndiobénois. « Nous souffrons énormément
pour la gestion des ordures ménagères. Ndiobène est devenu un dépotoir
sous le regard impuissant des habitants », martèlera Oumou Diallo
Conseillère municipale. Et cette élue de poursuivre, « Malgré nos
efforts menés pour rendre propre le quartier par l’organisation
d’investissements humains, le quartier ne se débarrasse toujours pas
de ses saletés ». Le dépôt sauvage derrière les locaux de l’ONG Aide
et action en témoigne. D’où une obligation pour la mairie d’octroyer à
la localité, des camions de ramassage d’ordures mais aussi de former
les habitants sur la citoyenneté, un souhait émis par Sadikh Sall
modérateur de la rencontre. Par rapport à l’insécurité grandissante
qui règne dans le quartier, les habitants ont proposé des solutions
indispensables. Il s’agit de l’extension du courant dans tous les
coins, de la fermeture des caniveaux à ciel ouvert et de leur curage
facilitant le ruissellement des eaux de pluie pour éviter le spectre
des inondations. S’y ajoute des opérations de saupoudrage menées par
le service d’hygiène à la bordure du fleuve pour empêcher la
prolifération des moustiques et autres reptiles très dangereux.
La priorité des Ndiobénois c’est aussi l’emploi des jeunes et des
femmes. A ce sujet, la création des groupements d’intérêt économiques
(G.I.E) dans l’agriculture et le maraîchage, pourrait palier aux
chômages de ces couches sociales. La commission scientifique présente
à la rencontre a pris bonne note. Toutes ces préoccupations seront
largement débattues lors du forum de restitution et de validation
prévu dans les jours à venir.
Bocar Kandé leral.net