L’Amicale des Animateurs Culturels et des Conseillers aux Affaires Culturelles (ADAC) a appris, avec une grande indignation, les nominations surprenantes de madame Adja Khady SY BA et de monsieur Abdoulaye Racine SENGHOR à la tête, respectivement, de la Place du Souvenir Africain et du Monument de la Renaissance Africaine, institutions administratives relevant du Ministère de la Culture et de la Communication.Sans remettre en question les pouvoirs discrétionnaire et de nomination conférés au Ministre de la Culture et de la Communication, l’ADAC voudrait rappeler à l’opinion publique que l’Etat du Sénégal a consenti d’énormes efforts dans la formation des cadres culturels chargés de conduire la politique et l’action culturelles de notre pays.Sortis de prestigieux instituts sous-régional, régional et international de formation supérieure, ces cadres qui ont le profil et les aptitudes requises pour gérer ces structures culturelles de l’administration, sont laissés en radeau profit d’autres n’ayant, dans la plupart des cas, ni les qualifications ni les compétences. Les articles de presse parus dans « l’Observateur » N° 3281 à la page 2 et dans le journal « Le Quotidien » N° 3473 à la page 6 du 29 août 2014, sous le titre « Fekke ma ci boolé prend la Place du Souvenir et le Monument de la Renaissance », sont illustratifs des lobbys qui, hélas, commencent à agir aussi dans la sphère culturelle nationale.C’est pourquoi, l’ADAC appelle le Ministre de la Culture et de la Communication, M. Mbagnick NDIAYE, à plus de respect et de considération à l’endroit des ressources humaines du Département de la Culture qui sont régies, pour la plupart, par le décret 80-717 du 14 juillet 1980 portant statut particulier du cadre des fonctionnaires de la Culture. L’ADAC interpelle respectueusement Son Excellence, Monsieur le Président de la République, le Premier Ministre et le Ministre de la Culture pour le retour à l’orthodoxie et à la justice, jadis, fondées sur la compétence, l’expérience et le mérite, pour la viabilité de nos institutions culturelles. L’ADAC condamne vigoureusement les nominations susmentionnées pour son soubassement politique avéré et réclame une gestion plus transparente et démocratique des ressources humaines du Ministère de la Culture et de la communication.
Fait à Dakar, le 30 août 2014
Le Comité Directeur
de l’ADAC
Fait à Dakar, le 30 août 2014
Le Comité Directeur
de l’ADAC