La cuisine est l’un des éléments que l’Afrique peut apporter à la mondialisation en termes de soft power (influence) auprès des autres peuples. À Dakar, Table Pana organise depuis quelques années des rencontres avec des chefs africains de la diaspora pour leur permettre de partager leurs expériences et de créer des plats originaux, à l’image des artistes visuels ou autres, dans leur processus de création.
« L’idée, c’est de se positionner comme une galerie, un lieu d’expression pour les chefs de la diaspora africaine », explique la fondatrice, Nadia Copogo. Elle ajoute : « Mon travail consiste à identifier les chefs de la diaspora africaine, à les faire venir ici à Dakar et à leur donner carte blanche, avec un seul objectif : sublimer la production locale pour en proposer une interprétation plus créative, contemporaine, voire expérimentale de notre gastronomie africaine. »
Table Pana, c’est de la street food à la haute gastronomie, réalisée à partir de produits africains locaux. C’est un lieu de création et d’affirmation de la cuisine africaine.
« La nourriture est un outil très puissant, un outil de soft power si l’on parle de politique, un outil de diplomatie », affirme la fondatrice. Invitée à la 5e édition des symposiums de Condition Report organisés par la Raw Material Company et intitulés « Le sens du lieu : déplacement, replacement, non-placement », pour réfléchir sur les modalités d’habiter la ville, le monde, l’univers, le cosmos, sous la direction de l’universitaire Felwine Sarr, l’initiatrice du projet, Nadia Copogo, détaille dans cet entretien accordé à AfricaGlobe TV de quoi il s’agit.
Actuellement itinérante, Table Pana s’occupe de projets institutionnels, de dîners privés pour de grandes entreprises, mais ambitionne à terme de devenir le premier tiers-lieu de la gastronomie africaine. Ce lieu inclurait un restaurant, un think tank, un centre de formation et une épicerie fine.
Source : https://www.seneplus.com/seneplus-tv/lafrique-peut...