L'Allemagne a beau avoir partiellement abandonné le nucléaire -le dernier réacteur doit s'éteindre en 2022- elle n'en reste pas moins elle aussi confrontée à l'épineux problème du stockage des déchets nucléaires. Comme les autres pays, elle ne dispose à ce jour d'aucun centre d'enfouissement des déchets de haute activité à vie longue, mais seulement de sites de stockage temporaire.
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Mais elle est désormais confrontée à une nouvelle difficulté, rapporte le quotidien bavarois Süddeutsche Zeitung: elle ne sait aujourd'hui où stocker ni les cinq conteneurs de déchets nucléaires provenant de ses centrales encore en activité qui ont été retraités en France, à La Hague, ni les 21 autres qui se trouvent actuellement à Sellafield, en Grande-Bretagne.
Ces 26 «Castor» (abréviation de «Cask for storage and transport of radioactive material») auraient théoriquement dû rejoindre le site de stockage temporaire de Gorleben, en Basse-Saxe. Mais depuis l'adoption en 2013 d'une nouvelle loi sur la recherche d'un site de stockage définitif des déchets nucléaires, ce centre n'accueille plus de nouveaux déchets. Une condition qui avait été posée par le Land de Basse-Saxe de manière à rendre équitable cette nouvelle recherche d'un site de stockage définitif.
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En effet, la mine de sel qui se trouve en face du site de stockage temporaire de Gorleben fait l'objet d'explorations depuis les années 1970 dans la perspective d'y enfouir des déchets de haute activité à vie longue. Un projet extrêmement critiqué depuis ses débuts en raison des risques de contamination de l'environnement, qui est devenu un des bras de fer les plus symboliques des militants écologistes allemands.