Une explication qu'ils tirent des nombreuses maladresses des autorités gouvernementales dans la communication qu'elles ont menée sur cette affaire. «Si le gouvernement a interdit la mendicité, c'est parce que les toubabs (Occidentaux) qui le financent ne veulent plus voir d'enfants talibés exploités dans la rue en tant que mendiants. Même si certains d'entre nous ne sont pas instruits, nous avons compris ce qui s'est dit sur cette affaire à travers les radios. Ça n'a rien à voir avec les Baye-Fall qui travaillent sur la voie du mouridisme», déclare Mame Cheikh Guidel, accroché juste à l'arrêt des «cars rapides» qui desservent Grand-Yoff, les Parcelles assainies et Guédiawaye à partir de Liberté 6.
Les «Baye-Fall» qui étaient également invisibles depuis quelques jours du côté de Dakar-Plateau y ont refait surface. Sur l'avenue Pompidou (ex-Ponty) aussi, ces mendiants bien portants sont reconnaissables à leurs accoutrements et à «l'agressivité passive» avec laquelle ils font la manche, déplore Pape Mor Sylla, un commerçant établi sur place, spécialisé dans la vente des oeuvres d'art. «Ce qui est dérangeant dans la manière de mendier de ces talibés, c'est qu'ils font fuir la clientèle de tous les commerçants opérant sur Ponty et surtout les touristes», renchérit notre interlocuteur qui pointe un doigt accusateur sur le gouvernement. Pour lui, «c'est comme avec les marchands ambulants qui avaient été déguerpis du centre-ville, après beaucoup de bruit, le gouvernement a reculé». Et ce qui est plus «bizarre» dans le discours de nos dirigeants, «c'est que le nouveau ministre de l'Intérieur a été entendu à la radio faire état de son intention d'ouvrir une concertation sur l'interdiction de la mendicité le jour de sa passation de service. Toutes choses qui montrent qu'il s'est agi d'une décision prise de manière hâtive et sans suivi, encore moins de mesures d'accompagnement».
Youssoupha MINE (Stagiaire) le populaire
Les «Baye-Fall» qui étaient également invisibles depuis quelques jours du côté de Dakar-Plateau y ont refait surface. Sur l'avenue Pompidou (ex-Ponty) aussi, ces mendiants bien portants sont reconnaissables à leurs accoutrements et à «l'agressivité passive» avec laquelle ils font la manche, déplore Pape Mor Sylla, un commerçant établi sur place, spécialisé dans la vente des oeuvres d'art. «Ce qui est dérangeant dans la manière de mendier de ces talibés, c'est qu'ils font fuir la clientèle de tous les commerçants opérant sur Ponty et surtout les touristes», renchérit notre interlocuteur qui pointe un doigt accusateur sur le gouvernement. Pour lui, «c'est comme avec les marchands ambulants qui avaient été déguerpis du centre-ville, après beaucoup de bruit, le gouvernement a reculé». Et ce qui est plus «bizarre» dans le discours de nos dirigeants, «c'est que le nouveau ministre de l'Intérieur a été entendu à la radio faire état de son intention d'ouvrir une concertation sur l'interdiction de la mendicité le jour de sa passation de service. Toutes choses qui montrent qu'il s'est agi d'une décision prise de manière hâtive et sans suivi, encore moins de mesures d'accompagnement».
Youssoupha MINE (Stagiaire) le populaire