Cependant, Allende ne faisait pas l’affaire des occidentaux parce que jugé trop socialiste pour ne pas dire communiste. C’est ainsi qu’il fût éjecté du pouvoir par un coup d’Etat militaire orchestré par Pinochet et ses amis, soutenu principalement par les Etats-Unis. Les crimes militaires et les exactions sur les populations civiles sont passés sous silence par l’ensemble de la communauté internationale. Celle-ci, semble t-il, préférait une dictature alliée qu’un régime démocratiquement élu mais insoumis au Diktat (de la Troïka). Au vu et au su du monde entier les occidents réservent un soutien sans faille au régime du dictateur. Les multinationales affluent vers Chili et le maître du pays est accueilli en grande pompe partout : en Angleterre, aux Etats-Unis et ailleurs. Pendant que le peuple vivait sous perfusion, Pinochet et ses amis sont positivement évalués par les institutions internationales.
Comme par hasard, l’histoire se répète pour ainsi dire deux fois mais cette fois-ci, elle est égyptienne. Le communisme étant « mort », c’est l’islamisme qui constitue le nouvel axe du mal. Ceux qui intervenaient pour défendre un régime démocratique en péril ou pour destituer des dictatures au nom de la démocratie comme en Afghanistan ou en Irak, sont aujourd’hui les premiers à soutenir un coup d’Etat militaire à l’encontre d’un régime populaire et légitime. « La démocratie n’est bonne que pour nous », telle semble être la réponse des grandes puissances face à la situation égyptienne. Une incohérence manifeste se dégage de la position de la communauté internationale. Pendant qu’on nous sermonne sans cesse sur la dictature syrienne ou qu’on expose les bonnes raisons de liquider Kadhafi, l’armée égyptienne semble bénéficier de tous les privilèges pour mener à bien son programme criminel sans que nul ne pipe mot.
Comme en Chili, les militaires ont carte blanche pour torturer, intimer voire tirer à balles réelles sur les femmes et les enfants pour faire régner l’ordre (économique instauré par les puissances). La communauté internationale ou la farce internationale se permet en plus de nous dire qu’au lendemain du coup d’Etat, le pays a connu une grande stabilité économique. L’électricité et l’eau coulent désormais à flot sur les rives du Caire. Il faut y croire puisque c’est elle qui décide de qui est bon ou mauvais pour tel ou tel peuple. La vérité est que peu importe la nature d’un régime du moment où il satisfait économiquement les multinationales et rassure idéologiquement les puissances, le reste n’est pas important. La démocratie (aussi bien que la bonne gouvernance) est une arnaque. Elle n’est bien que lorsqu’elle devienne une aubaine pour les hyènes internationales. Nul ne se soulève contre l’Arabie saoudite ou le Bahreïn. La raison est que ces pays roulent pour le compte des firmes internationales et des grandes puissances.
Aujourd’hui, le peuple égyptien est martyrisé et violé sous l’œil coupable de l’ONU. Ses fils indignes et vendus tels que Mohamed El Baradai et Cie participent à ce jeu macabre pour des intérêts uniquement personnels. Tout le monde fait fi de la volonté du peuple. On préfère un militaire imbécile comme Pinochet plutôt qu’un technocrate patriote. Comme le Brésil, l’Uruguay ou l’Argentine, l’Egypte peut un jour être économiquement prospère mais le peuple, son propre peuple ne bénéficiera jamais des avantages économiques car le pays sera hypothéqué. Les chiliens ont mis du temps pour comprendre la politique de Salvador Allende. Plusieurs années après sa mort, les hypocrites de la politique internationale reconnaissent enfin la bonne lancée de son programme de politique sociale. Pendant une trentaine d’années Moubarak et ses démons étouffent le peuple égyptien, il a fallut une révolte sous régionale pour le destituer. Mais l’ironie de l’histoire veut qu’il soit aujourd’hui libéré et pourquoi d’être reconnu demain comme héros national.
MALAO KANTE
Comme par hasard, l’histoire se répète pour ainsi dire deux fois mais cette fois-ci, elle est égyptienne. Le communisme étant « mort », c’est l’islamisme qui constitue le nouvel axe du mal. Ceux qui intervenaient pour défendre un régime démocratique en péril ou pour destituer des dictatures au nom de la démocratie comme en Afghanistan ou en Irak, sont aujourd’hui les premiers à soutenir un coup d’Etat militaire à l’encontre d’un régime populaire et légitime. « La démocratie n’est bonne que pour nous », telle semble être la réponse des grandes puissances face à la situation égyptienne. Une incohérence manifeste se dégage de la position de la communauté internationale. Pendant qu’on nous sermonne sans cesse sur la dictature syrienne ou qu’on expose les bonnes raisons de liquider Kadhafi, l’armée égyptienne semble bénéficier de tous les privilèges pour mener à bien son programme criminel sans que nul ne pipe mot.
Comme en Chili, les militaires ont carte blanche pour torturer, intimer voire tirer à balles réelles sur les femmes et les enfants pour faire régner l’ordre (économique instauré par les puissances). La communauté internationale ou la farce internationale se permet en plus de nous dire qu’au lendemain du coup d’Etat, le pays a connu une grande stabilité économique. L’électricité et l’eau coulent désormais à flot sur les rives du Caire. Il faut y croire puisque c’est elle qui décide de qui est bon ou mauvais pour tel ou tel peuple. La vérité est que peu importe la nature d’un régime du moment où il satisfait économiquement les multinationales et rassure idéologiquement les puissances, le reste n’est pas important. La démocratie (aussi bien que la bonne gouvernance) est une arnaque. Elle n’est bien que lorsqu’elle devienne une aubaine pour les hyènes internationales. Nul ne se soulève contre l’Arabie saoudite ou le Bahreïn. La raison est que ces pays roulent pour le compte des firmes internationales et des grandes puissances.
Aujourd’hui, le peuple égyptien est martyrisé et violé sous l’œil coupable de l’ONU. Ses fils indignes et vendus tels que Mohamed El Baradai et Cie participent à ce jeu macabre pour des intérêts uniquement personnels. Tout le monde fait fi de la volonté du peuple. On préfère un militaire imbécile comme Pinochet plutôt qu’un technocrate patriote. Comme le Brésil, l’Uruguay ou l’Argentine, l’Egypte peut un jour être économiquement prospère mais le peuple, son propre peuple ne bénéficiera jamais des avantages économiques car le pays sera hypothéqué. Les chiliens ont mis du temps pour comprendre la politique de Salvador Allende. Plusieurs années après sa mort, les hypocrites de la politique internationale reconnaissent enfin la bonne lancée de son programme de politique sociale. Pendant une trentaine d’années Moubarak et ses démons étouffent le peuple égyptien, il a fallut une révolte sous régionale pour le destituer. Mais l’ironie de l’histoire veut qu’il soit aujourd’hui libéré et pourquoi d’être reconnu demain comme héros national.
MALAO KANTE