La recrudescence des délestages dans certains quartiers est à mettre sous l’actif de pannes de deux machines de la Société nationale d’électricité (Senelec). En conférence de presse, hier, les cadres de la boîte ont, en effet, expliqué ce retour des longues coupures d’électricité par l’approfondissement du gap entre la production et la demande, consécutive à ces dysfonctionnements qui ont rajouté 33 Mw aux 60 auxquels Senelec faisait face, après la sécurisation de l’approvisionnement en combustible de l’entreprise, grâce au contrat signé avec Itoc. ‘Nous étions passé d’un déficit de 130 Mw à 60 Mw avant la sécurisation de l’approvisionnement en combustible. Nous étions donc à 10 Gw/h de délestée par semaine. Puis, nous sommes passé à 5 Gw avant d’en arriver à 3. Mais depuis le 23 août, nous avons perdu deux unités de production. D’abord la turbine à gaz N°2 de 18 Mw du Cap des Biches qui a eu un problème électrique et qui revenu en service, samedi dernier. L’autre est une unité diésel de 15 Mw de la centrale de Bel air. Ce qui fait qu’on a perdu 33 Mw sur notre offre. Et si vous y ajoutez les 50 Mw qu’on avait en déficit, vous montez à plus de 80Mw. Mais, aujourd’hui, une des machines est revenue’, rapporte Abdoulaye Dia, directeur de la distribution de Senelec.
M. Dia souligne que c’est un problème conjoncturel et promet que Senelec va revenir, comme convenu, d’ici la fin du mois de septembre à un niveau normal. ‘Nous allons accueillir à la mi-septembre une nouvelle centrale de 50 Mw sur le site de Kounoune et avant la fin du même mois, une autre de la même capacité sera reçue. Donc, nous sommes dans notre agenda du mois de septembre dans lequel nous avions dit que nous allions tout mettre en œuvre pour disposer de capacités suffisantes pour les Sénégalais et pour attaquer le mois le plus chargé de l’année’, soutient-il.
A cela, il ajoute le programme de réhabilitation de l’ensemble du parc de production de Senelec qui va permettre, d’ici à l’année prochaine, de récupérer 50 à 60 Mw. ‘Fort des 150 Mw de puissance supplémentaire louée, des machines qui sont réparées et qui reviennent en exploitation et du combustible qui est sécurisée, Senelec va pouvoir dérouler tranquillement le reste de la période chaleur pour pouvoir attendre les centrales qui lui sont propres avant de libérer la location. Et cette année, pour la première fois, depuis 2003, nous pourrons passer la période de pic, à savoir le mois d’octobre, sans problème’, assure le directeur de la distribution de Senelec.
Réaffirmant le retour à la normale pour ce mois de septembre, M. Dia estime que Senelec travaille à assurer l’équilibre avec les 150 Mw de location et la réhabilitation de ses machines. ‘Quand vous assurez l’équilibre, vous essayez de garantir des secours. Ce à quoi nous travaillons, c’est de tendre vers les standards internationaux. Le programme, qui va être mis en œuvre dans les prochains mois, avec 600 milliards de francs Cfa, va toucher le cœur de la production avec un rajout de 300 Mw d’ici 24 mois. Nous pourrons avoir, comme dans les pays développés, une réserve chaude qui fera que le client ne va pas sentir les problèmes lorsqu’il y en a’, poursuit-il. Tout en infirmant la possibilité de mettre définitivement fin aux délestages à cause des aléas qui peuvent exister sur le plan du transport et de la distribution, dus notamment à la vétusté du réseau.
AFFAIRE DU MAUVAIS FUEL DE SENELEC : L’enquête piétine toujours
Plus d’une année après l’affaire du mauvais fuel qui avait détruit les machines des centrales de Senelec, entraînant de longues et interminables coupures d’électricité, l’enquête piétine toujours. En effet, après des expertises et contre-expertises, les Sénégalais ne sont pas encore édifiés sur cet incident qui leur avait privé d’électricité plusieurs heures lors de cette journée. Cela, en dépit des promesses fermes faites à l’époque devant les députés par le ministre de l’Energie de l’époque, Samuel Sarr.
Interpellés hier sur la question, les responsables de Senelec assurent que leur boîte reste toujours dans l’attente du verdict du tribunal qui avait commis un expert pour situer les responsabilités. ‘Ce dossier est en instruction au niveau des juridictions de ce pays. Senelec avait porté plainte au niveau du tribunal du commerce quand le problème s’est posé et le tribunal avait désigné un expert judiciaire pour dénouer tout cela. Senelec avait assigné en justice toutes les parties qui étaient intéressées par cette affaire, à savoir le fournisseur du combustible, les dépôts de stockage, les transporteurs et même les machinistes qui fabriquent et exploitent ses unités. Il y a eu un délibéré le 30 août passé où le fournisseur voulait que l’expert soit suivi mais le tribunal ne l’a pas suivi. Et le tribunal attend que l’expert judiciaire dépose son rapport’, dit Mame Anta Guèye, directeur chargé de l’approvisionnement en combustible et du passage au gaz de Senelec.
Cependant, derrière ce bras de fer apparent et la longueur du traitement du contentieux, certains observateurs soupçonnent ‘une volonté de régler l’affaire en douce’. En effet, depuis que les deux entreprises ont contracté ailleurs, c’est-à-dire dans la sécurisation de l’approvisionnement du combustible de Senelec, il est difficilement permis d’espérer grand-chose de cette affaire. Car, malgré le lourd préjudice qu’elle a subi et à, par ricochet, fait endurer à ses clients, Senelec a renoué avec son présumé ‘agresseur’. Elle s’agrippe à une décision de justice et convole en noces avec son bourreau.
Ce qui pousse certains Sénégalais à se douter qu’une ‘vraie’ décision de justice puisse sortir de ce contentieux. Car, une fois disculpé, Senelec dira adieux aux 52 milliards de francs Cfa qu’elle réclamerait à Itoc s’il était avéré que le fuel qui lui a été fourni était contaminé. Mais, au cas où, l’affaire serait réglée autour d’une table, c’est peut être d’autres qui en récolteront les fruits, au grand dam des populations. Qui n’auront pas encore bu le calice jusqu’à la lie.
walfadri
M. Dia souligne que c’est un problème conjoncturel et promet que Senelec va revenir, comme convenu, d’ici la fin du mois de septembre à un niveau normal. ‘Nous allons accueillir à la mi-septembre une nouvelle centrale de 50 Mw sur le site de Kounoune et avant la fin du même mois, une autre de la même capacité sera reçue. Donc, nous sommes dans notre agenda du mois de septembre dans lequel nous avions dit que nous allions tout mettre en œuvre pour disposer de capacités suffisantes pour les Sénégalais et pour attaquer le mois le plus chargé de l’année’, soutient-il.
A cela, il ajoute le programme de réhabilitation de l’ensemble du parc de production de Senelec qui va permettre, d’ici à l’année prochaine, de récupérer 50 à 60 Mw. ‘Fort des 150 Mw de puissance supplémentaire louée, des machines qui sont réparées et qui reviennent en exploitation et du combustible qui est sécurisée, Senelec va pouvoir dérouler tranquillement le reste de la période chaleur pour pouvoir attendre les centrales qui lui sont propres avant de libérer la location. Et cette année, pour la première fois, depuis 2003, nous pourrons passer la période de pic, à savoir le mois d’octobre, sans problème’, assure le directeur de la distribution de Senelec.
Réaffirmant le retour à la normale pour ce mois de septembre, M. Dia estime que Senelec travaille à assurer l’équilibre avec les 150 Mw de location et la réhabilitation de ses machines. ‘Quand vous assurez l’équilibre, vous essayez de garantir des secours. Ce à quoi nous travaillons, c’est de tendre vers les standards internationaux. Le programme, qui va être mis en œuvre dans les prochains mois, avec 600 milliards de francs Cfa, va toucher le cœur de la production avec un rajout de 300 Mw d’ici 24 mois. Nous pourrons avoir, comme dans les pays développés, une réserve chaude qui fera que le client ne va pas sentir les problèmes lorsqu’il y en a’, poursuit-il. Tout en infirmant la possibilité de mettre définitivement fin aux délestages à cause des aléas qui peuvent exister sur le plan du transport et de la distribution, dus notamment à la vétusté du réseau.
AFFAIRE DU MAUVAIS FUEL DE SENELEC : L’enquête piétine toujours
Plus d’une année après l’affaire du mauvais fuel qui avait détruit les machines des centrales de Senelec, entraînant de longues et interminables coupures d’électricité, l’enquête piétine toujours. En effet, après des expertises et contre-expertises, les Sénégalais ne sont pas encore édifiés sur cet incident qui leur avait privé d’électricité plusieurs heures lors de cette journée. Cela, en dépit des promesses fermes faites à l’époque devant les députés par le ministre de l’Energie de l’époque, Samuel Sarr.
Interpellés hier sur la question, les responsables de Senelec assurent que leur boîte reste toujours dans l’attente du verdict du tribunal qui avait commis un expert pour situer les responsabilités. ‘Ce dossier est en instruction au niveau des juridictions de ce pays. Senelec avait porté plainte au niveau du tribunal du commerce quand le problème s’est posé et le tribunal avait désigné un expert judiciaire pour dénouer tout cela. Senelec avait assigné en justice toutes les parties qui étaient intéressées par cette affaire, à savoir le fournisseur du combustible, les dépôts de stockage, les transporteurs et même les machinistes qui fabriquent et exploitent ses unités. Il y a eu un délibéré le 30 août passé où le fournisseur voulait que l’expert soit suivi mais le tribunal ne l’a pas suivi. Et le tribunal attend que l’expert judiciaire dépose son rapport’, dit Mame Anta Guèye, directeur chargé de l’approvisionnement en combustible et du passage au gaz de Senelec.
Cependant, derrière ce bras de fer apparent et la longueur du traitement du contentieux, certains observateurs soupçonnent ‘une volonté de régler l’affaire en douce’. En effet, depuis que les deux entreprises ont contracté ailleurs, c’est-à-dire dans la sécurisation de l’approvisionnement du combustible de Senelec, il est difficilement permis d’espérer grand-chose de cette affaire. Car, malgré le lourd préjudice qu’elle a subi et à, par ricochet, fait endurer à ses clients, Senelec a renoué avec son présumé ‘agresseur’. Elle s’agrippe à une décision de justice et convole en noces avec son bourreau.
Ce qui pousse certains Sénégalais à se douter qu’une ‘vraie’ décision de justice puisse sortir de ce contentieux. Car, une fois disculpé, Senelec dira adieux aux 52 milliards de francs Cfa qu’elle réclamerait à Itoc s’il était avéré que le fuel qui lui a été fourni était contaminé. Mais, au cas où, l’affaire serait réglée autour d’une table, c’est peut être d’autres qui en récolteront les fruits, au grand dam des populations. Qui n’auront pas encore bu le calice jusqu’à la lie.
walfadri