Après l’annonce, le 7 octobre, de la découverte du pétrole au large des côtes sénégalaises par la société Cairn Energy, le directeur général de la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen) vient officiellement de confirmer l’information. « La découverte annoncée par Cairn Energy est bien réelle. Il s’agit de la première découverte pétrolière significative au Sénégal. Tous les travaux techniques ont été faits dans les règles de l’art. Les roches traversées ont été échantillonnées et analysées, plusieurs échantillons de pétrole ont été recueillis à plusieurs niveaux, des mesures ont été faites en continu sur le forage avec une technologie de dernière génération. L’ensemble de ces données ont été analysées, étudiées et évaluées et ont permis de confirmer cette découverte. Ce n’est donc pas de la fiction », a déclaré Mamadou Faye en conférence de presse ce mercredi à Dakar.
Patienter 5 à 6 ans
Mais à l’en croire il faudra patienter avant de voir la couleur du pétrole. En effet, explique-t-il, après cette découverte, il faudra aller vers une phase d’évaluation et, ensuite, au développement. Ce qui va prendre entre cinq et six ans. « A cette profondeur d’eau on ne peut pas exploiter le pétrole sans des plateformes de production. On va donc étudier toutes les caractéristiques de cette plateforme pour une meilleure exploitation conforme au produit que nous avons ». Cette phase aussi va prendre deux à trois ans. « Ce qui veut dire qu’après la découverte, il faut du temps pour l’exploitation du gisement », ajoute-t-il.
Il révèle que plus de 200 millions de dollars (100 milliards de Fcfa) ont été investis depuis le début de l’exploration de ce gisement. Et environ 2 milliards de dollars d’investissements seront nécessaire pour la construction d’une plateforme pour son exploitation, vue sa profondeur.
Concernant les retombées de l’exploitation du pétrole, Mamadou Faye invite à ne faut pas confondre la part de Petrosen et celle de l’Etat. Celle-ci comprend en fait trois parties : la part de Petrosen, la part de l’Etat dans le profit et l’impôt sur les sociétés. Quant à Petrosen, elle détient 10% dans tout contrat signé, sans participation financière à la prospection, part qui sera revu à 20% en cas de découverte. « Contrairement aux spéculations qu’on a entendues ces derniers jours, sur l’ensemble des contrats que nous avons signés à ce jour, l’Etat a au moins plus de 60% pour les gisements de petite dimension (qui sont à la limite de la rentabilité). Dans les grands gisements, la part de l’Etat avoisine les 80% ».
Par ailleurs, le directeur général de Petrosen a tenu à démentir une information parue dans la presse ce matin selon laquelle Cosmos, une société américaine, aurait versé 200 milliards de Fcfa pour décrocher la licence d’exploitation des puits de pétrole de Saint-Louis et Kayar. « Cosmos est présente au Sénégal à travers des activités de prospection, mais elle n’a pas versé d’argent au gouvernement. Cosmos investit dans la prospection. L’entrée d’une compagnie dans un bloc est bien réglementée », assure M. Faye.
Pour lui, « c’est tout à fait normal qu’une telle question [la découverte de pétrole] suscite autant d’intérêt, de questions et d’espoir dans un pays comme le nôtre ». Ecartant l’idée d’une « malédiction » du pétrole, M. Faye pense qu’une telle découverte peut notamment aider à régler la facture pétrolière qui tourne autour de 10% du Pib. A son avis, avec une bonne gestion, le pétrole peut bel et bien contribuer au développement du Sénégal, à l’instar d’autres pays comme les Etats-Unis, le Canada ou les pays du Golfe.
« Pas de contrats léonins »
Le directeur général de Petrosen est formel : l’Etat n’a pas signé de contrats léonins dans l’exploration pétrolière. « Les contrats que nous signons ne sont pas léonins, ce sont des contrats standard à l’instar des autres pays africains », explique Mamadou Faye.
Au total, 17 blocs de recherche ont été identifiés sur l’ensemble du territoire pour la prospection de gaz et de pétrole. Les 14 ont été attribués, les trois restants le seront d’ici la fin de l’année, indique le Dg de Petrosen. « Nous avons reçus des offres et nous sommes en train d’identifier la meilleure proposition pour l’Etat du Sénégal », précise-t-il.
Le Soleil
Patienter 5 à 6 ans
Mais à l’en croire il faudra patienter avant de voir la couleur du pétrole. En effet, explique-t-il, après cette découverte, il faudra aller vers une phase d’évaluation et, ensuite, au développement. Ce qui va prendre entre cinq et six ans. « A cette profondeur d’eau on ne peut pas exploiter le pétrole sans des plateformes de production. On va donc étudier toutes les caractéristiques de cette plateforme pour une meilleure exploitation conforme au produit que nous avons ». Cette phase aussi va prendre deux à trois ans. « Ce qui veut dire qu’après la découverte, il faut du temps pour l’exploitation du gisement », ajoute-t-il.
Il révèle que plus de 200 millions de dollars (100 milliards de Fcfa) ont été investis depuis le début de l’exploration de ce gisement. Et environ 2 milliards de dollars d’investissements seront nécessaire pour la construction d’une plateforme pour son exploitation, vue sa profondeur.
Concernant les retombées de l’exploitation du pétrole, Mamadou Faye invite à ne faut pas confondre la part de Petrosen et celle de l’Etat. Celle-ci comprend en fait trois parties : la part de Petrosen, la part de l’Etat dans le profit et l’impôt sur les sociétés. Quant à Petrosen, elle détient 10% dans tout contrat signé, sans participation financière à la prospection, part qui sera revu à 20% en cas de découverte. « Contrairement aux spéculations qu’on a entendues ces derniers jours, sur l’ensemble des contrats que nous avons signés à ce jour, l’Etat a au moins plus de 60% pour les gisements de petite dimension (qui sont à la limite de la rentabilité). Dans les grands gisements, la part de l’Etat avoisine les 80% ».
Par ailleurs, le directeur général de Petrosen a tenu à démentir une information parue dans la presse ce matin selon laquelle Cosmos, une société américaine, aurait versé 200 milliards de Fcfa pour décrocher la licence d’exploitation des puits de pétrole de Saint-Louis et Kayar. « Cosmos est présente au Sénégal à travers des activités de prospection, mais elle n’a pas versé d’argent au gouvernement. Cosmos investit dans la prospection. L’entrée d’une compagnie dans un bloc est bien réglementée », assure M. Faye.
Pour lui, « c’est tout à fait normal qu’une telle question [la découverte de pétrole] suscite autant d’intérêt, de questions et d’espoir dans un pays comme le nôtre ». Ecartant l’idée d’une « malédiction » du pétrole, M. Faye pense qu’une telle découverte peut notamment aider à régler la facture pétrolière qui tourne autour de 10% du Pib. A son avis, avec une bonne gestion, le pétrole peut bel et bien contribuer au développement du Sénégal, à l’instar d’autres pays comme les Etats-Unis, le Canada ou les pays du Golfe.
« Pas de contrats léonins »
Le directeur général de Petrosen est formel : l’Etat n’a pas signé de contrats léonins dans l’exploration pétrolière. « Les contrats que nous signons ne sont pas léonins, ce sont des contrats standard à l’instar des autres pays africains », explique Mamadou Faye.
Au total, 17 blocs de recherche ont été identifiés sur l’ensemble du territoire pour la prospection de gaz et de pétrole. Les 14 ont été attribués, les trois restants le seront d’ici la fin de l’année, indique le Dg de Petrosen. « Nous avons reçus des offres et nous sommes en train d’identifier la meilleure proposition pour l’Etat du Sénégal », précise-t-il.
Le Soleil