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L’Etat autorise un quota de 25.000 tonnes de sucre

Le quota de sucre à importer cette année sera de 25.000 tonnes réparties entre la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) (8.000 tonnes) et les importateurs (17.000 tonnes). Ce quota est fixé en fonction des besoins du marché pendant la période d’inter-campagne qui correspond à l’arrêt de production de la Compagnie sucrière sénégalaise.


Rédigé par leral.net le Samedi 16 Août 2014 à 11:19 | | 0 commentaire(s)|

L’Etat autorise un quota de 25.000 tonnes de sucre
L’Etat a autorisé, cette année, l’importation de 25.000 tonnes de sucre pour éviter toute rupture du produit pendant les mois de septembre et d’octobre, période d’arrêt de production de la Compagnie sucrière sénégalaise. Il est ainsi retenu un quota de 8.000 tonnes (équivalent au 1/3) attribué à la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) et 17.000 (les 2/3) tonnes aux importateurs.

Ce quota correspond à six semaines de consommation. La révélation a été faite jeudi dernier au cours d’une réunion qui a rassemblé les représentants du ministère du Commerce, les importateurs, les industriels, les associations de défense des consommateurs et la Douane.

Par rapport au quota de l’année dernière qui était de 60.000 tonnes, celui de cette année a été fortement revue a la baisse. Les responsables du ministère du Commerce justifient cette décision par une volonté des autorités d’éviter les difficultés rencontrées l’année passée.

«L’année dernière, nous avions attribué des quotas d’importations aux importateurs et la sous estimation de ces quotas nous a valu une mévente du sucre de la Css et un différé en termes de délais d’écoulement du sucre de l’usine», explique le directeur du commerce intérieur, Ousmane Mbaye. Il se trouve aussi que, selon M. Mbaye, cette année, la production de la Css a augmenté.

Ce qui fait que, explique-t-il, le gap à importer sera moins important que celui de l’année écoulée. « L’année passée, on avait environ 62.000 tonnes, mais cette année, ce sera 25.000 tonnes parce que nous n’au- rions pas souhaité que se reproduise la même situation de l’année dernière qui a été aussi bien préjudiciable à la Css qu’aux importateurs dont certains on vu leurs quotas bloqués au port après avoir été légalement autorisé. La Css aussi avait produit sans trouver un marché », regrette M. Mbaye.

C’est sur cette base, poursuit-il, que le gap à importer a été estimé pour 6 semaines de consommation. Cela semble suffisant, indique-t-il, pour permettre à la Css d’épuiser complètement son stock en mi septembre et de redémarrer sa production le 1er novembre.

Le directeur du commerce intérieur assure que la répartition a été faite suivant la même formule (en fonction des parts de marché) et les importateurs retenus sont ceux qui ont importé en 2012 et 2013, qui est la période de référence.

« On a essayé de faire de sorte que le quota minimal à importer soit au minimum 405 tonnes qui constitue un minima qui présenterait un niveau de rentabilité pour les importateurs concernés. Nous ne déterminons pas le gap sur la base des besoins des importateurs mais par rapport aux besoins du marché pendant cette période d’inter campagne », a noté Ousmane Mbaye.

Il a été également décidé, cette année, de restreindre la liste à 35 importateurs traditionnels qui sont connus. Compte tenu aussi du quota très limité, on a décidé de limiter à 10% le quota que certains ont le droit d’avoir.

Selon le secrétaire général du ministère du Commerce, du Secteur informel, de la Consommation, de la Promotion des produits locaux et des Pme, Maktar Lakh, « on a essayé d’avoir un minimum d’équilibre dans la répartition des quotas ».

Les quotas prennent fin le 30 septembre

Les quotas qui ont été alloués seront octroyés à partir du 1er septembre jusqu’à la fin 30 septembre. Selon le directeur du commerce intérieur, l’option économique de l’Etat c’est de renforcer la production. Il s’agit de faire de sorte que les outils de production soient renforcés. C’est cela, indique-t-il, l’option stratégique déclinée à travers le Plan Sénégal émergent (Pse).

« Cette année, nous avons vu que la Css a fait des efforts en production en passant, par exemple, de 90.000 tonnes en 2013 à 113.000 tonnes actuellement ; donc elle est très proche de l’autosuffisance en sucre qui est fixée à 150.000 tonnes, l’objectif visé à l’horizon 2017 », souligne M. Mbaye.

C’est donc pour ne pas compromettre l’écoulement de la production locale, qu’il a été décidé de réajuster et d’attribuer les 2/3 aux importateurs et le 1/3 à la Css. Ce schéma de régulation, indique Ousmane Mbaye, fait aussi que les importateurs ne trouvent plus de risque dans l’importation de sucre comme c’était le cas les années précédentes.

Le Soleil