Avec ce qui se passe à Guédiawaye, peut-on parler de l’émergence d’un imam de type nouveau au Sénégal ? Si pour l’instant, rien ne permet de l’affirmer ouvertement, chez imam Sarr et ses amis, on est formel : la dynamique enclenchée est irréversible et les sénégalais doivent s’adapter à cette nouvelle réalité. « Il est indéniable que notre action va avoir un impact sur le comportement des religieux », reconnaît imam Sarr, devenu célèbre sans le vouloir. Toujours est-il qu’il reste serein et rappelle sans cesse le sens de leur combat. « Notre unique motivation est d’aider les populations très éprouvées, à faire face aux difficultés auxquelles elles sont confrontées ». A cette démarche citoyenne, s’ajoute le sacerdoce d’un imam qui doit toujours rechercher l’agrément de Dieu. « Le rôle de l’imam ne doit pas seulement se limiter dans les mosquées. Il est également dans ses prérogatives de prendre en charge les préoccupations de sa communauté », laisse entendre Imam Youssoupha Sarr qui milite aussi pour que le Sénégal en finisse avec des imams « qui ne sont là que pour se faire des privilèges ». Selon lui, l’imam ne doit pas être un éternel assisté. « Un imam qui n’est pas indépendant économiquement, ne peut s’acquitter correctement de sa mission », explique le porte-parole des imams de Guédiawaye.
Sur le rapport entre imam et pouvoir, il est assez clair. L’imam, argue t-il, doit s’efforcer d’être en phase avec le gouvernement mais il a surtout le devoir de toujours dire la vérité au gouvernement pour le bien des populations ». Selon Youssoupha Sarr, l’imam est un « directeur de conscience ». Et en tant que tel, il doit jouer son rôle « d’alerte », indispensable pour assurer la paix et la stabilité. Pourquoi l’électricité ? Imam Sarr souligne la transversalité de l’électricité qui, fournie à moindre coût, peut sensiblement influer sur les autres problèmes. « La fourniture permanente et suffisante de l’électricité joue un rôle transversal, indispensable dans l’économie nationale », explique l’imam qui indique également qu’il n’appartient pas aux imams de jouer le rôle des syndicats. « Ce n’est pas à nous de poser tous les problèmes. Nous ne devons pas nous mettre à la place des syndicats », explique imam Sarr qui se considère comme un allié naturel du gouvernement. « On ne peut pas être 40 ans au service de l’Etat et être contre ce même Etat », dit-il, notant que les actes posés par le collectif vont dans l’intérêt supérieur du Sénégal. « Nous avons mesuré toute notre responsabilité avant de mettre sur pied ce mouvement. En réalité, si ce collectif n’était pas né, la situation pouvait dégénérer dans cette banlieue où tous les ingrédients sont réunis pour déclencher la violence ». Et Youssoupha de rassurer l’Etat et la Senelec : « le mouvement n’exigera jamais quelques chose qui mettra la Senelec à genoux ».
Abdoulaye Diallo
Source Le Soleil
Sur le rapport entre imam et pouvoir, il est assez clair. L’imam, argue t-il, doit s’efforcer d’être en phase avec le gouvernement mais il a surtout le devoir de toujours dire la vérité au gouvernement pour le bien des populations ». Selon Youssoupha Sarr, l’imam est un « directeur de conscience ». Et en tant que tel, il doit jouer son rôle « d’alerte », indispensable pour assurer la paix et la stabilité. Pourquoi l’électricité ? Imam Sarr souligne la transversalité de l’électricité qui, fournie à moindre coût, peut sensiblement influer sur les autres problèmes. « La fourniture permanente et suffisante de l’électricité joue un rôle transversal, indispensable dans l’économie nationale », explique l’imam qui indique également qu’il n’appartient pas aux imams de jouer le rôle des syndicats. « Ce n’est pas à nous de poser tous les problèmes. Nous ne devons pas nous mettre à la place des syndicats », explique imam Sarr qui se considère comme un allié naturel du gouvernement. « On ne peut pas être 40 ans au service de l’Etat et être contre ce même Etat », dit-il, notant que les actes posés par le collectif vont dans l’intérêt supérieur du Sénégal. « Nous avons mesuré toute notre responsabilité avant de mettre sur pied ce mouvement. En réalité, si ce collectif n’était pas né, la situation pouvait dégénérer dans cette banlieue où tous les ingrédients sont réunis pour déclencher la violence ». Et Youssoupha de rassurer l’Etat et la Senelec : « le mouvement n’exigera jamais quelques chose qui mettra la Senelec à genoux ».
Abdoulaye Diallo
Source Le Soleil