De notre correspondante à New Delhi.
Mission accomplie. En tirant, ce jeudi, son premier missile de longue portée à capacité nucléaire, l'Inde vient de rejoindre le club très exclusif des pays possédant cette technologie, auquel appartiennent la France, les États-Unis, la Grande-Bretagne, la Russie et la Chine.
«À partir d'aujourd'hui, l'Inde est une nation capable de développer et de produire des missiles balistiques de longue portée. À présent, nous sommes parmi les six pays à posséder cette capacité», s'est aussitôt félicité devant les caméras de télévision, Vijay Saraswat, le chef de l'India Defense Research and Development Organization (DRDO).
C'est la DRDO qui a mis au point la fusée Agni V. En sanskrit, Agni signifie «feu». C'est aussi le nom d'une déité hindoue, le «dieu du feu».
D'une portée de 5000 kilomètres, la fusée Agni V a été lancée des côtes d'Orissa (est du pays) à 8h05, heure locale.
«Au même niveau que la Chine»
«La nation toute entière est fière aujourd'hui», s'est réjoui A.K. Antony, le ministre indien de la Défense. Pour l'Inde, qui aspire à devenir une puissance régionale, voire mondiale, le succès est effectivement de taille. «Il s'agit là d'une étape importante dans notre volonté de renforcer notre crédibilité et notre sécurité», a renchéri le premier ministre Manmohan Singh, tressant des lauriers au passage aux chercheurs indiens.
Au-delà de la fierté purement scientifique, le missile Agni V donne à l'Inde la capacité d'atteindre l'est de l'Europe, mais surtout la Chine. La fusée est, en théorie, capable de frapper Shanghai et Pékin. En théorie seulement, car il s'agit bien sûr, affirment les Indiens, d'une arme de dissuasion.
Mission accomplie. En tirant, ce jeudi, son premier missile de longue portée à capacité nucléaire, l'Inde vient de rejoindre le club très exclusif des pays possédant cette technologie, auquel appartiennent la France, les États-Unis, la Grande-Bretagne, la Russie et la Chine.
«À partir d'aujourd'hui, l'Inde est une nation capable de développer et de produire des missiles balistiques de longue portée. À présent, nous sommes parmi les six pays à posséder cette capacité», s'est aussitôt félicité devant les caméras de télévision, Vijay Saraswat, le chef de l'India Defense Research and Development Organization (DRDO).
C'est la DRDO qui a mis au point la fusée Agni V. En sanskrit, Agni signifie «feu». C'est aussi le nom d'une déité hindoue, le «dieu du feu».
D'une portée de 5000 kilomètres, la fusée Agni V a été lancée des côtes d'Orissa (est du pays) à 8h05, heure locale.
«Au même niveau que la Chine»
«La nation toute entière est fière aujourd'hui», s'est réjoui A.K. Antony, le ministre indien de la Défense. Pour l'Inde, qui aspire à devenir une puissance régionale, voire mondiale, le succès est effectivement de taille. «Il s'agit là d'une étape importante dans notre volonté de renforcer notre crédibilité et notre sécurité», a renchéri le premier ministre Manmohan Singh, tressant des lauriers au passage aux chercheurs indiens.
Au-delà de la fierté purement scientifique, le missile Agni V donne à l'Inde la capacité d'atteindre l'est de l'Europe, mais surtout la Chine. La fusée est, en théorie, capable de frapper Shanghai et Pékin. En théorie seulement, car il s'agit bien sûr, affirment les Indiens, d'une arme de dissuasion.
La plupart des analystes le reconnaissent volontiers ici, la Chine dépasse largement l'Inde dans la course aux missiles. Pékin possède des fusées balistiques intercontinentales capables de frapper l'ensemble du territoire indien et même au-delà.
Jusqu'ici, la portée la plus longue d'un missile indien s'établit à 3500 kilomètres, avec l'Agni III. «L'Inde est enfin au même niveau que la Chine pour ce qui est des armes de dissuasion», relève Bharat Karnad, expert en questions de sécurité au Center for Policy Research, un think tank de Delhi.
C. Uday Bhaskar, ancien directeur de l'Institute defense studies and analyses, souligne pour sa part: «Il existe actuellement une énorme asymétrie en faveur de la Chine.»
Les États-Unis ont affirmé qu'il n'y avait aucune raison de s'inquiéter du lancement de la fusée indienne. La tonalité est fort différente en Chine. Pékin a aussitôt mis l'Inde en garde, lui conseillant, via les colonnes du Global Times, publication du gouvernement, «de pas se montrer trop arrogante».
Et de claironner: «Dans un proche avenir, l'Inde n'a aucune chance de dépasser la Chine dans la course aux armements.»
Jusqu'ici, la portée la plus longue d'un missile indien s'établit à 3500 kilomètres, avec l'Agni III. «L'Inde est enfin au même niveau que la Chine pour ce qui est des armes de dissuasion», relève Bharat Karnad, expert en questions de sécurité au Center for Policy Research, un think tank de Delhi.
C. Uday Bhaskar, ancien directeur de l'Institute defense studies and analyses, souligne pour sa part: «Il existe actuellement une énorme asymétrie en faveur de la Chine.»
Les États-Unis ont affirmé qu'il n'y avait aucune raison de s'inquiéter du lancement de la fusée indienne. La tonalité est fort différente en Chine. Pékin a aussitôt mis l'Inde en garde, lui conseillant, via les colonnes du Global Times, publication du gouvernement, «de pas se montrer trop arrogante».
Et de claironner: «Dans un proche avenir, l'Inde n'a aucune chance de dépasser la Chine dans la course aux armements.»