• L'Organisation de coopération islamique suspend la Syrie
C'était attendu. L'Organisation de coopération islamique (OCI), réunie en sommet extraordinaire à La Mecque (Arabie saoudite), a suspendu la Syrie de l'organisation dans la nuit de mercredi à jeudi, avec pour objectif d'isoler davantage le régime de Damas.
Ekmeleddin Ihsanoglu, son secrétaire général, a qualifié la décision de «message fort adressé par le monde musulman au régime syrien». «C'est aussi un message adressé à la communauté internationale, disant que le monde musulman soutient une solution pacifique, veut la fin de l'effusion de sang et refuse que ce problème dégénère en conflit confessionnel et déborde» sur la région, a-t-il poursuivi.
L'Iran, soutien affiché du régime de Bachar el-Assad, a été le seul des cinquante-sept membres de l'organisation à refuser ouvertement cette suspension.
• La Chine et la Russie ne se comportent pas en «colons»
En voyage en Chine pour «fournir au gouvernement chinois l'image réelle de ce qui se passe en Syrie», l'émissaire spécial de Bachar el-Assad, Bouthaïna Chaaban, a loué la Chine et la Russie, des pays qui, selon elle, ne se comportent pas en «colons» vis-à-vis de Damas.
«Nous sommes heureux de voir des pays comme la Russie et la Chine, qui ne sont pas des colons ou qui ne traitent pas les gens en colons», a déclaré Bouthaïna Chaaban, citée jeudi par le quotidien China Daily. «C'est une position très différente de celle de l'Occident», a-t-elle ajouté. Bouthaïna Chaaban a par ailleurs réfuté l'utilisation du terme d'«opposition» pour définir des personnes qui, selon elle, «sont armées et encouragées par des puissances extérieures à pratiquer des enlèvements, tuer et détruire des institutions publiques».
La conseillère politique de Bachar el-Assad doit s'entretenir jeudi avec le ministre chinois des Affaires étrangères, Yang Jiechi.
• L'ONU doit mettre fin à la mission de ses observateurs
Alors que le mandat de la Mission d'observation en Syrie des Nations unies (Misnus) s'achève dimanche soir, le conseil de sécurité doit se réunir aujourd'hui pour y mettre formellement fin. La Misnus comprenait à l'origine trois cents membres non armés, mais ses effectifs avaient progressivement été réduits à cent dix en raison de l'intensification des combats, qui les avaient obligés à suspendre leurs patrouilles à la mi-juin.
Au vu des divergences entre les grandes puissances, il est probable que le conseil fasse le choix de ne garder qu'un simple bureau de liaison politique à Damas, et non plus des observateurs. «Le Conseil de sécurité est tellement divisé que je n'attends aucune décision au niveau politique», a prévenu l'ambassadeur français à l'ONU, Gérard Araud.
• Raid aérien meurtrier à Azaz, près d'Alep
Un raid aérien dévastateur a fait plus de trente morts mercredi à Azaz, près d'Alep. «Beaucoup de gens sont encore piégés sous les décombres, la situation est horrible», a déclaré le chef de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdelrahmane. «Les morts sont des civils et des combattants, mais, ce qui est clair, c'est que c'était une base de l'Armée syrienne libre», a-t-il ajouté. «Toutes ces maisons étaient pleines de femmes et d'enfants qui dormaient en raison du jeûne du ramadan», a dénoncé un habitant, Abou Omar, un ingénieur de 50 ans.
L'attaque a provoqué un vent de panique dans la ville et des centaines de personnes, majoritairement des femmes et des enfants, se pressaient mercredi soir à la frontière turque toute proche. Jeudi matin, de nombreux blessés étaient soignés en Turquie et une quinzaine d'entre eux ont succombé à leurs blessures, a-t-on déclaré de source officielle turque. Au moins cent blessés, dont certains souffrant de graves brûlures, ont été hospitalisés d'urgence, a souligné cette source.
• Le vol dérouté mercredi repart pour Beyrouth
Le vol Air France dérouté mercredi doit repartir en début d'après-midi vers Beyrouth, la capitale libanaise. La compagnie aérienne avait décidé de dérouter ce vol vers Chypre, «par précaution», alors que certains troubles étaient signalés sur la route de l'aéroport. L'avion avait fait un court arrêt à Damas, en Syrie, pour refaire le plein de carburant.
Air France a fait savoir que «les deux rotations quotidiennes (entre la France et le Liban, NDLR) reprennent normalement, sous réserve que la situation reste calme».
(Avec agences)
Par lefigaro.fr
C'était attendu. L'Organisation de coopération islamique (OCI), réunie en sommet extraordinaire à La Mecque (Arabie saoudite), a suspendu la Syrie de l'organisation dans la nuit de mercredi à jeudi, avec pour objectif d'isoler davantage le régime de Damas.
Ekmeleddin Ihsanoglu, son secrétaire général, a qualifié la décision de «message fort adressé par le monde musulman au régime syrien». «C'est aussi un message adressé à la communauté internationale, disant que le monde musulman soutient une solution pacifique, veut la fin de l'effusion de sang et refuse que ce problème dégénère en conflit confessionnel et déborde» sur la région, a-t-il poursuivi.
L'Iran, soutien affiché du régime de Bachar el-Assad, a été le seul des cinquante-sept membres de l'organisation à refuser ouvertement cette suspension.
• La Chine et la Russie ne se comportent pas en «colons»
En voyage en Chine pour «fournir au gouvernement chinois l'image réelle de ce qui se passe en Syrie», l'émissaire spécial de Bachar el-Assad, Bouthaïna Chaaban, a loué la Chine et la Russie, des pays qui, selon elle, ne se comportent pas en «colons» vis-à-vis de Damas.
«Nous sommes heureux de voir des pays comme la Russie et la Chine, qui ne sont pas des colons ou qui ne traitent pas les gens en colons», a déclaré Bouthaïna Chaaban, citée jeudi par le quotidien China Daily. «C'est une position très différente de celle de l'Occident», a-t-elle ajouté. Bouthaïna Chaaban a par ailleurs réfuté l'utilisation du terme d'«opposition» pour définir des personnes qui, selon elle, «sont armées et encouragées par des puissances extérieures à pratiquer des enlèvements, tuer et détruire des institutions publiques».
La conseillère politique de Bachar el-Assad doit s'entretenir jeudi avec le ministre chinois des Affaires étrangères, Yang Jiechi.
• L'ONU doit mettre fin à la mission de ses observateurs
Alors que le mandat de la Mission d'observation en Syrie des Nations unies (Misnus) s'achève dimanche soir, le conseil de sécurité doit se réunir aujourd'hui pour y mettre formellement fin. La Misnus comprenait à l'origine trois cents membres non armés, mais ses effectifs avaient progressivement été réduits à cent dix en raison de l'intensification des combats, qui les avaient obligés à suspendre leurs patrouilles à la mi-juin.
Au vu des divergences entre les grandes puissances, il est probable que le conseil fasse le choix de ne garder qu'un simple bureau de liaison politique à Damas, et non plus des observateurs. «Le Conseil de sécurité est tellement divisé que je n'attends aucune décision au niveau politique», a prévenu l'ambassadeur français à l'ONU, Gérard Araud.
• Raid aérien meurtrier à Azaz, près d'Alep
Un raid aérien dévastateur a fait plus de trente morts mercredi à Azaz, près d'Alep. «Beaucoup de gens sont encore piégés sous les décombres, la situation est horrible», a déclaré le chef de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdelrahmane. «Les morts sont des civils et des combattants, mais, ce qui est clair, c'est que c'était une base de l'Armée syrienne libre», a-t-il ajouté. «Toutes ces maisons étaient pleines de femmes et d'enfants qui dormaient en raison du jeûne du ramadan», a dénoncé un habitant, Abou Omar, un ingénieur de 50 ans.
L'attaque a provoqué un vent de panique dans la ville et des centaines de personnes, majoritairement des femmes et des enfants, se pressaient mercredi soir à la frontière turque toute proche. Jeudi matin, de nombreux blessés étaient soignés en Turquie et une quinzaine d'entre eux ont succombé à leurs blessures, a-t-on déclaré de source officielle turque. Au moins cent blessés, dont certains souffrant de graves brûlures, ont été hospitalisés d'urgence, a souligné cette source.
• Le vol dérouté mercredi repart pour Beyrouth
Le vol Air France dérouté mercredi doit repartir en début d'après-midi vers Beyrouth, la capitale libanaise. La compagnie aérienne avait décidé de dérouter ce vol vers Chypre, «par précaution», alors que certains troubles étaient signalés sur la route de l'aéroport. L'avion avait fait un court arrêt à Damas, en Syrie, pour refaire le plein de carburant.
Air France a fait savoir que «les deux rotations quotidiennes (entre la France et le Liban, NDLR) reprennent normalement, sous réserve que la situation reste calme».
(Avec agences)
Par lefigaro.fr