Le CPS, réuni en présence de sept chefs d’Etat, a demandé au Conseil de sécurité des Nations unies d’adopter une nouvelle résolution en urgence. La démarche vise à débloquer en urgence des fonds temporaires et une assistance logistique, à partir du budget des opérations de maintien de la paix des Nations unies, qui s’élèvent à sept milliards de dollars par an. Les membres du Conseil de paix et de sécurité de l’UA estiment que la première phase de l’opération de la Misma risque d’échouer sans le feu vert de l’ONU.
Onze pays africains se sont d’ores et déjà engagés à apporter un soutien militaire, portant la force à 6 000 hommes si les engagements sont tenus : le Tchad ; le Nigeria ; le Niger ; le Burkina Faso ; le Sénégal ; le Togo ; la Côte d’Ivoire – c’est une nouveauté –, avec plusieurs centaines de soldats ; ainsi que le Ghana, le Bénin, la Guinée et le Liberia. Un tiers de ces quelque 6 000 hommes, soit 2 000 soldats, sont déjà déployés sur le terrain.
Le coût de la projection d‘une telle force à partir d’une multitude de nations est considérable. Selon plusieurs délégations, l’effort budgétaire sera bien supérieur aux 500 millions de dollars évoqués jusqu’à aujourd’hui. L’Union africaine a convoqué une conférence de donateurs pour le mardi 29 janvier. De toute évidence, quel que soit le niveau de dons recueillis, pour l’UA, ce ne sera pas suffisant, d’où sa requête exceptionnelle auprès du Conseil de sécurité de l’ONU, comme l’a expliqué Ramtane Lamamra, commissaire à la Paix et la sécurité de l’UA.
« La Misma dirigée par l’Afrique »
De toute évidence, les Africains ne souhaitent pas laisser à la France l’exclusivité des opérations sur le terrain. Lors de son discours d’ouverture, la présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, a salué la contribution « positive de la France qui a soutenu le Mali en des temps difficiles ». Elle a également remercié l’Union européenne et l’ONU. Nkosazana Dlamini-Zuma a aussi et surtout appelé les pays membres de l’UA et les partenaires internationaux à se mobiliser pour renforcer la capacité de la Misma et constituer ainsi une force internationale qui « sera dirigée par l’Afrique », a-t-elle précisé.
« Une force africaine opérationnelle en 2015 »
Derrière l'embarras des Africains à propos de l'intervention française au Mali, il y a une évidence que tout le monde partage à Addis-Abeba : cette opération française souligne les carences de l'Union africaine. Il y a bien un projet, à savoir la mise en place d'une force africaine en attente. Mais le directeur Paix et sécurité de la Commission de l'UA, le Mauritanien El Ghassim Ouane, interviewé par RFI, convient que cette force africaine est loin d'être opérationnelle.
Les deux Soudans également au menu du CPS
C’est sans détours que la présidente de la Commission de l’UA a appelé les présidents soudanais, Omar el-Béchir et sud-soudanais, Salva Kiir à mettre en œuvre, d’urgence et sans conditions, les accords qu’ils ont signé en septembre dernier. Nkosazana Dlamini-Zuma a dressé la liste des dossiers en suspens, notamment le statut contesté d’Abyei et la démarcation des frontières.
Les deux hommes se sont rencontrés, ce vendredi, pendant presque deux heures avant de rejoindre le sommet du CPS de l’UA. « Nous n’avons pas encore terminé », a déclaré le président du Soudan du Sud à l’issue de cette rencontre, tout en n’excluant pas une nouvelle rencontre avec son homologue du Soudan durant leur séjour à Addis-Abeba.
En marge de la réunion, le commissaire de l’UA à la Paix et à la sécurité, Ramtane Lamamra a fait montre d’un optimisme mesuré en indiquant que « les rencontres entre les deux présidents soudanais, à Addis-Abeba, permettent souvent des avancées ».
Source : Rfi.fr
Onze pays africains se sont d’ores et déjà engagés à apporter un soutien militaire, portant la force à 6 000 hommes si les engagements sont tenus : le Tchad ; le Nigeria ; le Niger ; le Burkina Faso ; le Sénégal ; le Togo ; la Côte d’Ivoire – c’est une nouveauté –, avec plusieurs centaines de soldats ; ainsi que le Ghana, le Bénin, la Guinée et le Liberia. Un tiers de ces quelque 6 000 hommes, soit 2 000 soldats, sont déjà déployés sur le terrain.
Le coût de la projection d‘une telle force à partir d’une multitude de nations est considérable. Selon plusieurs délégations, l’effort budgétaire sera bien supérieur aux 500 millions de dollars évoqués jusqu’à aujourd’hui. L’Union africaine a convoqué une conférence de donateurs pour le mardi 29 janvier. De toute évidence, quel que soit le niveau de dons recueillis, pour l’UA, ce ne sera pas suffisant, d’où sa requête exceptionnelle auprès du Conseil de sécurité de l’ONU, comme l’a expliqué Ramtane Lamamra, commissaire à la Paix et la sécurité de l’UA.
« La Misma dirigée par l’Afrique »
De toute évidence, les Africains ne souhaitent pas laisser à la France l’exclusivité des opérations sur le terrain. Lors de son discours d’ouverture, la présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, a salué la contribution « positive de la France qui a soutenu le Mali en des temps difficiles ». Elle a également remercié l’Union européenne et l’ONU. Nkosazana Dlamini-Zuma a aussi et surtout appelé les pays membres de l’UA et les partenaires internationaux à se mobiliser pour renforcer la capacité de la Misma et constituer ainsi une force internationale qui « sera dirigée par l’Afrique », a-t-elle précisé.
« Une force africaine opérationnelle en 2015 »
Derrière l'embarras des Africains à propos de l'intervention française au Mali, il y a une évidence que tout le monde partage à Addis-Abeba : cette opération française souligne les carences de l'Union africaine. Il y a bien un projet, à savoir la mise en place d'une force africaine en attente. Mais le directeur Paix et sécurité de la Commission de l'UA, le Mauritanien El Ghassim Ouane, interviewé par RFI, convient que cette force africaine est loin d'être opérationnelle.
Les deux Soudans également au menu du CPS
C’est sans détours que la présidente de la Commission de l’UA a appelé les présidents soudanais, Omar el-Béchir et sud-soudanais, Salva Kiir à mettre en œuvre, d’urgence et sans conditions, les accords qu’ils ont signé en septembre dernier. Nkosazana Dlamini-Zuma a dressé la liste des dossiers en suspens, notamment le statut contesté d’Abyei et la démarcation des frontières.
Les deux hommes se sont rencontrés, ce vendredi, pendant presque deux heures avant de rejoindre le sommet du CPS de l’UA. « Nous n’avons pas encore terminé », a déclaré le président du Soudan du Sud à l’issue de cette rencontre, tout en n’excluant pas une nouvelle rencontre avec son homologue du Soudan durant leur séjour à Addis-Abeba.
En marge de la réunion, le commissaire de l’UA à la Paix et à la sécurité, Ramtane Lamamra a fait montre d’un optimisme mesuré en indiquant que « les rencontres entre les deux présidents soudanais, à Addis-Abeba, permettent souvent des avancées ».
Source : Rfi.fr