L’Europe doit apporter jeudi 23 avril à Bruxelles une réponse forte contre les trafiquants de migrants. Ses dirigeants envisagent même une opération militaire à l’encontre des responsables de la pire tragédie en Méditerranée qui a fait dimanche quelque 800 morts lors d’un nouveau naufrage.
Les chefs d'État et de gouvernement devraient donc lancer les "préparatifs pour une possible opération de sécurité et de défense", autrement dit une opération militaire. Ce serait une première dans la lutte contre l'immigration clandestine.
En revanche, "personne ne parle d'envoyer des troupes au sol", a assuré une source européenne, tout en soulignant que la question d'un mandat des Nations unies "dépend de l'étendue de la mission". "Ce ne sera pas une guerre, mais des actions ciblées".
Scepticisme
Mais la "mise en œuvre prendra du temps", ont averti les diplomates en charge du dossier. "Il va falloir préparer des plans opérationnels, puis mobiliser des moyens militaires", a-t-on expliqué.
Les experts se montrent très sceptiques. Atalante, la mission militaire de l'UE contre la piraterie au large des côtes somaliennes a été lancée en 2008, mais les premières actions contre les bateaux des pirates ont été menées en 2011-2012, a rappelé l'eurodéputé français Arnaud Danjean. "Que peut-on faire pour endiguer ce trafic par la force ? La réponse est simple : rien", a assuré à l'AFP l'ex-amiral français Alain Coldefy.
Le plan soumis aux dirigeants européens prévoit aussi de "doubler" de trois à six millions d'euros le budget mensuel alloué à Frontex, l'agence chargée de la surveillance des frontières. Cela afin de renforcer les moyens alloués aux missions maritimes Triton en Italie et Poséidon en Grèce, afin de leur permettre d'augmenter leurs opérations de surveillance et de sauvetage.
Le troisième volet traite de l'accueil des migrants. Il propose aux États d'accueillir "au moins 5 000 personnes ayant obtenu le statut de réfugiés", dans le cadre d'un projet de réinstallation.
"Mettre fin à ces cargaisons de la mort"
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et son homologue auprès de l'Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, ont exigé que les factions rivales en Libye se mettent rapidement d'accord pour reconstruire un État, première étape pour permettre d'endiguer le flux de migrants.
À Londres, le Premier ministre britannique David Cameron a dit vouloir empêcher les migrants de prendre la mer, afin de "mettre fin à ces cargaisons de la mort".
"Nous devons être plus sévères avec les groupes de passeurs et de trafiquants qui violent les droits humains et ont un comportement inacceptable", mais "la priorité essentielle est de sauver des vies", a de son côté déclaré le Haut-commissaire de l'ONU pour les réfugiés, Antonio Guterres.
Depuis le début de l'année, quelque 1 750 migrants, hommes, femmes et enfants, ont péri en mer. C'est 30 fois plus que sur la même période l'an dernier, selon l'Organisation internationale des migrations (OIM). Plus de 20 000 migrants ont déjà débarqué en Italie depuis le début de l'année. Et rien ne semble devoir les décourager.
(Source : France 24)
Les chefs d'État et de gouvernement devraient donc lancer les "préparatifs pour une possible opération de sécurité et de défense", autrement dit une opération militaire. Ce serait une première dans la lutte contre l'immigration clandestine.
En revanche, "personne ne parle d'envoyer des troupes au sol", a assuré une source européenne, tout en soulignant que la question d'un mandat des Nations unies "dépend de l'étendue de la mission". "Ce ne sera pas une guerre, mais des actions ciblées".
Scepticisme
Mais la "mise en œuvre prendra du temps", ont averti les diplomates en charge du dossier. "Il va falloir préparer des plans opérationnels, puis mobiliser des moyens militaires", a-t-on expliqué.
Les experts se montrent très sceptiques. Atalante, la mission militaire de l'UE contre la piraterie au large des côtes somaliennes a été lancée en 2008, mais les premières actions contre les bateaux des pirates ont été menées en 2011-2012, a rappelé l'eurodéputé français Arnaud Danjean. "Que peut-on faire pour endiguer ce trafic par la force ? La réponse est simple : rien", a assuré à l'AFP l'ex-amiral français Alain Coldefy.
Le plan soumis aux dirigeants européens prévoit aussi de "doubler" de trois à six millions d'euros le budget mensuel alloué à Frontex, l'agence chargée de la surveillance des frontières. Cela afin de renforcer les moyens alloués aux missions maritimes Triton en Italie et Poséidon en Grèce, afin de leur permettre d'augmenter leurs opérations de surveillance et de sauvetage.
Le troisième volet traite de l'accueil des migrants. Il propose aux États d'accueillir "au moins 5 000 personnes ayant obtenu le statut de réfugiés", dans le cadre d'un projet de réinstallation.
"Mettre fin à ces cargaisons de la mort"
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et son homologue auprès de l'Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, ont exigé que les factions rivales en Libye se mettent rapidement d'accord pour reconstruire un État, première étape pour permettre d'endiguer le flux de migrants.
À Londres, le Premier ministre britannique David Cameron a dit vouloir empêcher les migrants de prendre la mer, afin de "mettre fin à ces cargaisons de la mort".
"Nous devons être plus sévères avec les groupes de passeurs et de trafiquants qui violent les droits humains et ont un comportement inacceptable", mais "la priorité essentielle est de sauver des vies", a de son côté déclaré le Haut-commissaire de l'ONU pour les réfugiés, Antonio Guterres.
Depuis le début de l'année, quelque 1 750 migrants, hommes, femmes et enfants, ont péri en mer. C'est 30 fois plus que sur la même période l'an dernier, selon l'Organisation internationale des migrations (OIM). Plus de 20 000 migrants ont déjà débarqué en Italie depuis le début de l'année. Et rien ne semble devoir les décourager.
(Source : France 24)