Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont adopté de nouvelles sanctions contre le régime syrien lundi, journée particulièrement meurtrière.
Considérées comme des sources de financement du régime de Bachar el-Assad, deux entreprises et trois personnes verront leurs avoirs gelés, selon des diplomates. Ces personnes dont les identités seront dévoilées mardi dans le Journal officiel de l'UE, seront également interdites de visa.
Ce nouveau train de sanctions vient porter à 43 le nombre de sociétés et 129 celui de personnes sanctionnées par l'UE. Notamment visés, la banque centrale, le commerce de métaux précieux ou les vols de fret. Enfin, un embargo pétrolier et un autre sur les armes et le matériel utilisé pour la répression, complètent le panel des punitions.
Le chef de la diplomatie britannique, William Hague, a souligné l'importance «de maintenir la pression sur le régime». Jean Asselborn, son homologue luxembourgeois, a estimé que la mission de l'émissaire international Kofi Annan était la seule alternative: «La solution militaire n'est pas une solution, ni pour l'Europe, ni pour d'autres pays», a-t-il déclaré. 189 observateurs de l'ONU se trouvent en Syrie depuis le 15 avril pour surveiller l'application du plan Annan de sortie de crise.
En avril dernier, les ministres avaient décidé d'interdire les exportations de produits de luxe vers la Syrie. Il s'agissait de viser le train de vie du couple Assad révélé par des échanges de mails publiés en mars par le quotidien britannique The Guardian.
Le conflit s'exporte au Liban
Selon un rapport de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), au moins 23 soldats des troupes régulières syriennes ont par ailleurs été tués lundi dans des combats contre des rebelles à Rastane, dans la province de Homs. L'OSDH précise que des dizaines d'autres militaires ont été blessés et que trois blindés du régime ont été détruits. Un enfant a perdu la vie dans le bombardement de sa maison, détruite par l'explosion d'une roquette.
La veille, 45 personnes sont mortes, dont 25 civils, 15 soldats et 5 déserteurs, dans les violences dans tout le pays. En 14 mois, les violences ont fait plus de 12.000 morts, selon l'OSDH.
Les affrontements entre pro et anti-régime s'étendent au-delà des frontières syriennes. Au Liban, pays limitrophe, les violences ont fait deux morts et seize blessés lundi à Tripoli, la grande ville du nord du pays. Depuis le début des heurts samedi soir, cinq personnes ont été tuées et 47 autres ont été blessées, dont 21 civils. Sur fond de conflit syrien, ce sont des affrontements confessionnels armés qui émaillent la ville. D'un côté les sunnites hostiles au régime syrien du quartier de Bab el-Tebbaneh, de l'autre, ceux de Jabal Mohsen, alaouites et sympathisants de Bachar el-Assad.
Considérées comme des sources de financement du régime de Bachar el-Assad, deux entreprises et trois personnes verront leurs avoirs gelés, selon des diplomates. Ces personnes dont les identités seront dévoilées mardi dans le Journal officiel de l'UE, seront également interdites de visa.
Ce nouveau train de sanctions vient porter à 43 le nombre de sociétés et 129 celui de personnes sanctionnées par l'UE. Notamment visés, la banque centrale, le commerce de métaux précieux ou les vols de fret. Enfin, un embargo pétrolier et un autre sur les armes et le matériel utilisé pour la répression, complètent le panel des punitions.
Le chef de la diplomatie britannique, William Hague, a souligné l'importance «de maintenir la pression sur le régime». Jean Asselborn, son homologue luxembourgeois, a estimé que la mission de l'émissaire international Kofi Annan était la seule alternative: «La solution militaire n'est pas une solution, ni pour l'Europe, ni pour d'autres pays», a-t-il déclaré. 189 observateurs de l'ONU se trouvent en Syrie depuis le 15 avril pour surveiller l'application du plan Annan de sortie de crise.
En avril dernier, les ministres avaient décidé d'interdire les exportations de produits de luxe vers la Syrie. Il s'agissait de viser le train de vie du couple Assad révélé par des échanges de mails publiés en mars par le quotidien britannique The Guardian.
Le conflit s'exporte au Liban
Selon un rapport de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), au moins 23 soldats des troupes régulières syriennes ont par ailleurs été tués lundi dans des combats contre des rebelles à Rastane, dans la province de Homs. L'OSDH précise que des dizaines d'autres militaires ont été blessés et que trois blindés du régime ont été détruits. Un enfant a perdu la vie dans le bombardement de sa maison, détruite par l'explosion d'une roquette.
La veille, 45 personnes sont mortes, dont 25 civils, 15 soldats et 5 déserteurs, dans les violences dans tout le pays. En 14 mois, les violences ont fait plus de 12.000 morts, selon l'OSDH.
Les affrontements entre pro et anti-régime s'étendent au-delà des frontières syriennes. Au Liban, pays limitrophe, les violences ont fait deux morts et seize blessés lundi à Tripoli, la grande ville du nord du pays. Depuis le début des heurts samedi soir, cinq personnes ont été tuées et 47 autres ont été blessées, dont 21 civils. Sur fond de conflit syrien, ce sont des affrontements confessionnels armés qui émaillent la ville. D'un côté les sunnites hostiles au régime syrien du quartier de Bab el-Tebbaneh, de l'autre, ceux de Jabal Mohsen, alaouites et sympathisants de Bachar el-Assad.