L’Afrique est-t-elle obligée de se soumettre éternellement au pouvoir de la France et des autres puissances de la planète?
L’Union africaine ou plutôt cette fameuse « Institution » supranationale et communautaire, qui n’a aucune indépendance à l’égard des grandes puissances dont les décisions ont été toujours approuvées sans hésitation et immédiatement appliquées à la lettre, constitue aujourd’hui une menace et une grande entrave à la marche vers la concrétisation des Etats-Unis d’Afrique. Comment et pourquoi vouloir être au service d’un continent sans prendre ses distances vis-à-vis de ceux-là mêmes qui l’avaient mis à sac à travers la colonisation et la guerre froide ? Ce sont aujourd’hui les descendants mêmes des Négriers qui nous envahissent en nous manipulant et en nous divisant pour mieux régner. Leur sulfureux droit d’intervention en Afrique est-il justifiable et raisonnable au 21e siècle ? La France doit cesser son Hypocrisie !
Que signifie sécuriser la « vie des Français » dans un pays en guerre tout en ignorant celle des « Autochtones »? Il est scandaleux de voir les militaires français uniquement préoccupés par le sauvetage de leurs ressortissants ! Pourquoi ont-ils oublié les milliers d’Ivoiriens menacés par les balles des belligérants et les règlements de compte!
Toujours vouée à la botte des prétendus maîtres et gendarmes du monde, l’Union africaine est donc une organisation qui est destinée à appliquer à la lettre les décisions et les préoccupations cyniques et calculées de ces donneurs de leçons insouciants du moindre respect de la vie et de l’intégrité du tiers-mondiste! C’est pourquoi elle doit être refondée et confiée à des hommes responsables, lucides, libres, intransigeants et adoubés par le suffrage universel. Autrement dit, elle doit être arrachée des mains des putschistes et des despotes sanguinaires qui en ternissent l’image en la décrédibilisant davantage.
La nécessité de réinventer des Institutions libres, incontestables, non influençables, indomptables et au service de l’intérêt de notre Continent assujetti!
Il est plus que jamais urgent d’avoir en Afrique des institutions crédibles et capables de trancher sur les questions relatives à paix, à la sécurité, à la justice et au développement socio-économique! Parmi tous ces points évoqués, la justice est, à mon sens, primordiale dans la mesure où il est incompréhensible et anormal d’assister au transfert de nos dirigeants à la Cour pénale internationale en les livrant à la soi-disant Justice exemplaire des plus forts. Combien de chefs d’Etat africains ont-ils été victimes des comploteurs de la CPI ? Charles Taylor, Omar El Béchir, Jean-Pierre Bemba et Hissène Habré, les génocidaires rwandais…. Et qui d’autres encore à l’avenir? Peut-être Laurent Gbagbo et sa femme s’ils sont capturés par leurs complices rebelles ? Et il est étonnant d’entendre l’Onu parler de « violation massive des droits de l’homme » en Côte-d’Ivoire, ou ailleurs dans le monde « inutile » des pauvres au moment où elle qualifie de « représailles » le terrorisme d’Etat d’Israël envers la Palestine.
Pourquoi l’Afrique hésite-elle à s’affranchir de la tutelle des Grandes Puissances malhonnêtes en quête de dirigeants africains naïfs, dociles et toujours prêts à acquiescer et à se subordonner à leur sale politique, quitte à encourager des rebellions sanglantes?
Toutefois, loin de moi l’idée de vouloir me faire l’avocat du diable ! Mais, je pense que l’Afrique devrait pouvoir au moins s’occuper de ses propres enfants en évitant ainsi de hurler avec les loups revanchards et opportunistes. Ces derniers exaltent lorsque qu’un Africain est humilié à la face du monde. En vertu de quoi les Grandes puissances s’arrogent-elles le droit d’appuyer les rebellions en Afrique ? Quand verrons-nous un président africain proférer des menaces contre ces petits maîtres et justiciers du monde?
Certes, Gbagbo a tort de s’accrocher au pouvoir en foulant aux pieds les principes de la démocratie et le choix des Ivoiriens, mais l’ingérence étrangère viole évidemment la Souveraineté de ce pays meurtri par la division et la guerre. Autrement dit, la solution pour la Côte d’Ivoire se trouve en Afrique et non pas à l’Onu ou à Bruxelles. Laisser la crise ivoirienne aux mains d’autres continents, c’est jeter de l’huile sur le feu ! C’est un acte lâche, irresponsable et démissionnaire pour l’Afrique. Où sont actuellement tous ces « intellos » qui s’étaient empressés de riposter, suite au discours insensé de Sarkozy à Dakar ? Manquent-ils tous d’inspiration et de souffle pour réagir face à l’agression de l’Africain orchestrée par l’actuel président français qui ne cesse de stigmatiser et de persécuter surtout les braves et honnêtes citoyens d’Afrique en Métropole. A-t-il rappelé à l’ordre son ministre de l’intérieur Claude Guéant pour ses propos racistes qui affirmaient que « les Français ne se sentent plus chez eux » ? Si nous sommes indésirables chez Sarkozy, pourquoi ne somme-t-il pas tous les ressortissants français en Afrique de revenir dans la mère patrie ?
Au demeurant, a-t-on déjà assisté à l’ingérence des pays du Sud dans les conflits survenus dans les pays du Nord ? En tout cas, depuis le procès de Nuremberg, ce sont les plus forts qui jugent les plus faibles. L’Afrique doit prendre son destin en main en se libérant des serres de ces grandes puissances perturbatrices de notre entité et de notre unité continentales. Elles dévorent nos ressources naturelles et s’inquiètent d’une éventuelle naissance des Etats-Unis d’Afrique : l’union ne fait-elle pas la force ? Elles savent pertinemment qu’une Afrique unie et forte est une réelle menace contre leurs intérêts. Cinquante ans après les Indépendances, tout le monde se rend compte du manque criant d’institutions fiables et susceptibles de gérer les crises et conflits en Afrique.
Dame Diop
ddiopdame@hotmail.com
Publications: "Les rêves de la fleur", recueil de poésie publié aux éditions Edilivre, Paris, 2010; 164 pages.
L’Union africaine ou plutôt cette fameuse « Institution » supranationale et communautaire, qui n’a aucune indépendance à l’égard des grandes puissances dont les décisions ont été toujours approuvées sans hésitation et immédiatement appliquées à la lettre, constitue aujourd’hui une menace et une grande entrave à la marche vers la concrétisation des Etats-Unis d’Afrique. Comment et pourquoi vouloir être au service d’un continent sans prendre ses distances vis-à-vis de ceux-là mêmes qui l’avaient mis à sac à travers la colonisation et la guerre froide ? Ce sont aujourd’hui les descendants mêmes des Négriers qui nous envahissent en nous manipulant et en nous divisant pour mieux régner. Leur sulfureux droit d’intervention en Afrique est-il justifiable et raisonnable au 21e siècle ? La France doit cesser son Hypocrisie !
Que signifie sécuriser la « vie des Français » dans un pays en guerre tout en ignorant celle des « Autochtones »? Il est scandaleux de voir les militaires français uniquement préoccupés par le sauvetage de leurs ressortissants ! Pourquoi ont-ils oublié les milliers d’Ivoiriens menacés par les balles des belligérants et les règlements de compte!
Toujours vouée à la botte des prétendus maîtres et gendarmes du monde, l’Union africaine est donc une organisation qui est destinée à appliquer à la lettre les décisions et les préoccupations cyniques et calculées de ces donneurs de leçons insouciants du moindre respect de la vie et de l’intégrité du tiers-mondiste! C’est pourquoi elle doit être refondée et confiée à des hommes responsables, lucides, libres, intransigeants et adoubés par le suffrage universel. Autrement dit, elle doit être arrachée des mains des putschistes et des despotes sanguinaires qui en ternissent l’image en la décrédibilisant davantage.
La nécessité de réinventer des Institutions libres, incontestables, non influençables, indomptables et au service de l’intérêt de notre Continent assujetti!
Il est plus que jamais urgent d’avoir en Afrique des institutions crédibles et capables de trancher sur les questions relatives à paix, à la sécurité, à la justice et au développement socio-économique! Parmi tous ces points évoqués, la justice est, à mon sens, primordiale dans la mesure où il est incompréhensible et anormal d’assister au transfert de nos dirigeants à la Cour pénale internationale en les livrant à la soi-disant Justice exemplaire des plus forts. Combien de chefs d’Etat africains ont-ils été victimes des comploteurs de la CPI ? Charles Taylor, Omar El Béchir, Jean-Pierre Bemba et Hissène Habré, les génocidaires rwandais…. Et qui d’autres encore à l’avenir? Peut-être Laurent Gbagbo et sa femme s’ils sont capturés par leurs complices rebelles ? Et il est étonnant d’entendre l’Onu parler de « violation massive des droits de l’homme » en Côte-d’Ivoire, ou ailleurs dans le monde « inutile » des pauvres au moment où elle qualifie de « représailles » le terrorisme d’Etat d’Israël envers la Palestine.
Pourquoi l’Afrique hésite-elle à s’affranchir de la tutelle des Grandes Puissances malhonnêtes en quête de dirigeants africains naïfs, dociles et toujours prêts à acquiescer et à se subordonner à leur sale politique, quitte à encourager des rebellions sanglantes?
Toutefois, loin de moi l’idée de vouloir me faire l’avocat du diable ! Mais, je pense que l’Afrique devrait pouvoir au moins s’occuper de ses propres enfants en évitant ainsi de hurler avec les loups revanchards et opportunistes. Ces derniers exaltent lorsque qu’un Africain est humilié à la face du monde. En vertu de quoi les Grandes puissances s’arrogent-elles le droit d’appuyer les rebellions en Afrique ? Quand verrons-nous un président africain proférer des menaces contre ces petits maîtres et justiciers du monde?
Certes, Gbagbo a tort de s’accrocher au pouvoir en foulant aux pieds les principes de la démocratie et le choix des Ivoiriens, mais l’ingérence étrangère viole évidemment la Souveraineté de ce pays meurtri par la division et la guerre. Autrement dit, la solution pour la Côte d’Ivoire se trouve en Afrique et non pas à l’Onu ou à Bruxelles. Laisser la crise ivoirienne aux mains d’autres continents, c’est jeter de l’huile sur le feu ! C’est un acte lâche, irresponsable et démissionnaire pour l’Afrique. Où sont actuellement tous ces « intellos » qui s’étaient empressés de riposter, suite au discours insensé de Sarkozy à Dakar ? Manquent-ils tous d’inspiration et de souffle pour réagir face à l’agression de l’Africain orchestrée par l’actuel président français qui ne cesse de stigmatiser et de persécuter surtout les braves et honnêtes citoyens d’Afrique en Métropole. A-t-il rappelé à l’ordre son ministre de l’intérieur Claude Guéant pour ses propos racistes qui affirmaient que « les Français ne se sentent plus chez eux » ? Si nous sommes indésirables chez Sarkozy, pourquoi ne somme-t-il pas tous les ressortissants français en Afrique de revenir dans la mère patrie ?
Au demeurant, a-t-on déjà assisté à l’ingérence des pays du Sud dans les conflits survenus dans les pays du Nord ? En tout cas, depuis le procès de Nuremberg, ce sont les plus forts qui jugent les plus faibles. L’Afrique doit prendre son destin en main en se libérant des serres de ces grandes puissances perturbatrices de notre entité et de notre unité continentales. Elles dévorent nos ressources naturelles et s’inquiètent d’une éventuelle naissance des Etats-Unis d’Afrique : l’union ne fait-elle pas la force ? Elles savent pertinemment qu’une Afrique unie et forte est une réelle menace contre leurs intérêts. Cinquante ans après les Indépendances, tout le monde se rend compte du manque criant d’institutions fiables et susceptibles de gérer les crises et conflits en Afrique.
Dame Diop
ddiopdame@hotmail.com
Publications: "Les rêves de la fleur", recueil de poésie publié aux éditions Edilivre, Paris, 2010; 164 pages.