Véritablement, la laïcité est définie, selon le Larousse, comme la séparation entre l’Église et l’État mais pas entre la religion et l’État. Par conséquent, elle ne concerne que le christianisme. Au moyen âge, les pratiques peu orthodoxes de l’Église avaient poussé les croyants chrétiens, en Europe, à se départir de l'influence ou du pouvoir de l’Église en tant qu’État. C'était d'ailleurs la position des Martin Luther, Calvin et Zwingli, des réformateurs, qui a conduit au protestantisme. C'est aussi la raison pour laquelle un penseur comme Galilée (physicien, mathématicien et astronome italien ; fondateur de la science expérimentale. Il établit les lois du pendule, découvrit grâce à une lunette perfectionnée par lui les anneaux de Saturne et les satellites de Jupiter, inventa le thermomètre. Il proclama que la terre tournait au tour du soleil, en contradiction avec la théorie géocentrique de son époque. Poursuivi par le Saint-Office, il dut se rétracter devant l’Inquisition en 1633. l’abjuration de sa théorie ( qu’il ne pouvait étayer de preuves tangibles ) aurait été suivie par sa célèbre affirmation : (( Et pourtant, elle tourne. )) a été contestée par l'Eglise pour sa pensée. C'est pour toutes ces raisons que les Européens ont voulu la séparation entre l'Eglise et l'Etat.
Maintenant, nous autres musulmans qui ne connaissons pas ces formes d'obscurantisme, ne sommes nullement concernés par la laïcité. En quelque sorte, la laïcité était une roue de secours pour les chrétiens qui ne pouvaient pas penser librement et pratiquer sainement leur religion révélée. L'Eglise était, à l'époque, un obstacle pour la bonne pratique de la religion chrétienne. Donc, nous tenons cette forme de laïcité de la France qui, pourtant, ne la pratique que de manière partisane. Dans aucun de ces pays occidentaux, les fêtes musulmanes ne sont officialisées. Les musulmans constituent pourtant 5 % de la population française. Chez nous, où les chrétiens constituent une minorité de moins de 5 %, toutes les fêtes officielles sont quasiment pour eux. Sinon, elles ont une origine occidentale comme le jour de l'an, etc. Dans tous les pays à dominante musulmane, le week-end commence le vendredi. Ce qui n'est pas le cas au Sénégal. Donc, cette laïcité n'est pas pour l'épanouissement des religions, mais elle favorise une religion par rapport à une autre. Les musulmans doivent s'unir davantage et oublier leurs divergences pour faire face, à l'image des fondateurs des confréries qui n'avaient de point de mire que l'implantation de l'Islam.
Ce qui est sûr est que nous avons une démocratie qui fait partie des meilleures démocraties en Afrique, au point de vue de l’alternance, des libertés d’expression , de la presse, de culte, même s’il y’a trop à dire sur ses libertés là. Mais malgré cette démocratie dont nous jouissons, il y a une chose qui est de TROP dans cette démocratie, il s’agit de cette répartition injuste de nos fêtes nationales. Si quelqu’un fustige cela, on lui prête l’inattention de susciter la haine ou quelque chose du genre ; ou alors il prône la xénophobie, ou tout simplement il déteste les chrétiens, qui pourtant sont des sénégalais qui jouissent des mêmes droits. Donc pourquoi essayer de priver quelqu’un de ses droits légitimes ? si on soutient cela, il peut sembler que quelqu’un essaie de priver son concitoyen de ses droits. Mais il ne s’agit pas ici de droits que l’on veut reconnaître à quelqu’un ou l’on veuille priver à quelqu’un d’autre. Mais il s’agit tout simplement d’un surplus qu’on a oté à quelqu’un et qu’on a conféré à un autre. Cet autre là n’est pas le chrétien, ni l’animiste, mais l’occidental, le « toubab », le français qui en administrant le pays, n’avait aucun respect pour la dignité des ses autochtones. Pour lui, le colon blanc, ses administrés n’ont que des devoirs : travailler pour lui, faire la guerre à sa place, construire sa maison etc.
Nos fêtes nationales sont très nombreuses et mal reparties.
Un clin d’œil sur ces jours fériés, montre comment le colonisateur a substitué ses propres fêtes aux nôtres, de manière injuste et déséquilibrée. Aujourd’hui, la population sénégalaise musulmane est de plus de 95 % et le reste est partagé entre chrétiens et animistes. Mais, pourquoi les fêtes animistes, qui pourtant existent ne figurent pas dans le calendrier des fêtes nationales ? En voila une insuffisance par rapport a la liberté de culte.
Si aux noms de la démocratie, du respect des principes républicains et de la laïcité, ces fêtes sont reparties entre les confessions, on devait tenir compte du faible pourcentage démographique que représente la population chrétienne, qui, paradoxalement célèbre le plus grand nombre de fêtes (je dois préciser que cela n’est pas du fait des chrétiens sénégalais, mais, d’un héritage colonial.). Si on examine le calendrier annuel de 2007, le calendrier non musulman, on se rend compte du nombre de fêtes chrétiennes par rapport aux fêtes musulmanes.
Le décompte des fêtes donne le tableau suivant :
- Le jour de l’an qui a une origine chrétienne.
- Tamxarit (musulmane ).
- Grand Magal de Touba qui est une fête nationale mais pas officielle, et de ce fait n’est pas un jour férié.
- Le Gamu (m),
- Le 4 avril (nationale),
- Le 8 avril Pâques (chrétienne)
- Le 1er mai fête du travail (n)
- 17 mai Ascension (c )
- 27 mai Pentecôte ( c)
- 15 août assomption (c ),
- Korité (m)
- 1 novembre Toussaint (c ),
- Tabaski (m)
- 25 décembre Noël ( c) .
Au total il y a 6 fêtes chrétiennes sur 4 fêtes musulmanes et aucune fête animiste. Ajoutons qu`a l`occasion de Noël et Pâques c’est pratiquement vingt cinq (25) jours de repos qui sont accordés au monde scolaire sénégalais. Tel n’est pas le cas pour les fêtes musulmanes .Injuste non !Les élevés et étudiants chrétiens par exemple disposent ainsi d’un temps de repos assez suffisant pour vaquer a leurs festivités avec aisance , tandis que les étudiants et élèves musulmans se sentent dans un camisole de force psychologique quand ils pensent a la reprise du travail le lendemain d’une fête.
Cette laïcité qui s’accouple toujours avec la démocratie joue souvent un rôle néfaste dans la société, par ce qu’elle sème la discorde, étant mal gérée. D’ailleurs elle est toujours et partout mal gérée.
Nous autres musulmans sénégalais, avons une ignorance notoire de notre religion, de ce qu’elle nous permet de faire et ce qu’elle nous défend. C’est pourquoi certaines choses n’ont aucune gravité à nos yeux, tandis qu’elles sont bien assez graves religieusement.
A vrai dire cette laïcité sénégalaise, détruit la majorité, leur prive de leurs droits les plus élémentaires. Si au Sénégal on veut protéger les minorités et préserver leurs droits légitimes, les minorités aussi doivent se battre pour les droits de la majorité.
Abdou Khadre KEBE,
sakkmultiservices@hotmail.com
Maintenant, nous autres musulmans qui ne connaissons pas ces formes d'obscurantisme, ne sommes nullement concernés par la laïcité. En quelque sorte, la laïcité était une roue de secours pour les chrétiens qui ne pouvaient pas penser librement et pratiquer sainement leur religion révélée. L'Eglise était, à l'époque, un obstacle pour la bonne pratique de la religion chrétienne. Donc, nous tenons cette forme de laïcité de la France qui, pourtant, ne la pratique que de manière partisane. Dans aucun de ces pays occidentaux, les fêtes musulmanes ne sont officialisées. Les musulmans constituent pourtant 5 % de la population française. Chez nous, où les chrétiens constituent une minorité de moins de 5 %, toutes les fêtes officielles sont quasiment pour eux. Sinon, elles ont une origine occidentale comme le jour de l'an, etc. Dans tous les pays à dominante musulmane, le week-end commence le vendredi. Ce qui n'est pas le cas au Sénégal. Donc, cette laïcité n'est pas pour l'épanouissement des religions, mais elle favorise une religion par rapport à une autre. Les musulmans doivent s'unir davantage et oublier leurs divergences pour faire face, à l'image des fondateurs des confréries qui n'avaient de point de mire que l'implantation de l'Islam.
Ce qui est sûr est que nous avons une démocratie qui fait partie des meilleures démocraties en Afrique, au point de vue de l’alternance, des libertés d’expression , de la presse, de culte, même s’il y’a trop à dire sur ses libertés là. Mais malgré cette démocratie dont nous jouissons, il y a une chose qui est de TROP dans cette démocratie, il s’agit de cette répartition injuste de nos fêtes nationales. Si quelqu’un fustige cela, on lui prête l’inattention de susciter la haine ou quelque chose du genre ; ou alors il prône la xénophobie, ou tout simplement il déteste les chrétiens, qui pourtant sont des sénégalais qui jouissent des mêmes droits. Donc pourquoi essayer de priver quelqu’un de ses droits légitimes ? si on soutient cela, il peut sembler que quelqu’un essaie de priver son concitoyen de ses droits. Mais il ne s’agit pas ici de droits que l’on veut reconnaître à quelqu’un ou l’on veuille priver à quelqu’un d’autre. Mais il s’agit tout simplement d’un surplus qu’on a oté à quelqu’un et qu’on a conféré à un autre. Cet autre là n’est pas le chrétien, ni l’animiste, mais l’occidental, le « toubab », le français qui en administrant le pays, n’avait aucun respect pour la dignité des ses autochtones. Pour lui, le colon blanc, ses administrés n’ont que des devoirs : travailler pour lui, faire la guerre à sa place, construire sa maison etc.
Nos fêtes nationales sont très nombreuses et mal reparties.
Un clin d’œil sur ces jours fériés, montre comment le colonisateur a substitué ses propres fêtes aux nôtres, de manière injuste et déséquilibrée. Aujourd’hui, la population sénégalaise musulmane est de plus de 95 % et le reste est partagé entre chrétiens et animistes. Mais, pourquoi les fêtes animistes, qui pourtant existent ne figurent pas dans le calendrier des fêtes nationales ? En voila une insuffisance par rapport a la liberté de culte.
Si aux noms de la démocratie, du respect des principes républicains et de la laïcité, ces fêtes sont reparties entre les confessions, on devait tenir compte du faible pourcentage démographique que représente la population chrétienne, qui, paradoxalement célèbre le plus grand nombre de fêtes (je dois préciser que cela n’est pas du fait des chrétiens sénégalais, mais, d’un héritage colonial.). Si on examine le calendrier annuel de 2007, le calendrier non musulman, on se rend compte du nombre de fêtes chrétiennes par rapport aux fêtes musulmanes.
Le décompte des fêtes donne le tableau suivant :
- Le jour de l’an qui a une origine chrétienne.
- Tamxarit (musulmane ).
- Grand Magal de Touba qui est une fête nationale mais pas officielle, et de ce fait n’est pas un jour férié.
- Le Gamu (m),
- Le 4 avril (nationale),
- Le 8 avril Pâques (chrétienne)
- Le 1er mai fête du travail (n)
- 17 mai Ascension (c )
- 27 mai Pentecôte ( c)
- 15 août assomption (c ),
- Korité (m)
- 1 novembre Toussaint (c ),
- Tabaski (m)
- 25 décembre Noël ( c) .
Au total il y a 6 fêtes chrétiennes sur 4 fêtes musulmanes et aucune fête animiste. Ajoutons qu`a l`occasion de Noël et Pâques c’est pratiquement vingt cinq (25) jours de repos qui sont accordés au monde scolaire sénégalais. Tel n’est pas le cas pour les fêtes musulmanes .Injuste non !Les élevés et étudiants chrétiens par exemple disposent ainsi d’un temps de repos assez suffisant pour vaquer a leurs festivités avec aisance , tandis que les étudiants et élèves musulmans se sentent dans un camisole de force psychologique quand ils pensent a la reprise du travail le lendemain d’une fête.
Cette laïcité qui s’accouple toujours avec la démocratie joue souvent un rôle néfaste dans la société, par ce qu’elle sème la discorde, étant mal gérée. D’ailleurs elle est toujours et partout mal gérée.
Nous autres musulmans sénégalais, avons une ignorance notoire de notre religion, de ce qu’elle nous permet de faire et ce qu’elle nous défend. C’est pourquoi certaines choses n’ont aucune gravité à nos yeux, tandis qu’elles sont bien assez graves religieusement.
A vrai dire cette laïcité sénégalaise, détruit la majorité, leur prive de leurs droits les plus élémentaires. Si au Sénégal on veut protéger les minorités et préserver leurs droits légitimes, les minorités aussi doivent se battre pour les droits de la majorité.
Abdou Khadre KEBE,
sakkmultiservices@hotmail.com