L’homme politique n’est plus ! Il est mort. Mais, même meurtri profondément dans son âme, il se bat pour exister. Cette existence, il la doit à la démagogie, au verbiage, au népotisme, au hameçonnage, au vol ou à l’usage de la force. Malheureusement, le Sénégal n’échappe pas à cette triste réalité. Le pays de la téranga est devenu le théâtre d’obsession au pouvoir et à l’avoir. Le culte de la déconsidération à l’endroit du peuple est hissé à son paroxysme. On assiste à la résurrection du rapport de domination, mettant au péril la raison et la sagesse. L’Etat est redevenu « l’autel de la religion », véritable sanctuaire de clowns, des coalitions et des cohésions clientélistes. Il est le principal responsable des misères et du supplice de la servitude déguisée. Dans ce contexte, le pays n’est pas loin du naufrage et seule une véritable bouée de sauvetage pourra éviter un éventuel ménage dévastateur. Il est vrai que le peuple a un véritable dégoût envers les hommes politiques. Mais une alternative sure est bien possible : celle de la politique saine. Pour cela, les sénégalais peuvent hurler leur rage avant de sanctionner citoyennement au soir du 26 février 2012, ceux qui ont été à l’origine de leur désespoir et de leur souffrance. Mais il est important aussi d’éviter toute situation pétillante ou explosive. Le Sénégal a besoin d’hommes nouveaux, agiles et habiles qui n’auront pour seule ambition que de toujours chercher à mettre leurs actions en accord avec leurs principes. A l’horizon se dessine un espoir de renouveau, manifestation d’une jeunesse qui s’est abreuvée des vertus d’hier et d’aujourd’hui, d’un engagement sans relâche pour ne pas rater le rendez-vous de l'émergence : Cheikh Bamba Dièye. Mais cela ne veut pas dire qu’il est eau, clair, limpide et épargné de critiques. Sa force résidera dans le respect de la droiture qu’il incarne et dans l’assurance de la symbiose des hommes de foi qui l’entourent, prêts pour un objectif commun : servir le peuple.
Dr Daouda DIOP, historien-économiste
Strasbourg/France
Dr Daouda DIOP, historien-économiste
Strasbourg/France