Moussa Cissokho n’est pas un simple retraité. Il a dédié sa vie à la protection du Sénégal. Son engagement l’a conduit sur plusieurs théâtres d’opérations militaires : Fodé Kaba II en Gambie, Gabou avec l’Escadron blindé de la gendarmerie et une mission de maintien de la paix en Haïti, sous l’égide des Nations-Unies.
Il a reçu plusieurs distinctions pour son courage : la médaille des Nations-Unies FPU1, la Croix de la Valeur militaire avec étoile d’argent, et la médaille militaire du 4 avril 2013. Mais aujourd’hui, cet homme décoré, qui a risqué sa vie pour la patrie, se bat contre un adversaire insaisissable : un système bancaire opaque, aux pratiques douteuses, qui menace sa dignité et ses moyens de subsistance.
Un imbroglio bancaire aux allures de spoliation
Tout commence avec le virement de sa pension de retraite FNR, censée être domiciliée dans une grande banque de la place, sous son compte courant.
Or, à son insu, ces fonds transitent par un compte du Trésor public, avant d’être dirigés vers une autre banque pour le paiement d’un mystérieux engagement de 63 000 FCfa, prétendument lié à l’acquisition d’une maison. Pourtant, Moussa Cissokho affirme n’avoir jamais été informé ni consulté pour une telle transaction. Pis encore, il découvre l’existence de deux comptes à son nom à la banque, où est domiciliée sa retraite : l’un sous « Moussa Cissokho », l’autre sous « Moussa Cissoko ».
Une confusion qui, selon lui, facilite des manœuvres frauduleuses. Chaque mois, il constate des écarts inexpliqués dans ses virements: 70 000 FCfa, 90 000 FCfa, parfois même 52 250 FCfa, des montants dérisoires en comparaison des sommes qu’il est censé percevoir. Ses réclamations répétées auprès de la banque se heurtent à un mur de silence.
« C’est comme si cette institution financière était au-dessus de toute autorité », écrit-il avec amertume.
Un combat judiciaire infructueux
Face à l’ampleur des irrégularités, Moussa Cissokho tente d’obtenir justice. Dès 2007, il porte plainte contre la banque à la Brigade de Thiong, après avoir été violemment expulsé par les vigiles de la banque sur ordre de la direction.
L’affaire est classée au civil et il choisit de fermer son compte pour transférer son salaire dans une autre grande banque de la place, croyant ainsi mettre un terme à ses déboires. Mais les anomalies persistent, et en 2024, il dépose une nouvelle plainte auprès de la Brigade de Recherches de Saly (PV 158 du 8 août 2024), dénonçant les détournements récurrents. Le tribunal classe l’affaire sans suite au pénal, lui conseillant une action devant la juridiction civile ou une médiation pénale. Un énième revers judiciaire qui le laisse seul face à l’injustice.
Un système verrouillé pour l’empêcher de voir la vérité
Moussa Cissokho relate également des pratiques troublantes, notamment le refus d’accès à son abonnement, ce qui l’empêche de suivre ses transactions. Après de fortes pressions, il obtient finalement un service d’e-banking, révélant l’ampleur des virements interbancaires suspects. En 2024, lorsque sa carte bancaire expire, il réclame un renouvellement. Une situation rocambolesque survient. Le code secret lui est remis par un vigile, au lieu d’un employé de banque et le scellé de l’enveloppe est brisé. Une tentative évidente, selon lui, de masquer des opérations frauduleuses.
Un dernier espoir : l’intervention du président de la République
Désespéré, l’ancien adjudant-chef s’en remet au Président Bassirou Diomaye Faye et à son Premier ministre Ousmane Sonko. Il implore leur autorité pour rétablir la vérité sur son dossier et exiger des comptes aux institutions financières impliquées. « J’ai servi l’État pendant 34 ans. Ma pension de retraite est un droit, personne ne doit y toucher », martèle-t-il.
Son cas illustre un problème plus vaste, celui des dysfonctionnements dans la gestion des pensions des anciens militaires. Il rappelle que le gouvernement a récemment annoncé une réforme obligeant les bénéficiaires de pensions FNR, à domicilier leurs revenus dans des banques privées. Une mesure censée protéger les retraités, mais qui, dans son cas, ne fait qu’aggraver sa détresse.
Une affaire symptomatique d’un système à réformer
Le dossier de Moussa Cissokho ne concerne pas seulement un homme. Il met en lumière une potentielle chaîne d’escroquerie affectant d’autres retraités, victimes silencieuses d’un système financier qui semble fonctionner sans contrôle.
Son combat pour la transparence et la justice mérite une réponse forte de l’État, afin que son sacrifice et celui de ses frères d’armes ne soient pas réduits à néant par des pratiques malveillantes.
Aujourd’hui, son cri d’alarme résonne bien au-delà des murs de son domicile à Malicounda Bambara Extension. Il interpelle la conscience nationale. « Jusqu’où laissera-t-on des héros de la République être dépouillés dans l’indifférence générale ? », s’interroge-t-il la voix tremblante.
Il a reçu plusieurs distinctions pour son courage : la médaille des Nations-Unies FPU1, la Croix de la Valeur militaire avec étoile d’argent, et la médaille militaire du 4 avril 2013. Mais aujourd’hui, cet homme décoré, qui a risqué sa vie pour la patrie, se bat contre un adversaire insaisissable : un système bancaire opaque, aux pratiques douteuses, qui menace sa dignité et ses moyens de subsistance.
Un imbroglio bancaire aux allures de spoliation
Tout commence avec le virement de sa pension de retraite FNR, censée être domiciliée dans une grande banque de la place, sous son compte courant.
Or, à son insu, ces fonds transitent par un compte du Trésor public, avant d’être dirigés vers une autre banque pour le paiement d’un mystérieux engagement de 63 000 FCfa, prétendument lié à l’acquisition d’une maison. Pourtant, Moussa Cissokho affirme n’avoir jamais été informé ni consulté pour une telle transaction. Pis encore, il découvre l’existence de deux comptes à son nom à la banque, où est domiciliée sa retraite : l’un sous « Moussa Cissokho », l’autre sous « Moussa Cissoko ».
Une confusion qui, selon lui, facilite des manœuvres frauduleuses. Chaque mois, il constate des écarts inexpliqués dans ses virements: 70 000 FCfa, 90 000 FCfa, parfois même 52 250 FCfa, des montants dérisoires en comparaison des sommes qu’il est censé percevoir. Ses réclamations répétées auprès de la banque se heurtent à un mur de silence.
« C’est comme si cette institution financière était au-dessus de toute autorité », écrit-il avec amertume.
Un combat judiciaire infructueux
Face à l’ampleur des irrégularités, Moussa Cissokho tente d’obtenir justice. Dès 2007, il porte plainte contre la banque à la Brigade de Thiong, après avoir été violemment expulsé par les vigiles de la banque sur ordre de la direction.
L’affaire est classée au civil et il choisit de fermer son compte pour transférer son salaire dans une autre grande banque de la place, croyant ainsi mettre un terme à ses déboires. Mais les anomalies persistent, et en 2024, il dépose une nouvelle plainte auprès de la Brigade de Recherches de Saly (PV 158 du 8 août 2024), dénonçant les détournements récurrents. Le tribunal classe l’affaire sans suite au pénal, lui conseillant une action devant la juridiction civile ou une médiation pénale. Un énième revers judiciaire qui le laisse seul face à l’injustice.
Un système verrouillé pour l’empêcher de voir la vérité
Moussa Cissokho relate également des pratiques troublantes, notamment le refus d’accès à son abonnement, ce qui l’empêche de suivre ses transactions. Après de fortes pressions, il obtient finalement un service d’e-banking, révélant l’ampleur des virements interbancaires suspects. En 2024, lorsque sa carte bancaire expire, il réclame un renouvellement. Une situation rocambolesque survient. Le code secret lui est remis par un vigile, au lieu d’un employé de banque et le scellé de l’enveloppe est brisé. Une tentative évidente, selon lui, de masquer des opérations frauduleuses.
Un dernier espoir : l’intervention du président de la République
Désespéré, l’ancien adjudant-chef s’en remet au Président Bassirou Diomaye Faye et à son Premier ministre Ousmane Sonko. Il implore leur autorité pour rétablir la vérité sur son dossier et exiger des comptes aux institutions financières impliquées. « J’ai servi l’État pendant 34 ans. Ma pension de retraite est un droit, personne ne doit y toucher », martèle-t-il.
Son cas illustre un problème plus vaste, celui des dysfonctionnements dans la gestion des pensions des anciens militaires. Il rappelle que le gouvernement a récemment annoncé une réforme obligeant les bénéficiaires de pensions FNR, à domicilier leurs revenus dans des banques privées. Une mesure censée protéger les retraités, mais qui, dans son cas, ne fait qu’aggraver sa détresse.
Une affaire symptomatique d’un système à réformer
Le dossier de Moussa Cissokho ne concerne pas seulement un homme. Il met en lumière une potentielle chaîne d’escroquerie affectant d’autres retraités, victimes silencieuses d’un système financier qui semble fonctionner sans contrôle.
Son combat pour la transparence et la justice mérite une réponse forte de l’État, afin que son sacrifice et celui de ses frères d’armes ne soient pas réduits à néant par des pratiques malveillantes.
Aujourd’hui, son cri d’alarme résonne bien au-delà des murs de son domicile à Malicounda Bambara Extension. Il interpelle la conscience nationale. « Jusqu’où laissera-t-on des héros de la République être dépouillés dans l’indifférence générale ? », s’interroge-t-il la voix tremblante.