L’arrivée au pouvoir de Macky Sall pouvait laisser croire que le feuilleton politique, financier et judiciaire allait enfin connaître sa fin. Que nenni ! A peine une semaine après son entrée en fonction, trop pressé de donner des gages de loyauté envers ceux qui, peu visibles, mais ont lourdement pesé en sa faveur dans la balance lors des dernières élections présidentielles sénégalaises, le nouveau Président du Sénégal s’est mis à multiplier de « je vais juger Hissein Habré ». Tout comme Wade, il considère l’indépendance de la justice comme une fiction destinée à endormir les peuples sénégalais et africains. Son Ministre de la justice, une dame droits-de-l’hommiste multicarte qui aime plastronner, s’offre le spectacle de déclarations ronflantes et de communiqués qui, tous, disent invariablement la même chose, à savoir que tout marche comme sur des roulettes pour la tenue, avant la fin de l’année, du procès de l’ancien Président tchadien. Elle a mis en place, très rapidement, un groupe de travail, reçoit sans compter son temps, prétendues victimes de HH, représentants d’ONG affairistes tout en veillant à ce qu’aucune voix favorable à la cause de M. H. Habré ne franchisse le seuil de la porte de son bureau, voire même de son ministère. La défense de M. Habré qui a sollicité, par écrit, une audience à Madame le (la) Ministre de la justice, croyant en sa neutralité, en est revenue de ses illusions, car, elle a tout simplement répondu par le mépris du silence. Ainsi donc, cette dame s’est carrément érigée, tout à la fois, en plaignante, avocate, procureur et juge pour venir en aide aux forces obscures habituées à « chasser du Nègre » (dixit Reed Brody). En fait, toute cette effervescence n’a d’autre objet que la réactualisation du dossier de mise en place d’une structure d’exception, donc hors-la-loi, appelée à « poursuivre et juger » HH, alors que l’ancien Président Abdoulaye Wade avait, pour se conformer à la décision de la Cour de Justice de la CEDEAO, mis définitivement fin au projet.
Il est symptomatique de constater que le Président Macky Sall a placé l’affaire HH parmi les surpriorités de sa gouvernance qui ne débute pas – loin s’en faut - sous les meilleures auspices. Pourquoi donc ? Il faut rechercher la réponse dans un deal plus large que le candidat Macky Sall a dû conclure avec les ennemis de HH en contrepartie de leur soutien. Partant de ce fait lourd de sens, il importe de saisir que la décision de la CIJ n’apporte rien de nouveau, ni de décisif par rapport à la volonté du nouveau pouvoir sénégalais d’organiser une parodie de procès dirigée contre l’ancien Président tchadien. D’ailleurs, la déclaration du Représentant de l’Etat sénégalais auprès de la CIJ confirme cette assertion, puisque l’intéressé clame sa réjouissance que « la CIJ ait rejoint le Sénégal dans ce qu’il n’a jamais contesté, à savoir sa volonté de poursuivre M. Habré ».
Oui, il y eut bel et bien un deal, et, Macky Sall veut montrer sa promptitude à exécuter sa part du contrat incluant, outre le dossier HH, des centres d’intérêt d’ordre économique, financier et militaire. Le reste – lutte contre l’impunité, la justice pour tous et autres slogans à la mode – relève du camouflage, du décor et de la supercherie, comme le savent si bien faire les Etats modernes à travers notamment les outils de la communication. Mais, le Pouvoir qui ne respecte ni les décisions de ses juridictions nationales, ni le verdict de la Cour de justice de la Communauté régionale à laquelle il appartient, ici la CEDEAO, n’est-il pas disqualifié à revendiquer quelque vertu que ce soit en matière de rendre la justice ? La loi divine et la raison humaine lui interdisent toute prétention à l’honorabilité. Dans l’affaire HH, Wade, un vieux singe à qui on n’apprend pas l’art de se gratter, agit en virtuose de la ruse, de la manipulation, du vrai-faux et du faux fuyant, avec toujours dans son sac un parachute de secours pour atterrir en douceur au cas où… les pressions montrent un visage trop menaçant. Par contre, son successeur, inexpérimenté et sans envergure, trop pressé d’en montrer dans la gestion de ce dossier, s’est révélé n’être qu’un exécutant obéissant et trop zélé. Il est de la légion des « nouveaux tirailleurs ».
D’après les observateurs sénégalais parmi les plus avertis, quatre facteurs, ci-dessous énumérés, ont décisivement contribué à la victoire de Macky Sall aux récentes élections présidentielles, lesquels facteurs vont peser de tout leur poids dans l’action de son Gouvernement, d’autant plus qu’il a d’ores et déjà annoncé son intention de se porter candidat lors des prochaines présidentielles.
1°) Le soutien de l’Etat français et, en particulier, l’engagement personnel du Président Nicolas Sarkozy qui, en sus des moyens propres de son pays, aurait convaincu son ami, le richissime Emir du Qatar d’apporter, à travers des canaux « intraçables », au candidat Macky Sall une enveloppe financière qui ferait mourir de joie et d’émotion le plus coriace des gorgorlou de Sandaga.
2°) L’appui financier et médiatique des groupes industriels et financiers français opérant au Sénégal dont certains avaient des comptes à régler avec Abdoulaye Wade, en particulier Bouygues et Bolloré.
3°) L’engagement aux côtés du candidat françafricain des puissants lobbies franc-maçonniques et homosexuels.
4°) Les contributions en espèces sonnantes et trébuchantes et en matériels roulants de quelques milliardaires sénégalais qui ne cachent pas avoir « investi » sur le candidat Macky, et qui, à présent, attendent sûrement et impatiemment le « retour sur investissement ».
Dès lors, il n’est pas étonnant que l’affaire HH et quelques autres questions, notamment la signature de l’accord militaire franco-sénégalais remodelé, l’annulation des taxes frappant les appels entrants de la société de téléphonie (Sonatel-Orange) qui règne sur le marché des télécommunications reçurent un traitement d’urgence concomitamment à l’octroi de l’aide financière française (en fait, des prêts à intérêts improprement appelés aides. Et, pourquoi pardieu tout ce bruit de contentement au sujet d’une dette qui sera, en fin de parcours, remboursée au double, voire plus, sans compter que la France tire annuellement de chez nous, à travers ses sociétés installées ici, mille fois plus que ses aides fictives). Pur hasard de calendrier et vaines spéculations que tout cela, diraient peut-être les Officiels exaspérés d’être confondus et pris la main dans le sac !
Au demeurant, une réunion de travail Sénégal/Union africaine s’est tenue à Dakar, du 20 au 24 Juillet 2012 sous la supervision étroite et pressante du (la) Ministre de la justice, ancienne employée du système des Nations Unies, section droits de l’homme, proche des ONG droits-de-l’hommistes, et qui fait de l’affaire Hissein Habré son levier de notoriété, de promotion politique et en cas d’éjection du Gouvernement d’atout pour l’obtention d’un strapontin au sein de la galaxie internationale des droits de l’homme connue pour fort bien nourrir ses fidèles affidés. Activement présents, quelques « conseillers » français « tirent les ficelles » pour orienter, harmoniser et opérationnaliser les travaux. Ce conclave sans précédent ailleurs dans le monde où la justice est respectée a accouché de quatre monstres inconnus des annales juridictionnelles des Etats modernes, baptisés « Chambres extraordinaires africaines ». Il s’agit ni plus ni moins qu’une structure créée ex nihilo ayant la mission tout aussi extraordinaire et unique, à travers un simulacre de procès, de « poursuivre » et de « juger » une seule et unique personne afin d’atteindre un objectif ultime : Condamner l’ancien Président tchadien à une peine humiliante, infamante et dégradante. Les donneurs d’ordre et les exécutants de cette crapulerie criminelle sont si conscients de leur forfaiture qu’ils ont dû mobiliser l’essentiel de leurs médias, ceux de la françafrique, notamment RFI, Jeune Afrique, et aussi leurs relais sur notre Continent, pour vendre à l’opinion leur bébé daltonien. Ils essayent également de faire de l’Arrêt de la CIJ un bouclier protecteur et justificatif de leurs agissements coupables, alors qu’ils avaient pris, bien avant le verdict de la CIJ, leur décision d’organiser ce qu’ils appellent hypocritement le « procès juste et équitable » de M. Hissein Habré. D’ailleurs, les puissances occidentales ne sont-elles pas les premières à mépriser et ignorer les sentences de la CIJ prises à leur encontre. Pour eux, les arrêts de cette juridiction n’ont pas plus de valeur que de simples avis que les Etats ne respectent qu’autant qu’ils ne mettent pas en cause leurs intérêts. France, Etats-Unis, Belgique et Israël – parmi nombreux autres pays occidentaux – ne sont-ils pas les champions du non-respect des décisions de la CIJ ?
Contrairement à ce que pensent et disent les néocolonialistes et leurs valets locaux, les Peuples africains en général, et les Sénégalais en particulier, ne sont pas des cancres stupides et d’aveugles demeurés. Malgré tous leurs efforts – actes de corruption, menaces, déclarations, écrits, images, etc… - l’opinion africaine ne relâche pas sa méfiance, voire son hostilité à l’égard d’une entreprise d’humiliation et d’outrage à l’endroit de l’Homme Noir. Une de plus dans la longue série que l’Occident impérialiste n’a jamais cessé d’administrer au Continent africain et ce, depuis leur première rencontre, il y a plusieurs siècles. Qu’à cette terrible tragédie ont pris et prennent activement part comme auxiliaires zélés, de Noirs, ces tirailleurs d’hier et d’aujourd’hui ; et, voilà qui courrouce encore plus les patriotes africains (lire la chronique citée plus haut du journaliste Mamadou Oumar Ndiaye, Directeur de publication de l’hebdomadaire LE TEMOIN). La scélératesse de tous ces brigands autour de l’affaire HH - un complot qu’ils ont initié, nourrissent et tentent de mener à son ultime terme fatal - constitue un défi outrancier et absolument inacceptable que l’on doit relever sans faiblesse ni hésitation. En tout état de cause, il serait illusoire de penser que cette ignoble cabale va passer aussi facilement que ses commanditaires et ses exécutants le croient ? Demain il fera jour, qui vivra verra !
Dr. Souleymane Issa Saleh
Il est symptomatique de constater que le Président Macky Sall a placé l’affaire HH parmi les surpriorités de sa gouvernance qui ne débute pas – loin s’en faut - sous les meilleures auspices. Pourquoi donc ? Il faut rechercher la réponse dans un deal plus large que le candidat Macky Sall a dû conclure avec les ennemis de HH en contrepartie de leur soutien. Partant de ce fait lourd de sens, il importe de saisir que la décision de la CIJ n’apporte rien de nouveau, ni de décisif par rapport à la volonté du nouveau pouvoir sénégalais d’organiser une parodie de procès dirigée contre l’ancien Président tchadien. D’ailleurs, la déclaration du Représentant de l’Etat sénégalais auprès de la CIJ confirme cette assertion, puisque l’intéressé clame sa réjouissance que « la CIJ ait rejoint le Sénégal dans ce qu’il n’a jamais contesté, à savoir sa volonté de poursuivre M. Habré ».
Oui, il y eut bel et bien un deal, et, Macky Sall veut montrer sa promptitude à exécuter sa part du contrat incluant, outre le dossier HH, des centres d’intérêt d’ordre économique, financier et militaire. Le reste – lutte contre l’impunité, la justice pour tous et autres slogans à la mode – relève du camouflage, du décor et de la supercherie, comme le savent si bien faire les Etats modernes à travers notamment les outils de la communication. Mais, le Pouvoir qui ne respecte ni les décisions de ses juridictions nationales, ni le verdict de la Cour de justice de la Communauté régionale à laquelle il appartient, ici la CEDEAO, n’est-il pas disqualifié à revendiquer quelque vertu que ce soit en matière de rendre la justice ? La loi divine et la raison humaine lui interdisent toute prétention à l’honorabilité. Dans l’affaire HH, Wade, un vieux singe à qui on n’apprend pas l’art de se gratter, agit en virtuose de la ruse, de la manipulation, du vrai-faux et du faux fuyant, avec toujours dans son sac un parachute de secours pour atterrir en douceur au cas où… les pressions montrent un visage trop menaçant. Par contre, son successeur, inexpérimenté et sans envergure, trop pressé d’en montrer dans la gestion de ce dossier, s’est révélé n’être qu’un exécutant obéissant et trop zélé. Il est de la légion des « nouveaux tirailleurs ».
D’après les observateurs sénégalais parmi les plus avertis, quatre facteurs, ci-dessous énumérés, ont décisivement contribué à la victoire de Macky Sall aux récentes élections présidentielles, lesquels facteurs vont peser de tout leur poids dans l’action de son Gouvernement, d’autant plus qu’il a d’ores et déjà annoncé son intention de se porter candidat lors des prochaines présidentielles.
1°) Le soutien de l’Etat français et, en particulier, l’engagement personnel du Président Nicolas Sarkozy qui, en sus des moyens propres de son pays, aurait convaincu son ami, le richissime Emir du Qatar d’apporter, à travers des canaux « intraçables », au candidat Macky Sall une enveloppe financière qui ferait mourir de joie et d’émotion le plus coriace des gorgorlou de Sandaga.
2°) L’appui financier et médiatique des groupes industriels et financiers français opérant au Sénégal dont certains avaient des comptes à régler avec Abdoulaye Wade, en particulier Bouygues et Bolloré.
3°) L’engagement aux côtés du candidat françafricain des puissants lobbies franc-maçonniques et homosexuels.
4°) Les contributions en espèces sonnantes et trébuchantes et en matériels roulants de quelques milliardaires sénégalais qui ne cachent pas avoir « investi » sur le candidat Macky, et qui, à présent, attendent sûrement et impatiemment le « retour sur investissement ».
Dès lors, il n’est pas étonnant que l’affaire HH et quelques autres questions, notamment la signature de l’accord militaire franco-sénégalais remodelé, l’annulation des taxes frappant les appels entrants de la société de téléphonie (Sonatel-Orange) qui règne sur le marché des télécommunications reçurent un traitement d’urgence concomitamment à l’octroi de l’aide financière française (en fait, des prêts à intérêts improprement appelés aides. Et, pourquoi pardieu tout ce bruit de contentement au sujet d’une dette qui sera, en fin de parcours, remboursée au double, voire plus, sans compter que la France tire annuellement de chez nous, à travers ses sociétés installées ici, mille fois plus que ses aides fictives). Pur hasard de calendrier et vaines spéculations que tout cela, diraient peut-être les Officiels exaspérés d’être confondus et pris la main dans le sac !
Au demeurant, une réunion de travail Sénégal/Union africaine s’est tenue à Dakar, du 20 au 24 Juillet 2012 sous la supervision étroite et pressante du (la) Ministre de la justice, ancienne employée du système des Nations Unies, section droits de l’homme, proche des ONG droits-de-l’hommistes, et qui fait de l’affaire Hissein Habré son levier de notoriété, de promotion politique et en cas d’éjection du Gouvernement d’atout pour l’obtention d’un strapontin au sein de la galaxie internationale des droits de l’homme connue pour fort bien nourrir ses fidèles affidés. Activement présents, quelques « conseillers » français « tirent les ficelles » pour orienter, harmoniser et opérationnaliser les travaux. Ce conclave sans précédent ailleurs dans le monde où la justice est respectée a accouché de quatre monstres inconnus des annales juridictionnelles des Etats modernes, baptisés « Chambres extraordinaires africaines ». Il s’agit ni plus ni moins qu’une structure créée ex nihilo ayant la mission tout aussi extraordinaire et unique, à travers un simulacre de procès, de « poursuivre » et de « juger » une seule et unique personne afin d’atteindre un objectif ultime : Condamner l’ancien Président tchadien à une peine humiliante, infamante et dégradante. Les donneurs d’ordre et les exécutants de cette crapulerie criminelle sont si conscients de leur forfaiture qu’ils ont dû mobiliser l’essentiel de leurs médias, ceux de la françafrique, notamment RFI, Jeune Afrique, et aussi leurs relais sur notre Continent, pour vendre à l’opinion leur bébé daltonien. Ils essayent également de faire de l’Arrêt de la CIJ un bouclier protecteur et justificatif de leurs agissements coupables, alors qu’ils avaient pris, bien avant le verdict de la CIJ, leur décision d’organiser ce qu’ils appellent hypocritement le « procès juste et équitable » de M. Hissein Habré. D’ailleurs, les puissances occidentales ne sont-elles pas les premières à mépriser et ignorer les sentences de la CIJ prises à leur encontre. Pour eux, les arrêts de cette juridiction n’ont pas plus de valeur que de simples avis que les Etats ne respectent qu’autant qu’ils ne mettent pas en cause leurs intérêts. France, Etats-Unis, Belgique et Israël – parmi nombreux autres pays occidentaux – ne sont-ils pas les champions du non-respect des décisions de la CIJ ?
Contrairement à ce que pensent et disent les néocolonialistes et leurs valets locaux, les Peuples africains en général, et les Sénégalais en particulier, ne sont pas des cancres stupides et d’aveugles demeurés. Malgré tous leurs efforts – actes de corruption, menaces, déclarations, écrits, images, etc… - l’opinion africaine ne relâche pas sa méfiance, voire son hostilité à l’égard d’une entreprise d’humiliation et d’outrage à l’endroit de l’Homme Noir. Une de plus dans la longue série que l’Occident impérialiste n’a jamais cessé d’administrer au Continent africain et ce, depuis leur première rencontre, il y a plusieurs siècles. Qu’à cette terrible tragédie ont pris et prennent activement part comme auxiliaires zélés, de Noirs, ces tirailleurs d’hier et d’aujourd’hui ; et, voilà qui courrouce encore plus les patriotes africains (lire la chronique citée plus haut du journaliste Mamadou Oumar Ndiaye, Directeur de publication de l’hebdomadaire LE TEMOIN). La scélératesse de tous ces brigands autour de l’affaire HH - un complot qu’ils ont initié, nourrissent et tentent de mener à son ultime terme fatal - constitue un défi outrancier et absolument inacceptable que l’on doit relever sans faiblesse ni hésitation. En tout état de cause, il serait illusoire de penser que cette ignoble cabale va passer aussi facilement que ses commanditaires et ses exécutants le croient ? Demain il fera jour, qui vivra verra !
Dr. Souleymane Issa Saleh