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L’affaire de la drogue dans la police : Une occasion ratée de transformer un malheur en bonheur ! (Par Momath Ndiaye)

Rédigé par leral.net le Vendredi 23 Août 2013 à 11:12 | | 2 commentaire(s)|

Il y a quelques semaines, un véritable ouragan, (désormais appelé l’affaire de la drogue dans la police), traversait la police sénégalaise. Sous son influence, cette institution à été globalement et violemment secouée. Or, si ce chambardement a provoqué une vraie émotion chez certains de nos compatriotes, il a été source d’un véritable agacement chez d’autres. Pour notre part, lorsque nous avons pris connaissance des faits, nous avons vagi de joie. Oui, cela peut choquer, nous en sommes conscient, mais vous allez vite comprendre pourquoi.


L’affaire de la drogue dans la police : Une occasion ratée de transformer un malheur en bonheur ! (Par Momath Ndiaye)
En effet, un fait divers d’une aussi grande portée, ne peut évidemment que froisser tout sénégalais qui porte son pays dans son cœur. Mais, aussitôt après la déflagration de l’affaire, nous nous sommes dit «enfin! Voila une formidable opportunité pour réformer en profondeur une institution longtemps nécrosée par la corruption». Vous aurez perçu, ce qui a pu justifier notre joie. Malheureusement, celle-ci n’a été qu’éphémère, d’autant que cette aubaine n’a, hélas, pas été exploitée ! Mais avant de poursuivre nos développements, un bref rappel des faits nous parait nécessaire.

Tout est parti d’une délation dont l’auteur n’est personne d’autre que le commissaire Keita, ex-directeur de l’Office central pour la répression des trafics illicites de stupéfiants (OCRTIS). Ce dernier, estimant détenir des éléments suffisants qui permettent d’établir l’implication du désormais ex-directeur de la police, Monsieur Niang, dans un trafic international de drogue, a, après en avoir, semble-t-il, informé en vain, le ministre de l’intérieur, décidé de porter l’affaire sur la place publique. Nous devons préciser que l’objectif ici n’est ni de juger du bien fondé de ces allégations, encore moins de jeter le discrédit sur l’une ou l’autre des personnes en cause. Nous laisserons à la justice et à chacun le soin d’en tirer ses conclusions. Cette linéature étant faite, encore faut-il rappeler qu’après le départ de l’accusé du sommet de la police, une femme a été choisie pour l’y succéder. L’objectif de cette nomination, semble être double. Il s’agit d’une part, de mettre un terme à cet embrouillamini et d’autre part, de restaurer les valeurs au sein de la structure policière. D’ailleurs, profiterons-nous de l’occasion pour saluer le choix porté sur cette vaillante dame. Il s’agit là d’un acte inédit et d’une grande envergure en ce sens qu’il participe à consolider l’idée selon laquelle le Sénégal est, plus que jamais, valeureusement engagé dans le chemin de la parité.

Toutefois, nous ne pouvons nous empêcher d’avouer notre perplexité, car considérons-nous ce remplacement de personnes insuffisant, loin s’en faut, pour atteindre le résultat escompté. En effet, restaurer les valeurs dans la police, ce n’est pas que pacifier l’institution pour donner l’impression aux sénégalais que tout va bien. Il ne s’agirait là que d’une démarche malencontreuse qui consisterait à camoufler tous les maux, (et Dieu sait qu’ils sont nombreux), qui minent le système «policier». On l’aura compris rétablir les valeurs dans la police, c’est réformer tous le système. C’est tout d’abord, trouver des solutions pour lutter efficacement contre toute forme de corruption car, vous conviendrez avec nous, que la concussion est, incontestablement, le plus empâté des maux qui affectent la police sénégalaise. Au delà de l’affaire étudiée, il est rare de se déplacer en transport public (ou même privé) sans assister à la fameuse scène où, l’homme de tenue, après avoir arrêté votre véhicule et confisqué les papiers du chauffeur, vous tourne allégrement le dos dans l’espoir d’extorquer une certaine somme d’argent au conducteur. Or, en plus de constituer des faits de déliquescence répréhensibles, ces actes sont de tangibles sources de danger pour les populations, car au lieu de chercher à se doter de voitures qui respecteraient les normes de sécurité, ce qui leur couterait «décidément!» plus cher (discutable non ?), les chauffeurs préféreront s’acquitter, même si c’est de façon habituelle, cette modique somme d’argent. Nous nous demandons d’ailleurs si les auteurs de ces faits prennent conscience de la gravité de leurs actes. En toute hypothèse, cette pratique, à défaut d’être combattue, s’est tellement banalisée, qu’elle est devenue un véritable business pour les intéressés. Cela est d’autant plus vrai, qu’il semblerait que pour punir un policier, il suffit de ne pas l’envoyer à la circulation routière. A cette corruption, s’ajoutent d’autres nunchakus. Au demeurant, il est vicinal de voir dans les commissariats, des policiers entrain de boire royalement leur thé pendant que des administrés venus chercher des papiers administratifs, prennent leur mal en patience. Les exemples existent à profusion, mais nous nous en tiendrons à un dernier. Il s’agit du fait que l’on assiste fréquemment à des situations où des policiers houspillent à tort un citoyen. Tout cela parce que se sont eux qui portent la tenue, et de ce fait, du statut de simples dépositaires de la loi, ils passent au dessus de cette dernière. D’ailleurs, cette arrogance jumelée à leur laxisme fait que le sénégalais n’a plus confiance à sa police ; pire, le policier est généralement appréhendé comme «ennemi et ripou» par les citoyens alors qu’il est, en réalité, un brave allié.

Cela étant, si nous voulons une police à la hauteur de l’Etat de droit que le président Macky SALL et son équipe sont entrain de construire, une police respectable et respectée, une police au service des citoyens, nous devons apporter rapidement les solutions idoines à toutes ses difficultés évoquées et mêmes à d’autres que nous n’avons pas pu faire état. Or, seule une réforme en profondeur peut permettre d’arriver à cette fin. Aussi, à notre grand regret, il semble que ce n’est pas cette ligne directrice qui a été adoptée. Mais même si cela était le cas, le changement d’une personne par une autre, soit-elle la plus compétente en la matière, ne saurait régler le problème. Le système de la police est grippé dans son entièreté. Il faut avoir le courage de le dire. D’ailleurs, si je dois rappeler tout le respect que je porte pour nos policiers, je dois aussi préciser que je ne suis pas du même avis que ceux qui mettent systématiquement en avant leur professionnalisme pour occulter tous les maux qui infectent leur système. Une bonne police c’est, certes, une police dont les membres sont bien formés, mais c’est aussi, une police dont ces derniers font montre d’intégrité morale, de respect envers la loi, la chose publique et les citoyens, car tout compte fait, ceux-ci sont là pour ceux-là.
Compte tenu de cette situation et des enjeux, il est à peine besoin de réaffirmer qu’une personne ne pourrait en aucun cas relever le défi. L’expérience à montré que l’intelligence, le talent et la volonté d’une seule personne se suffisent pas, sauf cas exceptionnel, à combattre tout un système. Nous ne doutons aucunement de la compétence, la volonté, voire, la pugnacité de la nouvelle directrice de la police, mais nous pensons, que pour être réalisable, la réforme de la police nécessite l’implication de tous les sénégalais, à l’image des inondations ou de l’école. C’est en ce sens que nous regrettons sincèrement que cette affaire n’ait pas servi de prétexte pour organiser des états généraux de la police ou si l’on veut, des assises nationales sur la police, car cette dernière est avant tout l’affaire de tous. Par conséquent, nous devrions tous participer à la réflexion. Cette participation collective aurait d’ailleurs une double vertu. Elle permettrait d’un coté, aux citoyens de comprendre le fonctionnement et le rôle des hommes responsables de notre sécurité et puis d’apporter leur pierre à la construction d’une nouvelle police ; une police dans laquelle ils se reconnaîtront parce qu’ayant participé à sa conceptualisation, et de l’autre coté, aux policiers de savoir ce que les populations attendent concrètement de leur part.

Tout ceci, aboutirait à sortir les policiers de ce statut de corps entièrement à part qui leur est réservé par la conscience collective, pour être désormais perçus comme de véritables alliés car, de toute façon, ils constituent une partie intégrante de la population. Bref, cela permettrait de réconcilier les sénégalais avec leur police. Voila pourquoi, nous estimons que nous avons raté une belle occasion de transformer un malheur en bonheur! Aussi, osons-nous espérer que ce n’est que partie remise !


Ndiaye Momath
Membre de la cellule de communication de la section APR de Marseille
E-mail : nmomath@gmail.com




1.Posté par dioufy le 23/08/2013 15:49 | Alerter
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mais toi Mr Ndiaye, tu m'obligerais à faire un commentaire de té propos avancés. non seulement tu ne connais riens du pays et du fonctionnement de la police et il ressort de tes propos que tu connais mal la corruption. des gens comme vlous sont des imbéc..... parce que tu ne dis que ce qui se passent sous té yeux et que tu essaient de discréditer la police en parler de son degre de corruption. vous savez que le mpolicier de la circulation est mieux payé que le gendarme ou le douanier de son rang? alors d'où viennenet les immeubles et les voitures de ce douaniers à Dakar. francement le policier ne ne peut être aimé parce que c'est lui qui traques les chauffeurs, les politiciens opposants devanus pouvoiristes patr défaut, les ambulants, les commerçants verreux. il est la personne que le citoyen landa connait mais le rural ou les vilageoise ainsi que les contrebandiers ne connaissent que le gendarmes et le dlouaniers. alors tt le monde sé que si vous dormé à coté de vos épouses toute une nuit c'est grace à la police qui passe touts cette nuit à patrouiller. la gendarmerie ne fait jamais de patrouille nocture, elle ferme ses brigades à 19heures, conformément à leur textes. Dis moi si tu a une foi vue une patrouille de gendarme la nuit? alors pensez y. c'est cette police qui travaille 24/24 avec un effectif dérisoir

2.Posté par dioufy le 23/08/2013 15:54 | Alerter
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encore je reviens. tu parles de policiers qui passent leur temps à boire du thé pendant que vous réclamer vos document à y déposé. heureusement que ces documents ne sont pas payables à la police , contraireement à la mairie et au trubinal qui pourtant doivent faire un service public. Savez vous que c'est le documents payants au niveau des juridictions qui constituent le fonds communs, ayant faits l'objet d'une gréve qui a paralysé toute une justice au sénégal. le régelement de ce différend à fait source de motivation que votre président n'ose même pas prononcé. Alors Mr taisez vous et essayez de vous frenseigner avant de dire mot sur des choses que tu ne maitrise point

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