Il est ahurissant de voir que la plupart des intellectuels qui interviennent sur le débat politique, en ce qui concerne l’âge de nos leaders politiques, le font sous l’angle populiste. Aucune base scientifique n’est avancée pour la plupart des politologues. Pour éclairer les lanternes, il est important de partir des faits et des doctrines pour comprendre la notion d’âge en politique.
Dans toutes les constitutions modernes, que ce soit aux Etats-Unis et en Amérique en général, au vieux continent (l’Europe), en Asie et en Afrique, les critères d’éligibilité d’un leader politique au poste de la magistrature suprême n’ont jamais fait référence à un âge plafond. Puisqu’il est évident que ce dernier devient un obstacle que quand les conditions physiques et mentales sont altérées, c'est-à-dire un bilan de santé défavorable. Par contre le seul critère qui vaille dans toutes les constitutions, c’est l’âge planché, qui fait référence à la maturité politique et intellectuelle. Au Sénégal cet âge planché est de 35 ans. C’est pour dire qu’en matière de gestion de l’Etat le critère le plus important dans toutes les démocraties modernes c’est l’expérience, la maturité et la sagesse. En 1994 l’homme politique le plus fascinant au monde, Nelson Mandela, devient président de la République d’Afrique du Sud, il venait d’avoir 76 ans. Son leadership était incontestable. Il a su réconcilier deux peuples déchirés par l’apartheid et dynamiser l’économie du pays de 1994 à 1999. Son retrait sur la scène politique, n’était pas dû à son âge, mais plutôt à ses conditions de santé qui se détérioraient et continuent à l’empêcher d’être physiquement aujourd’hui à côté de son peuple qui a tant encore besoin de lui.
La thèse qui soutient que la gauche ne dépassera pas 5% aussi longtemps qu’il y aura les leaders de la génération de 1968 est archi fausse. Au Sénégal, en 2000, l’espoir de tout un peuple reposait sur un homme qui venait d’avoir 74 ans, et à aucun moment, les leaders politiques qui l’entouraient n’avaient douté de ses capacités intellectuelles et physiques d’alors. En d’autres termes, en 2000 Abdoulaye Wade avait toutes ses capacités pour transformer le Sénégal et les libéraux avaient devancé toute la classe politique en terme de pourcentage électoral avec un vieux de 76 ans. Seulement en faisant ce choix historique, il y avait un aléa moral qui était difficile, sinon impossible à déceler: c’est la sagesse. C’est six ans (6) après, durant ses manœuvres de dévolution monarchique, que les conditions de sa santé furent soulevées et à juste titre. Par ailleurs, la promotion des jeunes sous le régime de Wade est catastrophique pour le Sénégal. Pour preuve toutes les personnes aujourd’hui mises en cause ou en garde à vue par la Crei sont dans la tranche d’âge de 35-55 ans. Sous le régime de Wade la promotion des jeunes sans sélection rigoureuse, a plongé le pays dans une marre de corruption inégalée à tous les pays de l’Afrique de l’Ouest dans la période 2000 à 2012.
Aujourd’hui, il est vrai que les démocraties semblent préférer les leaders plus jeunes. Cependant dans les grands pays émergents du BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine), l’Inde fait exception, et pourtant il est le pays le plus dynamique après la Chine.
En Europe, l’Italie faisait l’exception. Aujourd’hui les dirigeants des trois pays leaders de l’UE (Allemagne, France et Espagne) ont 58 ans. Cela dit, ils sont dans l’intervalle de ce qu’on appelle l’âge d’or des dirigeants qui se situe entre 45ans et 75ans. Cependant avec la crise économique et celle des valeurs, on peut faire avancer cet âge moyen des dirigeants jusqu’à 85 ans. Les pays en crise en Europe, tel que la Grèce, ont déjà compris que ce n’est pas en rajeunissant les dirigeants que les problèmes s’estomperont. Le tableau ci-dessus donne l’écart entre l’âge des dirigeants et celui des dirigés de quelques pays.
En Afrique, les leaders demeurent toujours dans la tranche d’âge d’or. Dans l’Uemoa, le pays qui tire l’économie, à savoir la Côte d’Ivoire, est dirigé par Alassane Ouattara, qui a son accession en décembre 2010, avait 68 ans. En Afrique Central, le pays leader,le Cameroun, est dirigé par Paul Biya qui en a aujourd’hui 80. En Afrique du Sud, seul pays émergent en Afrique, Jacob Zuma a déjà fêté ses 71 ans. Au Maghreb, le seul pays n’étant pas affecté par le printemps Arabe et leader dans la production du pétrole à savoir l’Algérie, son leader Abdelaziz Bouteflika fête ses 76 ans.
Il est certain que l’âge de maturité est significativement corrélé à l’accession au pouvoir tant en Afrique qu’en Europe. En d’autres termes, l’important c’est d’être dans la tranche d’âge d’or (45-75) et être en bonne santé. Le Sénégal n’est pas un point aberrant, il suit le cours de son histoire, aujourd’hui le Président Macky Sall avec ses 51 ans développe un leadership hors pair sur le continent et il le sera certainement 20 ans après, puisque c’est déjà un acquis. Les leaders politiques des partis de gauche aussi développent ces mêmes leaderships et cela se reflètent encore sur leur degré de participation à la deuxième alternance politique contrairement aux autres partis. La majorité des voix qui ont conforté le Président Macky Sall vient essentiellement des partis de gauche. Cela dit, le Congrès récent de la LD ne fait que confirmer cette logique de choix basée sur l’intégrité, l’expérience et la sagesse en portant son choix sur Mamadou Ndoye comme Secrétaire Général.
Dans toutes les constitutions modernes, que ce soit aux Etats-Unis et en Amérique en général, au vieux continent (l’Europe), en Asie et en Afrique, les critères d’éligibilité d’un leader politique au poste de la magistrature suprême n’ont jamais fait référence à un âge plafond. Puisqu’il est évident que ce dernier devient un obstacle que quand les conditions physiques et mentales sont altérées, c'est-à-dire un bilan de santé défavorable. Par contre le seul critère qui vaille dans toutes les constitutions, c’est l’âge planché, qui fait référence à la maturité politique et intellectuelle. Au Sénégal cet âge planché est de 35 ans. C’est pour dire qu’en matière de gestion de l’Etat le critère le plus important dans toutes les démocraties modernes c’est l’expérience, la maturité et la sagesse. En 1994 l’homme politique le plus fascinant au monde, Nelson Mandela, devient président de la République d’Afrique du Sud, il venait d’avoir 76 ans. Son leadership était incontestable. Il a su réconcilier deux peuples déchirés par l’apartheid et dynamiser l’économie du pays de 1994 à 1999. Son retrait sur la scène politique, n’était pas dû à son âge, mais plutôt à ses conditions de santé qui se détérioraient et continuent à l’empêcher d’être physiquement aujourd’hui à côté de son peuple qui a tant encore besoin de lui.
La thèse qui soutient que la gauche ne dépassera pas 5% aussi longtemps qu’il y aura les leaders de la génération de 1968 est archi fausse. Au Sénégal, en 2000, l’espoir de tout un peuple reposait sur un homme qui venait d’avoir 74 ans, et à aucun moment, les leaders politiques qui l’entouraient n’avaient douté de ses capacités intellectuelles et physiques d’alors. En d’autres termes, en 2000 Abdoulaye Wade avait toutes ses capacités pour transformer le Sénégal et les libéraux avaient devancé toute la classe politique en terme de pourcentage électoral avec un vieux de 76 ans. Seulement en faisant ce choix historique, il y avait un aléa moral qui était difficile, sinon impossible à déceler: c’est la sagesse. C’est six ans (6) après, durant ses manœuvres de dévolution monarchique, que les conditions de sa santé furent soulevées et à juste titre. Par ailleurs, la promotion des jeunes sous le régime de Wade est catastrophique pour le Sénégal. Pour preuve toutes les personnes aujourd’hui mises en cause ou en garde à vue par la Crei sont dans la tranche d’âge de 35-55 ans. Sous le régime de Wade la promotion des jeunes sans sélection rigoureuse, a plongé le pays dans une marre de corruption inégalée à tous les pays de l’Afrique de l’Ouest dans la période 2000 à 2012.
Aujourd’hui, il est vrai que les démocraties semblent préférer les leaders plus jeunes. Cependant dans les grands pays émergents du BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine), l’Inde fait exception, et pourtant il est le pays le plus dynamique après la Chine.
En Europe, l’Italie faisait l’exception. Aujourd’hui les dirigeants des trois pays leaders de l’UE (Allemagne, France et Espagne) ont 58 ans. Cela dit, ils sont dans l’intervalle de ce qu’on appelle l’âge d’or des dirigeants qui se situe entre 45ans et 75ans. Cependant avec la crise économique et celle des valeurs, on peut faire avancer cet âge moyen des dirigeants jusqu’à 85 ans. Les pays en crise en Europe, tel que la Grèce, ont déjà compris que ce n’est pas en rajeunissant les dirigeants que les problèmes s’estomperont. Le tableau ci-dessus donne l’écart entre l’âge des dirigeants et celui des dirigés de quelques pays.
En Afrique, les leaders demeurent toujours dans la tranche d’âge d’or. Dans l’Uemoa, le pays qui tire l’économie, à savoir la Côte d’Ivoire, est dirigé par Alassane Ouattara, qui a son accession en décembre 2010, avait 68 ans. En Afrique Central, le pays leader,le Cameroun, est dirigé par Paul Biya qui en a aujourd’hui 80. En Afrique du Sud, seul pays émergent en Afrique, Jacob Zuma a déjà fêté ses 71 ans. Au Maghreb, le seul pays n’étant pas affecté par le printemps Arabe et leader dans la production du pétrole à savoir l’Algérie, son leader Abdelaziz Bouteflika fête ses 76 ans.
Il est certain que l’âge de maturité est significativement corrélé à l’accession au pouvoir tant en Afrique qu’en Europe. En d’autres termes, l’important c’est d’être dans la tranche d’âge d’or (45-75) et être en bonne santé. Le Sénégal n’est pas un point aberrant, il suit le cours de son histoire, aujourd’hui le Président Macky Sall avec ses 51 ans développe un leadership hors pair sur le continent et il le sera certainement 20 ans après, puisque c’est déjà un acquis. Les leaders politiques des partis de gauche aussi développent ces mêmes leaderships et cela se reflètent encore sur leur degré de participation à la deuxième alternance politique contrairement aux autres partis. La majorité des voix qui ont conforté le Président Macky Sall vient essentiellement des partis de gauche. Cela dit, le Congrès récent de la LD ne fait que confirmer cette logique de choix basée sur l’intégrité, l’expérience et la sagesse en portant son choix sur Mamadou Ndoye comme Secrétaire Général.