• Un manifestant tué à Sanaa
La colère provoquée par un film anti-islam diffusé sur Internet fait tache d'huile dans le monde arabe. Au surlendemain de l'attaque du consulat des États-Unis à Benghazi, en Libye, qui a coûté la vie à quatre Américains dont l'ambassadeur, c'est la représentation américaine de Sanaa, au Yémen, qui a été prise pour cible jeudi matin.
Scandant «O prophète, O Mohammad», des milliers de manifestants ont pris d'assaut le complexe et mis le feu à des voitures diplomatiques. Des jeunes gens ont même réussi à pénétrer dans l'enceinte de l'ambassade. À l'issue d'échauffourées avec les manifestants, les policiers ont réussi à évacuer les lieux, en tirant en l'air et en faisant usage de canons à eau.
Mais un groupe de protestataires, moins nombreux, est revenu à l'assaut plus tard dans la matinée. Selon des témoins, la police a alors tiré dans leur direction pour les empêcher de pénétrer à nouveau dans l'enceinte de l'ambassade. Un Yéménite a été tué et cinq blessés.
• Scènes similaires au Caire et à Dacca
Dans le même temps, des heurts ont également opposé police et manifestants devant l'ambassade des États-Unis au Caire, en Égypte. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule en colère. D'après le ministère de la Santé, 13 personnes ont été blessées dans ces violences sporadiques qui ont commencé dans la nuit.
Tentant de calmer les esprits, le président égyptien, Mohammed Morsi, a condamné jeudi les «atteintes» contre le prophète Mahomet tout en appelant à rejeter la violence et à respecter «le devoir de protéger nos hôtes (et) à ne pas agresser les ambassades.»
Au Bangladesh aussi, un millier de manifestants ont tenté de marcher sur l'ambassade des États-Unis à Dacca. Mais les forces de l'ordre les ont empêchés d'atteindre leur objectif et il n'y a pas eu d'incidents, ont rapporté la police et des témoins. Les protestataires étaient membres du groupe islamiste Khelefat Andolon, dont les responsables ont menacé d'amplifier leurs manifestations en faisant le siège, par exemple, de la mission américaine au Bangladesh.
» EN IMAGES - Le monde arabe en révolte contre le film anti-islam
• Barack Obama appelle ses homologues libyen et égyptien
Face à cette flambée de violences anti-américaines, Barack Obama a appelé les dirigeants d'Égypte et de Libye pour discuter de leur coopération dans le domaine de la sécurité. «Le président Obama a souligné qu'il était important que l'Égypte respecte son engagement de coopérer avec les États-Unis pour sécuriser le personnel et les installations diplomatiques» américaines, a expliqué la Maison-Blanche. Mercredi, Barack Obama avait déjà mis la pression sur Le Caire, déclarant qu'actuellement les États-Unis ne considéraient pas plus l'Égypte comme un allié que comme un ennemi, mais que ce serait un «réel problème sérieux» si le pouvoir égyptien ne protégeait pas comme il se doit l'ambassade.
Barack Obama a également demandé à la Libye de collaborer avec Washington afin d'arrêter et traduire en justice les auteurs des meurtres de l'ambassadeur américain et de trois autres Américains. Mercredi, les États-Unis ont envoyé des destroyers et des marines vers la Libye.
Par lefigaro.fr
La colère provoquée par un film anti-islam diffusé sur Internet fait tache d'huile dans le monde arabe. Au surlendemain de l'attaque du consulat des États-Unis à Benghazi, en Libye, qui a coûté la vie à quatre Américains dont l'ambassadeur, c'est la représentation américaine de Sanaa, au Yémen, qui a été prise pour cible jeudi matin.
Scandant «O prophète, O Mohammad», des milliers de manifestants ont pris d'assaut le complexe et mis le feu à des voitures diplomatiques. Des jeunes gens ont même réussi à pénétrer dans l'enceinte de l'ambassade. À l'issue d'échauffourées avec les manifestants, les policiers ont réussi à évacuer les lieux, en tirant en l'air et en faisant usage de canons à eau.
Mais un groupe de protestataires, moins nombreux, est revenu à l'assaut plus tard dans la matinée. Selon des témoins, la police a alors tiré dans leur direction pour les empêcher de pénétrer à nouveau dans l'enceinte de l'ambassade. Un Yéménite a été tué et cinq blessés.
• Scènes similaires au Caire et à Dacca
Dans le même temps, des heurts ont également opposé police et manifestants devant l'ambassade des États-Unis au Caire, en Égypte. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule en colère. D'après le ministère de la Santé, 13 personnes ont été blessées dans ces violences sporadiques qui ont commencé dans la nuit.
Tentant de calmer les esprits, le président égyptien, Mohammed Morsi, a condamné jeudi les «atteintes» contre le prophète Mahomet tout en appelant à rejeter la violence et à respecter «le devoir de protéger nos hôtes (et) à ne pas agresser les ambassades.»
Au Bangladesh aussi, un millier de manifestants ont tenté de marcher sur l'ambassade des États-Unis à Dacca. Mais les forces de l'ordre les ont empêchés d'atteindre leur objectif et il n'y a pas eu d'incidents, ont rapporté la police et des témoins. Les protestataires étaient membres du groupe islamiste Khelefat Andolon, dont les responsables ont menacé d'amplifier leurs manifestations en faisant le siège, par exemple, de la mission américaine au Bangladesh.
» EN IMAGES - Le monde arabe en révolte contre le film anti-islam
• Barack Obama appelle ses homologues libyen et égyptien
Face à cette flambée de violences anti-américaines, Barack Obama a appelé les dirigeants d'Égypte et de Libye pour discuter de leur coopération dans le domaine de la sécurité. «Le président Obama a souligné qu'il était important que l'Égypte respecte son engagement de coopérer avec les États-Unis pour sécuriser le personnel et les installations diplomatiques» américaines, a expliqué la Maison-Blanche. Mercredi, Barack Obama avait déjà mis la pression sur Le Caire, déclarant qu'actuellement les États-Unis ne considéraient pas plus l'Égypte comme un allié que comme un ennemi, mais que ce serait un «réel problème sérieux» si le pouvoir égyptien ne protégeait pas comme il se doit l'ambassade.
Barack Obama a également demandé à la Libye de collaborer avec Washington afin d'arrêter et traduire en justice les auteurs des meurtres de l'ambassadeur américain et de trois autres Américains. Mercredi, les États-Unis ont envoyé des destroyers et des marines vers la Libye.
Par lefigaro.fr