Par FRANCE 24 (vidéo)
http://www.france24.com/fr/20120912-libye-americain-tue-attaque-consulat-benghazi-diplomatie-islam-blaspheme
L'ambassadeur des États-Unis en Libye, J. Christopher Stevens, et trois fonctionnaires américains ont été tués mardi soir dans l'attaque du consulat à Benghazi, dans l'est de la Libye.
UN TÉMOIN DES ATTAQUES DE BENGHAZI RACONTE
Par FRANCE 24
Le président des États-Unis Barack Obama a condamné mercredi ce qu’il a qualifié d’ "attaque scandaleuse". "Nous avons condamné ces actions absolument inqualifiables, nous voulons dire aux autorités libyennes d'arrêter les coupables et de ne pas permettre ces exactions", a, pour sa part, déclaré le chef de la diplomatie française Laurent Fabius.
Le décès de l'ambassadeur serait dû à une suffocation au monoxyde de carbone, a indiqué à l'AFP une source de sécurité à Benghazi, sous couvert de l'anonymat. Selon les témoins, le consulat américain a été incendié après avoir été pillé et vandalisé.
A l’origine de l’attaque, un long-métrage, "Innocence of Muslims" ("L'Innocence des musulmans"), produit par un promoteur immobilier israélo-américain. Le film a provoqué, mardi, jour anniversaire des attentats du 11-Septembre, un déchaînement de violences contre des représentations diplomatiques américaines en Libye et en Égypte.
Un drapeau noir accroché à l'ambassade des États-Unis au Caire
Au Caire, en Égypte, près de 3 000 personnes dont de nombreux salafistes, se sont rassemblées devant l’ambassade des États-Unis. Une dizaine d'hommes ont escaladé le mur d'enceinte du bâtiment et l'un d'eux a arraché le drapeau américain. Une fois déchiré, ce dernier a été remplacé par un immense drapeau noir sur lequel était écrite la profession de foi musulmane : "Il n'y a de Dieu que Dieu et Mahomet est son prophète".
La police est parvenue à faire sortir les manifestants de l’enceinte de l’ambassade sans faire usage de la force. Le drapeau noir a ensuite été accroché sur le mur d'enceinte, au pied duquel la police anti-émeutes était déployée. Sur le mur, un graffiti s'en prenait aux "Chiens de l'étranger", tandis qu'un autre mettait en garde contre les attaques visant Mahomet : "Tout sauf le prophète".
"Ce film doit être interdit immédiatement et des excuses doivent être faites", a déclaré un jeune homme interrogé parmi les manifestants du Caire.
"L'INNOCENCE DES MUSULMANS"
Des "insultes contre le prophète Mahomet"
La Ligue arabe a condamné le film, estimant qu’il contenait des "insultes contre le prophète Mahomet", selon l’agence officielle égyptienne Mena. Dimanche, le grand mufti d’Égypte Ali Gomaa avait dénoncé "les actions de coptes extrémistes ayant produit un film offensant le Prophète", affirmant qu’il blessait "des millions de musulmans à travers le monde", soulignant que l’islam interdit la représentation du Prophète. "L’attaque du caractère sacré de la religion ne relève pas de la liberté" d’expression, avait-il ajouté.
"L'Innocence des musulmans" a été réalisé et produit par Sam Bacile, un promoteur immobilier israélo-américain de 54 ans, originaire du sud de la Californie. Pour lui, l'islam est une religion de haine, "l'islam est un cancer", a-t-il affirmé au "Wall Street Journal". D'après le journal économique américain, Sam Bacile a levé 5 millions de dollars auprès de 100 donateurs juifs pour réaliser son projet. Il assure avoir travaillé avec 60 acteurs et une équipe de 45 personnes pour tourner le film en trois mois, l'an dernier en Californie. "C'est un film politique, ce n'est pas un film religieux", déclare-t-il au quotidien.
Le long métrage a reçu le soutien du controversé pasteur américain Terry Jones, qui avait créé la polémique en brûlant des exemplaires du Coran en avril. "C'est une production américaine qui n'est pas destinée à attaquer les musulmans mais montrer l'idéologie destructice de l'islam", a déclaré le pasteur. "Le film montre d'une manière satirique la vie de Mahomet". Terry Jones prévoyait d'en diffuser un extrait dans son église de Gainesville, en Floride, mardi soir.
http://www.france24.com/fr/20120912-libye-americain-tue-attaque-consulat-benghazi-diplomatie-islam-blaspheme
L'ambassadeur des États-Unis en Libye, J. Christopher Stevens, et trois fonctionnaires américains ont été tués mardi soir dans l'attaque du consulat à Benghazi, dans l'est de la Libye.
UN TÉMOIN DES ATTAQUES DE BENGHAZI RACONTE
Par FRANCE 24
Le président des États-Unis Barack Obama a condamné mercredi ce qu’il a qualifié d’ "attaque scandaleuse". "Nous avons condamné ces actions absolument inqualifiables, nous voulons dire aux autorités libyennes d'arrêter les coupables et de ne pas permettre ces exactions", a, pour sa part, déclaré le chef de la diplomatie française Laurent Fabius.
Le décès de l'ambassadeur serait dû à une suffocation au monoxyde de carbone, a indiqué à l'AFP une source de sécurité à Benghazi, sous couvert de l'anonymat. Selon les témoins, le consulat américain a été incendié après avoir été pillé et vandalisé.
A l’origine de l’attaque, un long-métrage, "Innocence of Muslims" ("L'Innocence des musulmans"), produit par un promoteur immobilier israélo-américain. Le film a provoqué, mardi, jour anniversaire des attentats du 11-Septembre, un déchaînement de violences contre des représentations diplomatiques américaines en Libye et en Égypte.
Un drapeau noir accroché à l'ambassade des États-Unis au Caire
Au Caire, en Égypte, près de 3 000 personnes dont de nombreux salafistes, se sont rassemblées devant l’ambassade des États-Unis. Une dizaine d'hommes ont escaladé le mur d'enceinte du bâtiment et l'un d'eux a arraché le drapeau américain. Une fois déchiré, ce dernier a été remplacé par un immense drapeau noir sur lequel était écrite la profession de foi musulmane : "Il n'y a de Dieu que Dieu et Mahomet est son prophète".
La police est parvenue à faire sortir les manifestants de l’enceinte de l’ambassade sans faire usage de la force. Le drapeau noir a ensuite été accroché sur le mur d'enceinte, au pied duquel la police anti-émeutes était déployée. Sur le mur, un graffiti s'en prenait aux "Chiens de l'étranger", tandis qu'un autre mettait en garde contre les attaques visant Mahomet : "Tout sauf le prophète".
"Ce film doit être interdit immédiatement et des excuses doivent être faites", a déclaré un jeune homme interrogé parmi les manifestants du Caire.
"L'INNOCENCE DES MUSULMANS"
Des "insultes contre le prophète Mahomet"
La Ligue arabe a condamné le film, estimant qu’il contenait des "insultes contre le prophète Mahomet", selon l’agence officielle égyptienne Mena. Dimanche, le grand mufti d’Égypte Ali Gomaa avait dénoncé "les actions de coptes extrémistes ayant produit un film offensant le Prophète", affirmant qu’il blessait "des millions de musulmans à travers le monde", soulignant que l’islam interdit la représentation du Prophète. "L’attaque du caractère sacré de la religion ne relève pas de la liberté" d’expression, avait-il ajouté.
"L'Innocence des musulmans" a été réalisé et produit par Sam Bacile, un promoteur immobilier israélo-américain de 54 ans, originaire du sud de la Californie. Pour lui, l'islam est une religion de haine, "l'islam est un cancer", a-t-il affirmé au "Wall Street Journal". D'après le journal économique américain, Sam Bacile a levé 5 millions de dollars auprès de 100 donateurs juifs pour réaliser son projet. Il assure avoir travaillé avec 60 acteurs et une équipe de 45 personnes pour tourner le film en trois mois, l'an dernier en Californie. "C'est un film politique, ce n'est pas un film religieux", déclare-t-il au quotidien.
Le long métrage a reçu le soutien du controversé pasteur américain Terry Jones, qui avait créé la polémique en brûlant des exemplaires du Coran en avril. "C'est une production américaine qui n'est pas destinée à attaquer les musulmans mais montrer l'idéologie destructice de l'islam", a déclaré le pasteur. "Le film montre d'une manière satirique la vie de Mahomet". Terry Jones prévoyait d'en diffuser un extrait dans son église de Gainesville, en Floride, mardi soir.