La première fois qu’il a comparu à la barre du tribunal, l’ancien militaire Clément Boissy a capté les attentions. Son affaire renvoyée, il est revenu hier. Il est accusé de violences et voies de fait à ascendant, de menaces de mort sur sa mère Lucie Ndeye et de détention, usage de chanvre indien. La représentante du ministère public lui a fait savoir que si sa maman l’a emmené devant la loi c’est parce qu’il l’a « vraiment poussée à bout ». D’ailleurs, dans le procès-verbal de la police, Clément a, dans sa déclaration, reconnu avoir lors de disputes avec sa maman traité cette dernière de pute. Mais lors des débats d’audience, il a soutenu, de sa faible voix à peine audible : « Jamais je ne réagissais quand maman m’insultait ou me minimisait devant mes sœurs, à chaque fois que l’occasion se présentait. » La génitrice, qui n’a pas répondu à la convocation du tribunal, s’est, devant les limiers, plainte que son fils utilise un des pots de fleurs de la maison pour y semer des grains de chanvre. Et la police a, selon le parquet, constaté l’existence de ce jardin. Ce que le prévenu a nié en bloc.
Dans sa plaidoirie, un des avocats de la défense a expliqué les raisons du comportement anormal de son client. Ce n’est rien d’autre qu’une « des séquelles que traîne Clément depuis son retour de la Casamance ». Ancien militaire de la classe 99/01, il a servi dans les zones les plus chaudes de la guerre dans la région du Sud comme Madina Mankagne, renseigne t-il. Agé à l’époque de 21 ans, il a aujourd’hui de graves troubles mentaux, plaide la robe noire. « Il vit avec une maladie qui le ronge. Il est certes abandonné par ceux qui devaient le soigner, mais il se soigne », a ajouté un de ses conseils. Le prévenu, aujourd’hui âgé de 33 ans subit les effets des médicaments psychiques qu’il prend au point que sa voix est traînante et il a du mal à parler normalement.
Le procureur a demandé l’application de la loi après avoir conseillé au prévenu de faire des efforts pour sortir de cette situation car, lui a-t-il lancé, « si tu es dans ce pétrin c’est parce que tu es sous l’emprise de la drogue ». Indulgent, le tribunal a pris acte de la demande des avocats de la défense qui craignent qu’une longue détention n’aggrave la folie de Clément et l’a finalement condamné à une peine ferme d’un mois.
L’OBSERVATEUR.
Dans sa plaidoirie, un des avocats de la défense a expliqué les raisons du comportement anormal de son client. Ce n’est rien d’autre qu’une « des séquelles que traîne Clément depuis son retour de la Casamance ». Ancien militaire de la classe 99/01, il a servi dans les zones les plus chaudes de la guerre dans la région du Sud comme Madina Mankagne, renseigne t-il. Agé à l’époque de 21 ans, il a aujourd’hui de graves troubles mentaux, plaide la robe noire. « Il vit avec une maladie qui le ronge. Il est certes abandonné par ceux qui devaient le soigner, mais il se soigne », a ajouté un de ses conseils. Le prévenu, aujourd’hui âgé de 33 ans subit les effets des médicaments psychiques qu’il prend au point que sa voix est traînante et il a du mal à parler normalement.
Le procureur a demandé l’application de la loi après avoir conseillé au prévenu de faire des efforts pour sortir de cette situation car, lui a-t-il lancé, « si tu es dans ce pétrin c’est parce que tu es sous l’emprise de la drogue ». Indulgent, le tribunal a pris acte de la demande des avocats de la défense qui craignent qu’une longue détention n’aggrave la folie de Clément et l’a finalement condamné à une peine ferme d’un mois.
L’OBSERVATEUR.