Au demeurant, pour paraphraser un ministre de Wade, actuellement ministre de l’intérieur, disons que nous avons un système politique où ceux qui l’animent théorisent la démocratie et agissent en théocrates. Marchant sur la langue de son Premier Ministre, Bass faisant l’apologie du système de corruption d’Etat et pour fortifier ses défenses, s’est fourvoyé en allant jusqu’à rendre public les ‘’confidences’’, faites à lui, par un respectable chroniqueur, en insinuant, de façon insidieuse, que le journaliste en question est aussi victime du ‘’système Wade’’ du fait qu’il n’écrit plus contre lui. Assurément nous avons assisté, à un amalgame honteux, de la part de cet intriguant de cour, d’un autre âge. Mais il s’est fourvoyé car son leader et son parti n’ont pas adopté, au plan éthique, la même position que notre compatriote journaliste, toujours respectable et incorruptible. Car, lui, il n’a rien demandé au Président de la République, en contre partie pour aller se faire soigner en France. Wade, en tant que Président de la République il n’a fait que son devoir devant un cas de force majeur, pour sauver un citoyen en danger de mort. Tout comme il devrait pouvoir le faire pour rapatrier tout émigré en difficulté à l’étranger. Telle est, du reste, la philosophie qui sous-tend l’allocation de ces fonds, en Occident, à un Président responsable, par le parlement. Cela dit, ces considérations entrent dans le cadre stricte de notre droit positif actuel
Maintenant du point de vue politique, démocratique et au regard de la situation économique, social que vit notre pays, peut –on défendre aujourd’hui, le principe même de dotation de ‘’fonds monarchiques’’ (qui charrient toutes les perversions corruptives), au Président de la République et au Président de l’Assemblée Nationale d’un pays pauvre comme le nôtre ? Au moment où tout est prioritaire. Voila les termes du débat que la classe politique s’évertue à biaiser. Pour mesurer la perversion de l’utilisation de l’argent à des fins politiciennes par nos ministres et par le Président de la République, nous aimerions voir les psychologues-cliniciens nous toucher un mot sur l’état mental de cet enseignant resté deux mois sans salaire, qui tombe sur des images de la télé, montrant le président de la République, distribuer de l’argent à des quidams, venus à la salle des banquets du Palais, chanter ses louanges. La ligne politique distributive de billet de banques au palais de la République provoque par ailleurs des drames. Une Dame de la confrérie religieuse des Mbacké en a été victime, ces temps derniers. Informée certainement de cette ambiance, elle est allée voir le ministre chef de Cabinet du président, pour lui soumette ses doléances pécuniaires à l’approche du Magal. Faisant dans la démagogie il accusa la dame de tentative l’escroquerie qui a été jugée et condamnée sans autre forme de procès à une peine de prison ferme de plusieurs mois.
Tout ceci montre qu’il est plus qu’impérieux de mettre fin à ce jeu avec l’argent public qui a fini de faire éclater le parti ‘’And-Jëf’’ (s’unir dans l’action), devenu ‘’And-Jël’’ (s’unir pour la rapine), en plusieurs morceaux.
Pour en revenir à ces fonds, disons qu’au Sénégal on singe tout et tout le monde. Ce qui fait que l’esprit et la lettre des lois sont dévoyés, foulés au pied , tous les jours, par ceux-là mêmes qui sont censés les faire respecter. Les fonds secrets ou politiques, notions nées, en Occident sans doute, dans le contexte des deux guerres mondiales et de la guerre froide, étaient conçues pour faire face à des cas de force majeur qui commandent une action urgente dans le cadre de la défense nationale. Comme nous singeons les colons en tout, nous avons hérité cette ‘’coutume’’ et sa constitution à la France. Aujourd’hui, au Sénégal, le contexte est-il le même ? Devrions-nous faire voter des crédits pour allouer davantage de fonds conséquents à des secteurs économiques et sociaux vitaux ou le faire pour financier des activités privées plus ou moins douteuses, voire crapuleuses. Faisant le saut d’autres proposent le financement des partis politiques qui avoisinent (le nombre de 170), depuis que cette idée de corruption politique d’Etat a été agitée par des ONG publiques et privées qui financent plutôt la ‘’subversion démocratique’’. Comme le soulignait notre ami Moustapha Fall ‘’CHE’’, au nom de quoi devrait-on se lever pour demander le financement des associations, par ce qu’elles font de la politique. Et quelle politique ? Un vrai parti politique, lié aux populations (pour ne pas dire’’ lié aux masses’’, terme banni de nos jours), n’a pas besoin de ‘’fonds souverains’’ pour exister.
Pour tout dire, nous devons admettre que les partis politiques (gauche comme droite), ont raté le coche pour n’avoir pas mené les débats de société sérieux. Et les Assises Nationales n’y ont pas échappé. La réflexion sur la suppression du mandat parlementaire (source en grandement partie, de nos malheurs politiques), à la place de l’indemnité de session, demeure d’actualité. Nous pensons, que seuls le Jëf-Jël et le RTA/S, si nous ne nous trompons pas, défendent ce principe ? Aussi, l’application du principe du paiement ‘’après service fait’’ devrait être mise au goût du jour. Beaucoup de Sénégalais ne savent pas qu’il existe un ‘’corps’’ de personnels appelés conseillers coutumiers, payés à ne rien faire par le budget de l’Etat. Ce chapitre était logé, à l’époque, au Ministère de l’Intérieur.
A qui profite le crime ?
Ababacar Fall-Barros
Ancien contrôleur de gestion à la
Direction du Budget au Ministère des Finances
Dakar.
Maintenant du point de vue politique, démocratique et au regard de la situation économique, social que vit notre pays, peut –on défendre aujourd’hui, le principe même de dotation de ‘’fonds monarchiques’’ (qui charrient toutes les perversions corruptives), au Président de la République et au Président de l’Assemblée Nationale d’un pays pauvre comme le nôtre ? Au moment où tout est prioritaire. Voila les termes du débat que la classe politique s’évertue à biaiser. Pour mesurer la perversion de l’utilisation de l’argent à des fins politiciennes par nos ministres et par le Président de la République, nous aimerions voir les psychologues-cliniciens nous toucher un mot sur l’état mental de cet enseignant resté deux mois sans salaire, qui tombe sur des images de la télé, montrant le président de la République, distribuer de l’argent à des quidams, venus à la salle des banquets du Palais, chanter ses louanges. La ligne politique distributive de billet de banques au palais de la République provoque par ailleurs des drames. Une Dame de la confrérie religieuse des Mbacké en a été victime, ces temps derniers. Informée certainement de cette ambiance, elle est allée voir le ministre chef de Cabinet du président, pour lui soumette ses doléances pécuniaires à l’approche du Magal. Faisant dans la démagogie il accusa la dame de tentative l’escroquerie qui a été jugée et condamnée sans autre forme de procès à une peine de prison ferme de plusieurs mois.
Tout ceci montre qu’il est plus qu’impérieux de mettre fin à ce jeu avec l’argent public qui a fini de faire éclater le parti ‘’And-Jëf’’ (s’unir dans l’action), devenu ‘’And-Jël’’ (s’unir pour la rapine), en plusieurs morceaux.
Pour en revenir à ces fonds, disons qu’au Sénégal on singe tout et tout le monde. Ce qui fait que l’esprit et la lettre des lois sont dévoyés, foulés au pied , tous les jours, par ceux-là mêmes qui sont censés les faire respecter. Les fonds secrets ou politiques, notions nées, en Occident sans doute, dans le contexte des deux guerres mondiales et de la guerre froide, étaient conçues pour faire face à des cas de force majeur qui commandent une action urgente dans le cadre de la défense nationale. Comme nous singeons les colons en tout, nous avons hérité cette ‘’coutume’’ et sa constitution à la France. Aujourd’hui, au Sénégal, le contexte est-il le même ? Devrions-nous faire voter des crédits pour allouer davantage de fonds conséquents à des secteurs économiques et sociaux vitaux ou le faire pour financier des activités privées plus ou moins douteuses, voire crapuleuses. Faisant le saut d’autres proposent le financement des partis politiques qui avoisinent (le nombre de 170), depuis que cette idée de corruption politique d’Etat a été agitée par des ONG publiques et privées qui financent plutôt la ‘’subversion démocratique’’. Comme le soulignait notre ami Moustapha Fall ‘’CHE’’, au nom de quoi devrait-on se lever pour demander le financement des associations, par ce qu’elles font de la politique. Et quelle politique ? Un vrai parti politique, lié aux populations (pour ne pas dire’’ lié aux masses’’, terme banni de nos jours), n’a pas besoin de ‘’fonds souverains’’ pour exister.
Pour tout dire, nous devons admettre que les partis politiques (gauche comme droite), ont raté le coche pour n’avoir pas mené les débats de société sérieux. Et les Assises Nationales n’y ont pas échappé. La réflexion sur la suppression du mandat parlementaire (source en grandement partie, de nos malheurs politiques), à la place de l’indemnité de session, demeure d’actualité. Nous pensons, que seuls le Jëf-Jël et le RTA/S, si nous ne nous trompons pas, défendent ce principe ? Aussi, l’application du principe du paiement ‘’après service fait’’ devrait être mise au goût du jour. Beaucoup de Sénégalais ne savent pas qu’il existe un ‘’corps’’ de personnels appelés conseillers coutumiers, payés à ne rien faire par le budget de l’Etat. Ce chapitre était logé, à l’époque, au Ministère de l’Intérieur.
A qui profite le crime ?
Ababacar Fall-Barros
Ancien contrôleur de gestion à la
Direction du Budget au Ministère des Finances
Dakar.