• Le général Tlass appelle à la «construction d'une nouvelle Syrie»
Dans une déclaration télévisée diffusée par la chaîne d'information al-Arabiya, le général syrien Manaf Tlass, fils de l'ancien ministre de la Défense et plus haut gradé à avoir fait défection à ce jour, a appelé les Syriens à «s'unir [...] et à faire l'impossible pour construire une nouvelle Syrie». «La tâche qui aujourd'hui nous incombe, à nous Syriens, est de nous rassurer et de priver de toute occasion ce régime ou quiconque cherche à alimenter le conflit entre nous», a-t-il ajouté. Selon lui, la «nouvelle Syrie» ne devra pas être «bâtie sur la vengeance, l'exclusion ou le monopole».
Manaf Tlass s'est également refusé à condamner les militaires loyalistes n'ayant pas encore fait défection, «quelles que soient les erreurs faites par certains membres de l'armée». «Nulle personne honorable de l'armée ne devrait accepter ces crimes», a-t-il précisé.
• Alep: importants mouvements de troupes loyalistes, selon les rebelles
Les combats s'accélèrent au cœur même de la deuxième ville du pays, Alep, pour la sixième journée consécutive. Des milliers de soldats loyalistes et leurs blindés auraient quitté le plateau stratégique de la province d'Idlib, près de la frontière turque, pour venir en renfort des troupes déjà présentes dans la ville. Mercredi matin, de violents accrochages se déroulaient dans le sud de la ville, dans le quartier de Boustane al-Kasr.
Selon plusieurs sources, les forces loyalistes ont fait usage d'hélicoptères, dans la nuit de mardi à mercredi, qui ont mitraillé de nombreux quartiers du centre-ville, notamment celui d'al-Jamiliyé, dans l'optique de repousser les insurgés. Plusieurs avions de combats ont également survolé les quartiers détenus par les rebelles, sans bombarder. «La bataille penche toujours en notre faveur. C'est la raison pour laquelle le régime se sert de l'armée de l'air. Nous ne pouvons pas y faire grand-chose», a déclaré Abou Soufian, un combattant rebelle, à l'agence Reuters. Au total, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a recensé 158 morts à Alep, pour la seule journée de mercredi.
Dans la région de Damas, les forces loyalistes ont également tenté de reprendre le contrôle des zones conquises par les rebelles, et en particulier la localité d'al-Tel, située à huit kilomètres au nord de la capitale. Selon l'opposition, la nuit a été ponctuée de nombreux tirs d'artillerie et de roquettes. Pour Reuters, la fréquence des bombardements était de l'ordre d'une explosion par minute.
• Fermeture de la frontière entre la Turquie et la Syrie
Selon la chaîne d'information NTV, Hayati Yazici, le ministre turc des Douanes et du Commerce, a déclaré mercredi que tous les postes-frontières avec la Syrie allaient être fermés, en raison de la dégradation des conditions de sécurité. Désormais, aucune voiture ne pourra plus franchir la frontière entre les deux pays. Les trois postes encore ouverts (Cilvegozu, Oncupinar et Karkamis) sont concernés. Un responsable turc a déclaré à l'Agence France-Presse que leur «réouverture dépendra des développements sur le terrain».
Ces derniers jours, les rebelles ont revendiqué la prise des postes-frontières syriens de Bab al-Salam, Bab al-Haoua et Djarablous. Par ailleurs, la Turquie fait face à un afflux massif de réfugiés fuyant le conflit. Depuis le début des affrontements en mars 2011, ils seraient déjà plus de 43.000 à avoir choisi de se rendre en Turquie, dont de nombreux militaires ayant fait défection.
• Israël réagira à tout transfert d'armes chimiques au Hezbollah
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a affirmé à la radio publique qu'Israël «agira de la façon la plus dure possible» si un transfert d'armes chimiques syriennes au Hezbollah, soutien du régime, venait à être repéré. Selon lui, un tel transfert constituerait «un casus belli, une ligne rouge à ne pas franchir, c'est le message que nous avons transmis aux Européens, aux Américains, à l'ONU et à la Russie», a-t-il ajouté.
Pour la première fois, le régime syrien a reconnu lundi posséder des armes chimiques et a menacé de les utiliser en cas d'intervention militaire occidentale, provoquant de vives réactions des États-Unis, de la France et de l'Allemagne. Mardi, l'Armée syrienne libre faisait état de transferts de ces armes «vers des aéroports à la frontière».
(avec agences)
Par lefigaro.fr
Dans une déclaration télévisée diffusée par la chaîne d'information al-Arabiya, le général syrien Manaf Tlass, fils de l'ancien ministre de la Défense et plus haut gradé à avoir fait défection à ce jour, a appelé les Syriens à «s'unir [...] et à faire l'impossible pour construire une nouvelle Syrie». «La tâche qui aujourd'hui nous incombe, à nous Syriens, est de nous rassurer et de priver de toute occasion ce régime ou quiconque cherche à alimenter le conflit entre nous», a-t-il ajouté. Selon lui, la «nouvelle Syrie» ne devra pas être «bâtie sur la vengeance, l'exclusion ou le monopole».
Manaf Tlass s'est également refusé à condamner les militaires loyalistes n'ayant pas encore fait défection, «quelles que soient les erreurs faites par certains membres de l'armée». «Nulle personne honorable de l'armée ne devrait accepter ces crimes», a-t-il précisé.
• Alep: importants mouvements de troupes loyalistes, selon les rebelles
Les combats s'accélèrent au cœur même de la deuxième ville du pays, Alep, pour la sixième journée consécutive. Des milliers de soldats loyalistes et leurs blindés auraient quitté le plateau stratégique de la province d'Idlib, près de la frontière turque, pour venir en renfort des troupes déjà présentes dans la ville. Mercredi matin, de violents accrochages se déroulaient dans le sud de la ville, dans le quartier de Boustane al-Kasr.
Selon plusieurs sources, les forces loyalistes ont fait usage d'hélicoptères, dans la nuit de mardi à mercredi, qui ont mitraillé de nombreux quartiers du centre-ville, notamment celui d'al-Jamiliyé, dans l'optique de repousser les insurgés. Plusieurs avions de combats ont également survolé les quartiers détenus par les rebelles, sans bombarder. «La bataille penche toujours en notre faveur. C'est la raison pour laquelle le régime se sert de l'armée de l'air. Nous ne pouvons pas y faire grand-chose», a déclaré Abou Soufian, un combattant rebelle, à l'agence Reuters. Au total, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a recensé 158 morts à Alep, pour la seule journée de mercredi.
Dans la région de Damas, les forces loyalistes ont également tenté de reprendre le contrôle des zones conquises par les rebelles, et en particulier la localité d'al-Tel, située à huit kilomètres au nord de la capitale. Selon l'opposition, la nuit a été ponctuée de nombreux tirs d'artillerie et de roquettes. Pour Reuters, la fréquence des bombardements était de l'ordre d'une explosion par minute.
• Fermeture de la frontière entre la Turquie et la Syrie
Selon la chaîne d'information NTV, Hayati Yazici, le ministre turc des Douanes et du Commerce, a déclaré mercredi que tous les postes-frontières avec la Syrie allaient être fermés, en raison de la dégradation des conditions de sécurité. Désormais, aucune voiture ne pourra plus franchir la frontière entre les deux pays. Les trois postes encore ouverts (Cilvegozu, Oncupinar et Karkamis) sont concernés. Un responsable turc a déclaré à l'Agence France-Presse que leur «réouverture dépendra des développements sur le terrain».
Ces derniers jours, les rebelles ont revendiqué la prise des postes-frontières syriens de Bab al-Salam, Bab al-Haoua et Djarablous. Par ailleurs, la Turquie fait face à un afflux massif de réfugiés fuyant le conflit. Depuis le début des affrontements en mars 2011, ils seraient déjà plus de 43.000 à avoir choisi de se rendre en Turquie, dont de nombreux militaires ayant fait défection.
• Israël réagira à tout transfert d'armes chimiques au Hezbollah
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a affirmé à la radio publique qu'Israël «agira de la façon la plus dure possible» si un transfert d'armes chimiques syriennes au Hezbollah, soutien du régime, venait à être repéré. Selon lui, un tel transfert constituerait «un casus belli, une ligne rouge à ne pas franchir, c'est le message que nous avons transmis aux Européens, aux Américains, à l'ONU et à la Russie», a-t-il ajouté.
Pour la première fois, le régime syrien a reconnu lundi posséder des armes chimiques et a menacé de les utiliser en cas d'intervention militaire occidentale, provoquant de vives réactions des États-Unis, de la France et de l'Allemagne. Mardi, l'Armée syrienne libre faisait état de transferts de ces armes «vers des aéroports à la frontière».
(avec agences)
Par lefigaro.fr