Assise face à son étal de tissus, Arame Niang, la quarantaine révolue, sanglée dans une robe rouge, se plaint auprès de sa voisine : « je suis là depuis 8h et je n’arrive pas à vendre un seul mètre de tissu ; ça commence vraiment à devenir inquiétant ». La pauvre dame, loin d’être la seule dans cette situation rouspète : « ça se passe toujours comme ça ; les clients attendent au dernier moment pour venir acheter ». Pourtant, les prix sont plus qu’abordables, estime Georgette Ndione, commerçante également : « nous vendons par exemple le mètre de brodé coton à 1700 Fcfa, le brodé Autriche à 800 Fcfa. Pour le voile qui est très prisé en cette période de chaleur, il s’échange à seulement 1000 Fcfa le mètre. « Nous vendons aussi des pagnes travaillés dénommés ‘’salagne-salagne’’, qui sont très en vogue ». Du côté des clients, c’est l’argent qui manque.
Paradoxalement, l’ambiance qui règne dans le marché ne reflète pas la réalité. Dans les allées, devant et à l’intérieur des boutiques, les marchandages vont bon train. Pourtant ni clients, ni marchands ne trouvent encore leur compte, à moins d’une semaine de la fête. Awa Dièye, trouvée dans une boutique de tissus, donne l’explication : « les prix sont abordables, mais c’est l’argent qui manque ; car c’est très difficile pour une mère de famille de satisfaire aux besoins de tous ses enfants, en plus des autres dépenses ». Même son de cloche pour Mme Sylla qui confie qu’elle est juste venue pour repérer les bonnes affaires. « Comme je n’ai pas encore d’argent, je suis juste de passage pour voir comment cela se passe et avoir un aperçu sur les prix », soutient-elle. Plus que quelques jours avant la fête, et les clients continuent de traîner les pieds. Est-ce à cause de notre habitude de ne prendre le taureau par les cornes qu’au dernier moment, ou faut-il mettre ce phénomène sur le compte de la crise ? Dans tous les cas, le constat est partout le même : l’argent manque partout.
Soukeyna DIOP (stagiaire)
l''asquotidien
Paradoxalement, l’ambiance qui règne dans le marché ne reflète pas la réalité. Dans les allées, devant et à l’intérieur des boutiques, les marchandages vont bon train. Pourtant ni clients, ni marchands ne trouvent encore leur compte, à moins d’une semaine de la fête. Awa Dièye, trouvée dans une boutique de tissus, donne l’explication : « les prix sont abordables, mais c’est l’argent qui manque ; car c’est très difficile pour une mère de famille de satisfaire aux besoins de tous ses enfants, en plus des autres dépenses ». Même son de cloche pour Mme Sylla qui confie qu’elle est juste venue pour repérer les bonnes affaires. « Comme je n’ai pas encore d’argent, je suis juste de passage pour voir comment cela se passe et avoir un aperçu sur les prix », soutient-elle. Plus que quelques jours avant la fête, et les clients continuent de traîner les pieds. Est-ce à cause de notre habitude de ne prendre le taureau par les cornes qu’au dernier moment, ou faut-il mettre ce phénomène sur le compte de la crise ? Dans tous les cas, le constat est partout le même : l’argent manque partout.
Soukeyna DIOP (stagiaire)
l''asquotidien