Il dénonce la complicité d’officiels camerounais dans cette affaire. Aucune indication précise n’a été fournie sur ces deux Français, mais le site Afrique News Info a publié, à l’appui, deux photos montrant leur arrestation.
L’exemple de la Syrie a démontré que le mercenariat européen s’oriente de plus en plus vers les mouvements terroristes affiliés à Al-Qaïda et Daech sur fond de couverture politique accordée aux groupes terroristes par les pays d’où sont originaires ces mercenaires, comme le prouvent les déclarations de nombreux dirigeants et hauts fonctionnaires occidentaux qui présentent les groupes terroristes comme des mouvements de résistance armée animés par l’opposition.
Il ne fait aucun doute que c’est cet approvisionnement en armes et en munitions, mais aussi en dollars, acheminés de l’extérieur, qui permet au groupe terroriste nigérian Boko Haram de poursuivre ses crimes abjects au Nigeria, mais aussi au Tchad, au Niger et au Cameroun.
Il y a quelques jours, à environ 20 km au sud de Maiduguri, la plus grande ville du nord-est du Nigeria, treize jeunes ont été assassinés par les terroristes de Boko Haram.
Il est clair que sans argent, Boko Haram ne tiendrait pas longtemps.
Circonstance aggravante : les activités de Boko Haram se sont développées plus encore grâce au chaos installé en Libye par l’intervention de l’Otan, en 2011, en appui à l’ingérence de la France, qui a conduit à l’assassinat de Mouammar Kadhafi.
L’instabilité dans ce pays a donné naissance à un important trafic d’armes et d’explosifs qui alimente les groupes terroristes dans la région.
Il faut ajouter à ce contexte, le financement extérieur qui parvient également à Boko Haram à partir de milieux qui ont intérêt à ce que la dérive sanglante qu’il a déclenchée au Nigeria se répande sur d’autres pays africains. Toutes les motivations s’entrecroisent et s’alimentent en faveur de l’activité criminelle de Boko Haram et de son extension.
Pour ce qui est du Cameroun, Banda Kani, qui est président national du Nouveau mouvement populaire (NMP), un parti politique camerounais, fait le rapprochement avec la situation qui avait prévalu en Côte d’Ivoire, en 2010 et en 2011, où «pour faire tomber le président élu Laurent Gbagbo les rebelles et les armes du tandem criminel Soro-Ouattara étaient héliportés pas les soldats français de la force Licorne stationnée en Côte d’Ivoire».
gbe24