Les violences ne faiblissent pas en Syrie, où l'armée a intensifié mercredi ses raids meurtriers contre des secteurs rebelles à Damas et Alep après l'annonce surprise par le régime de sa disposition à discuter d'un départ du président Bachar al-Assad en vue de régler le conflit. Appuyés par des hélicoptères et de l'artillerie lourde, des soldats syriens ont lancé une importante opération à Kafar Soussé, dans l'ouest de Damas, qui a fait au moins 24 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). À travers le pays, les combats de mercredi auraient coûté la vie à plus de 80 personnes, en majorité des civils. L'OSDH a aussi accusé l'armée d'avoir perpétré une tuerie à Maadamiyat al-Cham, près de Damas, qui aurait fait 42 morts. Dans cette ville de 200 000 habitants, où vivent chrétiens, sunnites et alaouites, l'armée aurait commencé à incendier des maisons et des commerces avant d'exécuter des hommes de façon sommaire. Depuis lundi, on estime que près de 500 personnes auraient été tuées dans toute la Syrie.
Les combats et les bombardements se poursuivent aussi à Alep, au nord de Damas, où rebelles et soldats se livrent une bataille acharnée depuis plus d'un mois. Mardi, 31 civils, dont 5 femmes et 5 enfants, y ont trouvé la mort, selon l'OSDH, qui rapporte également la mort de 15 combattants. Plusieurs quartiers ont été bombardés, et de nouveaux combats entre rebelles et forces du régime se sont déroulés dans un quartier de l'est de la ville, où une journaliste japonaise a été tuée lundi alors qu'elle couvrait les affrontements.
«Une guerre qui va durer »
«L'armée bombarde les centres des rebelles dans la région d'Alep pour empêcher les ravitaillements en armes et munitions d'arriver» dans la ville, affirme un responsable syrien des services de sécurité. Et d'ajouter: «Des renforts des deux côtés se dirigent vers Alep. C'est une guerre qui va prendre beaucoup de temps.»
Ces affrontements ont par ailleurs coûté la vie au fils d'un ancien chef rebelle des guerres de Tchétchénie, Roustam Guelaïev, qui combattait au côté des insurgés. Âgé de 24 ans, il était arrivé en Syrie cet été «avec un groupe de volontaires» pour combattre les forces gouvernementales, précise le site islamiste tchétchène kavkazcenter.com.
En France, le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a souligné mercredi sur BFM TV-RMC qu'il fallait «arriver» à un départ de Bachar el-Assad et a annoncé l'envoi par la France de moyens «non létaux» de protection et de communication à l'opposition syrienne. Des moyens non mortels, car la position du gouvernement français n'a pas changé: tout engagement militaire de la France sans décision des Nations unies demeure totalement exclu. De son côté, François Hollande a reçu mercredi l'émir du Qatar pour s'entretenir de la crise syrienne. La troisième rencontre en trois jours consacrée à ce dossier par le chef de l'État français. Dès son retour de vacances, François Hollande avait reçu lundi Lakhdar Brahimi, nouveau médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, et s'était entretenu le lendemain avec une délégation du Conseil national syrien, conduite par Abdel Basset Sayda. Mercredi soir, le premier ministre britannique David Cameron a téléphoné séparément à François Hollande et Barack Obama pour s'entretenir sur le dossier syrien.
Par Maxime Bourdeau
Les combats et les bombardements se poursuivent aussi à Alep, au nord de Damas, où rebelles et soldats se livrent une bataille acharnée depuis plus d'un mois. Mardi, 31 civils, dont 5 femmes et 5 enfants, y ont trouvé la mort, selon l'OSDH, qui rapporte également la mort de 15 combattants. Plusieurs quartiers ont été bombardés, et de nouveaux combats entre rebelles et forces du régime se sont déroulés dans un quartier de l'est de la ville, où une journaliste japonaise a été tuée lundi alors qu'elle couvrait les affrontements.
«Une guerre qui va durer »
«L'armée bombarde les centres des rebelles dans la région d'Alep pour empêcher les ravitaillements en armes et munitions d'arriver» dans la ville, affirme un responsable syrien des services de sécurité. Et d'ajouter: «Des renforts des deux côtés se dirigent vers Alep. C'est une guerre qui va prendre beaucoup de temps.»
Ces affrontements ont par ailleurs coûté la vie au fils d'un ancien chef rebelle des guerres de Tchétchénie, Roustam Guelaïev, qui combattait au côté des insurgés. Âgé de 24 ans, il était arrivé en Syrie cet été «avec un groupe de volontaires» pour combattre les forces gouvernementales, précise le site islamiste tchétchène kavkazcenter.com.
En France, le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a souligné mercredi sur BFM TV-RMC qu'il fallait «arriver» à un départ de Bachar el-Assad et a annoncé l'envoi par la France de moyens «non létaux» de protection et de communication à l'opposition syrienne. Des moyens non mortels, car la position du gouvernement français n'a pas changé: tout engagement militaire de la France sans décision des Nations unies demeure totalement exclu. De son côté, François Hollande a reçu mercredi l'émir du Qatar pour s'entretenir de la crise syrienne. La troisième rencontre en trois jours consacrée à ce dossier par le chef de l'État français. Dès son retour de vacances, François Hollande avait reçu lundi Lakhdar Brahimi, nouveau médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, et s'était entretenu le lendemain avec une délégation du Conseil national syrien, conduite par Abdel Basset Sayda. Mercredi soir, le premier ministre britannique David Cameron a téléphoné séparément à François Hollande et Barack Obama pour s'entretenir sur le dossier syrien.
Par Maxime Bourdeau