Un marché attribué sans appel d’offres pour 1,8 milliards de Fcfa à Sattar. Il se trouve que ce montant initial est en-deçà des sommes perçues par Sattar dans le cadre de ce marché. Deux avenants ont été signés à la suite du marché initial dont la procédure a été épinglée. Chose bizarre, un premier avenant a été signé au changement de domicile bancaire de Sattar, avant que ne soit signé un autre avenant de 442,3 millions pour « des travaux complémentaires ». Cet avenant est en soi intriguant du fait qu’il est équivalent à presque 25% du montant du marché initial. Pis, l’avenant n’a pas fait l’objet d’un devis, a fortiori d’un délai. Et comme pour enfoncer le clou, les observations faites par la Direction centrale des Marchés publics (Dcmp) ont été royalement ignorées. Autant de faits qui intriguent la Section de Recherches de la gendarmerie nationale. Même s’il a eu à gagner des marchés, comme la construction d’un siège pour la Cour des comptes suite à un appel d’offres, il n’en demeure pas moins que Sattar- à l’instar d’Eiffage – a été gâté sous l’ancien régime. 2 autres exemples l’établissent formellement. Sans appel d’offres, Sattar s’est vu attribuer les travaux d’assainissement des eux pluviales de Rufisque pour la somme de 14,537 milliards de Fcfa. Sans le moindre appel d’offres encore, la société de Mbaye Diop a été déclarée adjudicataire du marché pour la construction du lycée technique de Tambacounda pour la rondelette somme de 1,4 milliard de Fcfa. Ces 2 marchés ont été « offerts » à Sattar en 2008, à l’instar du marché pour la construction du Mémorial du Souvenir africain.
Source: Libération
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