On reproche parfois aux footballeurs d’utiliser les médias pour exprimer leur mécontentement. Mathieu Valbuena fait rarement partie de ceux-là. Hormis ses velléités de départ exprimées publiquement au début de l’ère Deschamps, le milieu offensif de l’Olympique de Marseille préfère souvent garder le silence et cravacher sur le terrain afin de prouver sa valeur. Une tactique qu’il a adoptée à l’OM bien sûr, mais aussi en équipe de France, notamment lors du dernier Euro.
Devenu avare en paroles, Valbuena a toutefois décidé de sortir du silence dans les colonnes de L’Équipe à l’heure d’entamer sa septième saison avec l’OM. Et sans surprise, le piètre exercice 2011/2012 (10e) a marqué les esprits. Une contre-performance que Valbuena explique par une faute collective. « Sur le potentiel, je ne suis pas inquiet. Avec cette équipe, on a aussi rivalisé avec les meilleurs en Ligue des champions. Après, quand on est quart-finalistes de cette compétition et qu’on termine dixième de la L 1, c’est qu’il y a quelque chose qui cloche dans les têtes. Il y a eu du relâchement. On n’avait plus l’agressivité, la détermination. Quand tous ces ingrédients manquent à l’OM, tu es puni. Et puis, quand certains sont trop individualistes, tout le collectif le paye. À un moment, il y a eu trop d’individualisme. (…) S’il faut dire quelque chose, on le dira. Mais, la saison dernière, on a trop parlé. On a multiplié les réunions. On sait ce qu’on doit faire et ne pas faire. Si tout le monde veut se régaler, ça passe par du travail et un état d’esprit irréprochable. Place aux actes. »
Mais avant de faire parler le terrain, le mercato atone de l’OM ne laisse personne indifférent. Alors que les champions de France 2010 veulent redresser la barre, la volonté des dirigeants de vendre certains cadres et les rares arrivées annoncées sont-elles réellement compatibles avec les ambitions du club ? « Il faut être réaliste. La situation économique du football s’est dégradée, à part pour le PSG. Flo (Raspentino) est arrivé, il y a des jeunes qui ont de la qualité. Mais on ne pourra pas faire qu’avec des jeunes. Il y a beaucoup de compétitions et de matches car on tient aux Coupes. (…) La qualité est là, pas la quantité, c’est vrai. Pour le moment, on n’a pas un gros effectif. Mais, d’ici à la fin du mercato, ça peut bouger. Et puis, actuellement, Azpilicueta, Diarra, Rémy et Diawara ne jouent pas. Quand ils seront là, ce n’est pas mal, quand même. »
Confiant pour son OM, Valbuena a ensuite abordé le chapitre équipe de France. Non utilisé par Laurent Blanc en Ukraine cet été, le Marseillais ne cache pas son incompréhension. « Après une Coupe du monde 2010 ratée, ne pas avoir participé à l’Euro, ce fut à nouveau un moment dur. D’autant que, lorsqu’on avait fait appel à moi, ça s’était super bien passé, j’avais donné satisfaction. Il y a eu des choix, que je respecte. Parfois on comprend, parfois on ne comprend pas. Moi, j’ai gardé le silence. Je pense m’être exprimé à l’entraînement. J’ai tourné la page. Je regarde l’avenir. »
Un avenir en bleu qu’il espère plus souriant, notamment depuis l’intronisation de son ancien coach, Didier Deschamps. « Quand j’ai appris que Laurent Blanc partait et que le coach quittait l’OM, je me suis dit que sa nomination en équipe de France allait de soi. C’est bien. Il va inculquer son esprit de compétiteur. Il a gagné partout où il est passé. Je suis optimiste. Au début, entre nous, il y a eu des malentendus. J’ai travaillé, il m’a fait confiance et j’ai su le lui rendre. Il me connaît bien et sait que l’équipe de France est très importante pour moi. Quand je n’avais pas été pris l’automne dernier pour les matches amicaux, il avait bien vu quel coup j’avais pris derrière la tête… J’ai envie de faire encore de belles choses avec les Bleus. »
Matthieu Margueritte
Devenu avare en paroles, Valbuena a toutefois décidé de sortir du silence dans les colonnes de L’Équipe à l’heure d’entamer sa septième saison avec l’OM. Et sans surprise, le piètre exercice 2011/2012 (10e) a marqué les esprits. Une contre-performance que Valbuena explique par une faute collective. « Sur le potentiel, je ne suis pas inquiet. Avec cette équipe, on a aussi rivalisé avec les meilleurs en Ligue des champions. Après, quand on est quart-finalistes de cette compétition et qu’on termine dixième de la L 1, c’est qu’il y a quelque chose qui cloche dans les têtes. Il y a eu du relâchement. On n’avait plus l’agressivité, la détermination. Quand tous ces ingrédients manquent à l’OM, tu es puni. Et puis, quand certains sont trop individualistes, tout le collectif le paye. À un moment, il y a eu trop d’individualisme. (…) S’il faut dire quelque chose, on le dira. Mais, la saison dernière, on a trop parlé. On a multiplié les réunions. On sait ce qu’on doit faire et ne pas faire. Si tout le monde veut se régaler, ça passe par du travail et un état d’esprit irréprochable. Place aux actes. »
Mais avant de faire parler le terrain, le mercato atone de l’OM ne laisse personne indifférent. Alors que les champions de France 2010 veulent redresser la barre, la volonté des dirigeants de vendre certains cadres et les rares arrivées annoncées sont-elles réellement compatibles avec les ambitions du club ? « Il faut être réaliste. La situation économique du football s’est dégradée, à part pour le PSG. Flo (Raspentino) est arrivé, il y a des jeunes qui ont de la qualité. Mais on ne pourra pas faire qu’avec des jeunes. Il y a beaucoup de compétitions et de matches car on tient aux Coupes. (…) La qualité est là, pas la quantité, c’est vrai. Pour le moment, on n’a pas un gros effectif. Mais, d’ici à la fin du mercato, ça peut bouger. Et puis, actuellement, Azpilicueta, Diarra, Rémy et Diawara ne jouent pas. Quand ils seront là, ce n’est pas mal, quand même. »
Confiant pour son OM, Valbuena a ensuite abordé le chapitre équipe de France. Non utilisé par Laurent Blanc en Ukraine cet été, le Marseillais ne cache pas son incompréhension. « Après une Coupe du monde 2010 ratée, ne pas avoir participé à l’Euro, ce fut à nouveau un moment dur. D’autant que, lorsqu’on avait fait appel à moi, ça s’était super bien passé, j’avais donné satisfaction. Il y a eu des choix, que je respecte. Parfois on comprend, parfois on ne comprend pas. Moi, j’ai gardé le silence. Je pense m’être exprimé à l’entraînement. J’ai tourné la page. Je regarde l’avenir. »
Un avenir en bleu qu’il espère plus souriant, notamment depuis l’intronisation de son ancien coach, Didier Deschamps. « Quand j’ai appris que Laurent Blanc partait et que le coach quittait l’OM, je me suis dit que sa nomination en équipe de France allait de soi. C’est bien. Il va inculquer son esprit de compétiteur. Il a gagné partout où il est passé. Je suis optimiste. Au début, entre nous, il y a eu des malentendus. J’ai travaillé, il m’a fait confiance et j’ai su le lui rendre. Il me connaît bien et sait que l’équipe de France est très importante pour moi. Quand je n’avais pas été pris l’automne dernier pour les matches amicaux, il avait bien vu quel coup j’avais pris derrière la tête… J’ai envie de faire encore de belles choses avec les Bleus. »
Matthieu Margueritte