Le budget du Sénégal est en progression constante et avoisine désormais les deux mille milliards de francs Cfa. Pour 2008-2009, il est arrêté à 1880,830 milliards pour 1497,478 milliards de recettes internes dont 1300 milliards de recettes fiscales.
La pression fiscale est donc forte sur les revenus des populations, alors que les entreprises ont été quelque peu soulagées. Et, au vu des dérapages budgétaires enregistrés en 2008 voire bien avant, et qui ont coûté son poste au ministre chargé du Budget, Ibrahima Sar, reste à savoir combien vaut effectivement le budget 2009 en tenant compte des transferts de dépenses non réglées jusqu’à ce jour.
Par ailleurs, d’aucuns se demandent s’il n’y a pas mieux à faire que d’accentuer la pression fiscale sur des contribuables, durement saignés, pour une augmentation des recettes dont l’efficacité dans l’utilisation laisse à désirer. Au point d’installer le pays dans une situation trésorerie tendue.
S’exprimant dans l’émission "Objection" de Sud Fm, le professeur Moustapha Kassé, conseiller économique du président de la République rappelle que "si nous regardons l’histoire budgétaire du Sénégal, juillet, août et septembre constituent une période creuse où on arrive à une fin d’activité. Un budget se termine, un autre se met en place. C’est l’hivernage, une situation économique particulière durant laquelle il y a des tensions de trésorerie", explique M. Kassé. L’économiste et enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar admet cependant que "cette fois, il y a eu ce qu’on a appelé les dépassements budgétaires, qui constituent une non-orthodoxie dans l’exécution budgétaire. Ces dépassements ont été importants, parce que se situant aux alentours de 109 milliards. C’est bien sûr une pratique très éloignée de l’orthodoxie budgétaire".
Pour l’économiste Moubarack Lô, invité de Walf Tv, des recettes fiscales importantes ne signifient pas forcément un meilleur service public. "Les recettes fiscales ont plus que doublé, mais je ne crois pas que cela veuille dire qu’il y a une meilleure qualité de service public. Ce qu’il faudrait, c’est un Etat qui dépense mieux, plutôt qu’un budget plus important", avise M. Lô.
A en croire l’économiste, "un effort devrait être fait pour atténuer la pression fiscale, avec une réduction de l’impôt sur le revenu (Igr)". Il indique avec insistance que l’effort fiscal doit être réduit au Sénégal, comparé aux autres pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). "Dans cette zone, le plafond fiscal est à 18% alors qu’au Sénégal on dépasse les 20%", relève M. Lô.
La pression fiscale est donc forte sur les revenus des populations, alors que les entreprises ont été quelque peu soulagées. Et, au vu des dérapages budgétaires enregistrés en 2008 voire bien avant, et qui ont coûté son poste au ministre chargé du Budget, Ibrahima Sar, reste à savoir combien vaut effectivement le budget 2009 en tenant compte des transferts de dépenses non réglées jusqu’à ce jour.
Par ailleurs, d’aucuns se demandent s’il n’y a pas mieux à faire que d’accentuer la pression fiscale sur des contribuables, durement saignés, pour une augmentation des recettes dont l’efficacité dans l’utilisation laisse à désirer. Au point d’installer le pays dans une situation trésorerie tendue.
S’exprimant dans l’émission "Objection" de Sud Fm, le professeur Moustapha Kassé, conseiller économique du président de la République rappelle que "si nous regardons l’histoire budgétaire du Sénégal, juillet, août et septembre constituent une période creuse où on arrive à une fin d’activité. Un budget se termine, un autre se met en place. C’est l’hivernage, une situation économique particulière durant laquelle il y a des tensions de trésorerie", explique M. Kassé. L’économiste et enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar admet cependant que "cette fois, il y a eu ce qu’on a appelé les dépassements budgétaires, qui constituent une non-orthodoxie dans l’exécution budgétaire. Ces dépassements ont été importants, parce que se situant aux alentours de 109 milliards. C’est bien sûr une pratique très éloignée de l’orthodoxie budgétaire".
Pour l’économiste Moubarack Lô, invité de Walf Tv, des recettes fiscales importantes ne signifient pas forcément un meilleur service public. "Les recettes fiscales ont plus que doublé, mais je ne crois pas que cela veuille dire qu’il y a une meilleure qualité de service public. Ce qu’il faudrait, c’est un Etat qui dépense mieux, plutôt qu’un budget plus important", avise M. Lô.
A en croire l’économiste, "un effort devrait être fait pour atténuer la pression fiscale, avec une réduction de l’impôt sur le revenu (Igr)". Il indique avec insistance que l’effort fiscal doit être réduit au Sénégal, comparé aux autres pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). "Dans cette zone, le plafond fiscal est à 18% alors qu’au Sénégal on dépasse les 20%", relève M. Lô.