L'équipe de campagne de Barack Obama peut avoir le sourire: l' «effet convention» est au rendez-vous. Retransmises en première partie de soirée sur les grandes chaînes de télévision américaine, les conventions voient traditionnellement les candidats à la Maison-Blanche enregistrer un bond dans les sondages. Plusieurs enquêtes d'opinion publiées entre dimanche et lundi montrent que le président démocrate creuse l'écart sur son adversaire républicain et le devance de 5 à 6 points. Une dynamique d'autant plus appréciable que Mitt Romney n'a pas engrangé de gain significatif à l'issue de la grand-messe de son parti à Tampa.
Dans l'enquête de CNN-Opinion Research, Barack Obama est crédité de 52% d'intentions de vote, contre 46% à Mitt Romney. La précédente livraison de ce sondage, menée avant la convention démocrate de Charlotte, plaçait les deux candidats à égalité, à 48%. De même, l'institut Rasmussen accorde 50% des intentions de vote au démocrate contre 45% à l'ancien gouverneur du Massachusetts. Gallup donne également cinq points d'avance au président sortant, 49% contre 44% au républicain. Cette hausse contraste avec les résultats de Tampa. Vingt-quatre heures après la fin de la convention de son parti, Mitt Romney était derrière Barack Obama, 47 % contre 46%.
Les sondages donnent aussi Barack Obama en tête dans la plupart des «Swing States», ces États-pivots indécis où se jouera le scrutin du 6 novembre . Selon le site Real Clear Politics, Obama devance son rival dans le Colorado, en Floride, dans l'Iowa, le Nevada, le New Hampshire, l'Ohio, la Virginie et le Wisconsin. Romney n'est en tête qu'en Caroline du Nord. Toutefois, les marges restent réduites dans ces Etats cruciaux.
Les cotes de sympathie des deux candidats suivent également des trajectoires inversées: alors que 50% des personnes interrogées pour CNN/ORC déclaraient avoir une opinion favorable de Mitt Romney avant les deux conventions, ils ne sont plus que 48%. Dans le même temps, la cote de Barack Obama est passée de 52 à 57%. Un niveau qu'il n'avait plus atteint depuis l'élimination d'Oussama Ben Laden en mai 2011. Dernier indicateur au vert, la campagne Obama a levé 114 millions de dollars le mois dernier, battant Mitt Romney pour la première fois depuis trois mois. Le républicain a, lui, récolté 111 millions de dollars de contributions directes.
«La structure de la présidentielle n'a pas changé»
Dans le camp Romney, on cherche à minimiser ces sondages. «Si certains électeurs sont encore sous le coup de l'excitation des conventions, la structure de base de la course n'a pas beaucoup changé», assure le responsable des enquêtes d'opinion du parti de l'éléphant, Neil Newhouse, assurant que Mitt Romney l'emporterait le 6 novembre. Le républicain reste notamment le candidat favori des Américains sur la question décisive de l'économie.
Les démocrates se gardent eux aussi de tout triomphalisme. Pour David Axelrod, un des conseillers de Barack Obama, «cette présidentielle s'annonce serrée, cela reste le cas aujourd'hui». La poussée post-convention en faveur du locataire de la Maison-Blanche est d'ailleurs en train de se tasser.
Mais comme le fait remarquer le New York Times, peu de signaux indiquent pour le moment que Mitt Romney sort renforcé de sa convention. «Sa campagne espérait qu'il prendrait l'avantage grâce à la convention, au choix de son colistier et aux débats télévisés à venir, son échec sur les deux premiers points laisse planer le doute sur l'impact du troisième», estime le quotidien américain.
Les quinze prochains jours seront particulièrement observés. Les sondages pourront mesurer l'impact des publicités négatives lancées par les républicains et indiqueront la portée sur la cote de popularité de Barack Obama des mauvais chiffres du chômage. Cependant comme le rappellent les politologues Robert Erikson et Christopher Wlezien dans USA Today, le temps presse pour les républicains. Le candidat en tête dans les sondages deux semaines après la période des conventions a toujours remporté les élections et ce depuis quinze présidentielles.
Par Constance Jamet
Dans l'enquête de CNN-Opinion Research, Barack Obama est crédité de 52% d'intentions de vote, contre 46% à Mitt Romney. La précédente livraison de ce sondage, menée avant la convention démocrate de Charlotte, plaçait les deux candidats à égalité, à 48%. De même, l'institut Rasmussen accorde 50% des intentions de vote au démocrate contre 45% à l'ancien gouverneur du Massachusetts. Gallup donne également cinq points d'avance au président sortant, 49% contre 44% au républicain. Cette hausse contraste avec les résultats de Tampa. Vingt-quatre heures après la fin de la convention de son parti, Mitt Romney était derrière Barack Obama, 47 % contre 46%.
Les sondages donnent aussi Barack Obama en tête dans la plupart des «Swing States», ces États-pivots indécis où se jouera le scrutin du 6 novembre . Selon le site Real Clear Politics, Obama devance son rival dans le Colorado, en Floride, dans l'Iowa, le Nevada, le New Hampshire, l'Ohio, la Virginie et le Wisconsin. Romney n'est en tête qu'en Caroline du Nord. Toutefois, les marges restent réduites dans ces Etats cruciaux.
Les cotes de sympathie des deux candidats suivent également des trajectoires inversées: alors que 50% des personnes interrogées pour CNN/ORC déclaraient avoir une opinion favorable de Mitt Romney avant les deux conventions, ils ne sont plus que 48%. Dans le même temps, la cote de Barack Obama est passée de 52 à 57%. Un niveau qu'il n'avait plus atteint depuis l'élimination d'Oussama Ben Laden en mai 2011. Dernier indicateur au vert, la campagne Obama a levé 114 millions de dollars le mois dernier, battant Mitt Romney pour la première fois depuis trois mois. Le républicain a, lui, récolté 111 millions de dollars de contributions directes.
«La structure de la présidentielle n'a pas changé»
Dans le camp Romney, on cherche à minimiser ces sondages. «Si certains électeurs sont encore sous le coup de l'excitation des conventions, la structure de base de la course n'a pas beaucoup changé», assure le responsable des enquêtes d'opinion du parti de l'éléphant, Neil Newhouse, assurant que Mitt Romney l'emporterait le 6 novembre. Le républicain reste notamment le candidat favori des Américains sur la question décisive de l'économie.
Les démocrates se gardent eux aussi de tout triomphalisme. Pour David Axelrod, un des conseillers de Barack Obama, «cette présidentielle s'annonce serrée, cela reste le cas aujourd'hui». La poussée post-convention en faveur du locataire de la Maison-Blanche est d'ailleurs en train de se tasser.
Mais comme le fait remarquer le New York Times, peu de signaux indiquent pour le moment que Mitt Romney sort renforcé de sa convention. «Sa campagne espérait qu'il prendrait l'avantage grâce à la convention, au choix de son colistier et aux débats télévisés à venir, son échec sur les deux premiers points laisse planer le doute sur l'impact du troisième», estime le quotidien américain.
Les quinze prochains jours seront particulièrement observés. Les sondages pourront mesurer l'impact des publicités négatives lancées par les républicains et indiqueront la portée sur la cote de popularité de Barack Obama des mauvais chiffres du chômage. Cependant comme le rappellent les politologues Robert Erikson et Christopher Wlezien dans USA Today, le temps presse pour les républicains. Le candidat en tête dans les sondages deux semaines après la période des conventions a toujours remporté les élections et ce depuis quinze présidentielles.
Par Constance Jamet