Notre peuple a donné une leçon de comportement et de gestion des crises aux acteurs politiques et à toute la communauté internationale.
Combien de puissances étrangères, de politiciens et de membres de la société civile avaient déclaré que le Sénégal, alors vitrine de la démocratie en Afrique, est devenu un exemple type de monarchie qui allait sombrer dans une violence plus meurtrière que ce qui s’est passé récemment dans un pays de la sous région ?
Combien de fois les populations ont été invitées à descendre dans les rues pour imposer la volonté d’acteurs politiques qui ne croyaient pas au changement possible par la voie des urnes, malgré l’existence d’un fichier électoral reconnu fiable par les experts nationaux et étrangers ?
Le déroulement du scrutin a amené beaucoup d’observateurs à se demander si on ne pouvait pas faire l’économie des manifestations qui ont conduit à des pertes en vies humaines et à des dégradations de biens d’autrui.
Le Président Abdoulaye Wade en félicitant son adversaire dés les premières heures de la publication des résultats a respecté son engagement de ne pas faire moins que le Président Abdou Diouf.
Par cet acte de haute portée, il fait la fierté de tous les hommes épris de démocratie et se positionne définitivement en véritable bâtisseur soucieux du devenir paisible de son peuple.
Cette attitude de responsabilité et d’attachement aux valeurs de la République a libéré tous les sénégalais et a contribué à faire comprendre à tous qu’en définitive, c’est le Sénégal qui a gagné. Les félicitations adressées au vainqueur sont d’autant plus méritées qu’il a géré cette victoire dans la sérénité et la retenue.
Aujourd’hui que les sénégalais ont indiqué clairement comment ils voulaient voire leur pays géré, iI revient au PDS de faire une analyse approfondie des résultats obtenus par notre coalition malgré les performances du gouvernement dans le domaine stratégique des infrastructures .
Il ne fait pas de doute que, même si au plan de la demande sociale des faiblesses sont notées, le Sénégal gardera toujours en mémoire les grandes réalisations du Président Abdoulaye Wade, qui placent notre pays sur les rampes de l’émergence.
Si le parti veut se relever de cette défaite après les résultats enregistrés lors des locales de 2009, cette fois, il ne peut pas faire l’économie d’une évaluation objective.
On peut sans risque de se tromper, dire que contrairement à 2007, l’élection présidentielle de 2012 n’a pas sanctionné les réalisations et les chantiers du Président Wade. On a le sentiment que l’électorat a plutôt rejeté une manière de gérer les affaires publiques qui a mis au devant de la scène des hommes dont les comportements et les agissements ont fini par mettre au second rang les pas géants que le Président Wade a fait faire à notre pays.
Le PDS n’a pas su tirer les leçons de la défaite aux dernières élections municipales et rurales et définir une stratégie de communication qui prenne en compte les préoccupations du peuple.
Ces manquement expliquent le succès de la campagne de l’opposition contre la supposée volonté de dévolution monarchique du pouvoir et l’impunité. Le parti n’a pas su donner une réponse ou poser des actes susceptibles de rassurer les sénégalais.
Le financement à coup de millions de personnes prétendant soutenir le PDS, au détriment de responsables qui ont toujours investi leurs propres moyens a été une source de frustration pour beaucoup de militants.
La gestion exclusive, le travail en solo motivés essentiellement par la perspective des législatives ont constitué des obstacles à une stratégie de campagne cohérente et efficace.
La survie du parti et sa capacité à jouer les premiers rôles passent par l’acceptation de la mise en œuvre style managérial participatif.
Une gestion d’un parti basée sur le maatey, le fait accompli, la cachoterie et l’effet de surprise est révolue.
Dans un article publié dans la presse en juin 2007, j’invitais le frère Secrétaire Général National « à reprendre véritablement en main le parti et à donner des directives fermes pour la mise en place d’instances fiables et fonctionnelles pour l’animation de la base »
Force est de constater que depuis cette période aucune initiative allant dans le sens de faire jouer au parti son véritable rôle n’a été prise et menée à terme.
Le PDS, suite aux résultats de la présidentielle, est mis aujourd’hui devant ses responsabilités qu’il devra assumer s’il veut rester une force politique qui compte au Sénégal.
En 2012, avec la perte du pouvoir, des investitures faites sans l’avis des militants et basées sur le copinage ou des calculs liés au contrôle ultérieur du parti pourraient être fatales au PDS
Pour faire face à son destin et poursuivre efficacement dans l’unité et la cohésion la mission de Me Wade au service du Sénégal, le PDS doit comprendre qu’il est à la croisée des chemins et que l’annonce faite dans la presse selon laquelle Me Abdoulaye Wade, Karim Wade et Awa Diop ne figureront pas sur les listes est loin d’être suffisante pour rassurer les militants quant à l’objectivité, la démocratie et la transparence qui devront présider aux investitures.
Il faut aussi faire remarquer que, en s’autoproclamant toujours secrétaire général, Me Abdoulaye Wade devrait en toute logique être la tête de liste aux élections du 1er juillet 2012.
En fait, le sentiment le mieux partagé est que malgré les déclarations les jeux sont faits, la liste du PDS est déjà prête.
L’envoi de missionnaires dans les départements ne devrait pas avoir pour objectif de couvrir d’un semblant de démocratie le processus de désignations des candidats.
Si le Secrétaire général national, ne peut pas accepter que les sénégalais ont surtout rejeté l’arrogance, la fanfaronnade et la démagogie d’hommes et de femmes qu’il avait mis au devant de la scène, au point de refuser le renouvellement du personnel politique, alors il aura donné raison aux responsables qui envisagent la création de partis politiques pour servir autrement le Sénégal.
Déthié FAYE
Responsable politique PDS
Conseiller municipal à Diourbel
Combien de puissances étrangères, de politiciens et de membres de la société civile avaient déclaré que le Sénégal, alors vitrine de la démocratie en Afrique, est devenu un exemple type de monarchie qui allait sombrer dans une violence plus meurtrière que ce qui s’est passé récemment dans un pays de la sous région ?
Combien de fois les populations ont été invitées à descendre dans les rues pour imposer la volonté d’acteurs politiques qui ne croyaient pas au changement possible par la voie des urnes, malgré l’existence d’un fichier électoral reconnu fiable par les experts nationaux et étrangers ?
Le déroulement du scrutin a amené beaucoup d’observateurs à se demander si on ne pouvait pas faire l’économie des manifestations qui ont conduit à des pertes en vies humaines et à des dégradations de biens d’autrui.
Le Président Abdoulaye Wade en félicitant son adversaire dés les premières heures de la publication des résultats a respecté son engagement de ne pas faire moins que le Président Abdou Diouf.
Par cet acte de haute portée, il fait la fierté de tous les hommes épris de démocratie et se positionne définitivement en véritable bâtisseur soucieux du devenir paisible de son peuple.
Cette attitude de responsabilité et d’attachement aux valeurs de la République a libéré tous les sénégalais et a contribué à faire comprendre à tous qu’en définitive, c’est le Sénégal qui a gagné. Les félicitations adressées au vainqueur sont d’autant plus méritées qu’il a géré cette victoire dans la sérénité et la retenue.
Aujourd’hui que les sénégalais ont indiqué clairement comment ils voulaient voire leur pays géré, iI revient au PDS de faire une analyse approfondie des résultats obtenus par notre coalition malgré les performances du gouvernement dans le domaine stratégique des infrastructures .
Il ne fait pas de doute que, même si au plan de la demande sociale des faiblesses sont notées, le Sénégal gardera toujours en mémoire les grandes réalisations du Président Abdoulaye Wade, qui placent notre pays sur les rampes de l’émergence.
Si le parti veut se relever de cette défaite après les résultats enregistrés lors des locales de 2009, cette fois, il ne peut pas faire l’économie d’une évaluation objective.
On peut sans risque de se tromper, dire que contrairement à 2007, l’élection présidentielle de 2012 n’a pas sanctionné les réalisations et les chantiers du Président Wade. On a le sentiment que l’électorat a plutôt rejeté une manière de gérer les affaires publiques qui a mis au devant de la scène des hommes dont les comportements et les agissements ont fini par mettre au second rang les pas géants que le Président Wade a fait faire à notre pays.
Le PDS n’a pas su tirer les leçons de la défaite aux dernières élections municipales et rurales et définir une stratégie de communication qui prenne en compte les préoccupations du peuple.
Ces manquement expliquent le succès de la campagne de l’opposition contre la supposée volonté de dévolution monarchique du pouvoir et l’impunité. Le parti n’a pas su donner une réponse ou poser des actes susceptibles de rassurer les sénégalais.
Le financement à coup de millions de personnes prétendant soutenir le PDS, au détriment de responsables qui ont toujours investi leurs propres moyens a été une source de frustration pour beaucoup de militants.
La gestion exclusive, le travail en solo motivés essentiellement par la perspective des législatives ont constitué des obstacles à une stratégie de campagne cohérente et efficace.
La survie du parti et sa capacité à jouer les premiers rôles passent par l’acceptation de la mise en œuvre style managérial participatif.
Une gestion d’un parti basée sur le maatey, le fait accompli, la cachoterie et l’effet de surprise est révolue.
Dans un article publié dans la presse en juin 2007, j’invitais le frère Secrétaire Général National « à reprendre véritablement en main le parti et à donner des directives fermes pour la mise en place d’instances fiables et fonctionnelles pour l’animation de la base »
Force est de constater que depuis cette période aucune initiative allant dans le sens de faire jouer au parti son véritable rôle n’a été prise et menée à terme.
Le PDS, suite aux résultats de la présidentielle, est mis aujourd’hui devant ses responsabilités qu’il devra assumer s’il veut rester une force politique qui compte au Sénégal.
En 2012, avec la perte du pouvoir, des investitures faites sans l’avis des militants et basées sur le copinage ou des calculs liés au contrôle ultérieur du parti pourraient être fatales au PDS
Pour faire face à son destin et poursuivre efficacement dans l’unité et la cohésion la mission de Me Wade au service du Sénégal, le PDS doit comprendre qu’il est à la croisée des chemins et que l’annonce faite dans la presse selon laquelle Me Abdoulaye Wade, Karim Wade et Awa Diop ne figureront pas sur les listes est loin d’être suffisante pour rassurer les militants quant à l’objectivité, la démocratie et la transparence qui devront présider aux investitures.
Il faut aussi faire remarquer que, en s’autoproclamant toujours secrétaire général, Me Abdoulaye Wade devrait en toute logique être la tête de liste aux élections du 1er juillet 2012.
En fait, le sentiment le mieux partagé est que malgré les déclarations les jeux sont faits, la liste du PDS est déjà prête.
L’envoi de missionnaires dans les départements ne devrait pas avoir pour objectif de couvrir d’un semblant de démocratie le processus de désignations des candidats.
Si le Secrétaire général national, ne peut pas accepter que les sénégalais ont surtout rejeté l’arrogance, la fanfaronnade et la démagogie d’hommes et de femmes qu’il avait mis au devant de la scène, au point de refuser le renouvellement du personnel politique, alors il aura donné raison aux responsables qui envisagent la création de partis politiques pour servir autrement le Sénégal.
Déthié FAYE
Responsable politique PDS
Conseiller municipal à Diourbel